Jean-François Copé invité de RTL (15/04/09)

Jean-François Copé invité de RTL (15/04/09)
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Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale répondait mercredi matin aux questions de Jean-Michel Aphatie. Il a proposé de revoir le fonctionnement du Palais-Bourbon pour que les députés soient présents "du mardi matin au jeudi soir", après le rejet du texte "Création et Internet" la semaine dernière, alors que quinze députés UMP sur 317 étaient présents dans l'hémicycle.

La politique face à la crise

Le plan de relance français est-il suffisant si on le compare à ceux des pays de l’OCDE ?

Qui peut croire que l’efficacité d’un plan de relance se mesure uniquement à l’aune de son montant !
Arrêtons de comparer seulement des bouts de chiffres sans regarder la réalité des économies, des difficultés, des atouts et des acquis de chaque pays !
Juste un exemple : le PS nous dit les Américains font plus que vous. Quand le PS vante le modèle social américain, on a envie de se pincer…
Mais quand on regarde concrètement les niveaux de prestations sociales, cette comparaison avec le plan américain ne tient pas.
Les Français sont nettement mieux protégés :
-En France, on a des dépenses sociales qui représentent 3% du PIB et qui comptent pour 30% dans les revenus des ménages : c’est 10.000 euros par habitant par an
-Aux Etats-Unis, ces dépenses sociales représentent moins de 20% du PIB : c’est 6000 euros par habitant par an
-Au total, cela fait donc une différence de 4000 euros par an au bénéfice des Français !

Et puis il y a une autre différence entre la France et les Etats-Unis :
-Aux Etats-Unis, c’est l’endettement qui fait tourner le moteur de la demande intérieure. Et aujourd’hui, le taux d'endettement des ménages américains atteint 130% de leurs revenus, et les banques ne leur prêtent plus. D’où le besoin de trouver un autre moteur à la consommation des ménages américains.
-En France, nous ne sommes pas dans cette situation : les Français ont un taux d’épargne de 15% et un taux d’endettement beaucoup plus faible est relativement modéré.

Un plan de relance est efficace s’il respecte une règle des 4 « T » : Timely, Targeted, Temporary and Transformative.

En clair, pour être efficace, un plan de relance doit respecter 4 critères :

1) la réactivité avec laquelle les décisions sont prises : les mesures ont été prises vite et surtout elles sont mises en œuvre rapidement. 75% des investissements publics du plan français sont prévus pour être décaissés en 2009, l’année de la crise, pour soutenir l’activité et l’emploi. Là aussi comparons : aux Etats-Unis, 24% (=185 / 787) seulement du plan est mis en œuvre cette année.

2) le ciblage des mesures : contrairement au PS qui propose une baisse de la TVA de 1 ou 2 points (assez injuste car cela concerne tous les Français et inefficace car imperceptible), nous avons ciblé les aides sur les Français les plus fragilisés par la crise.
Pour comparer, le plan américain inclut 168Md$ de crédit d’impôts sur deux ans non ciblés car concernant 95% des ménages. Comme le souligne le prix Nobel J. Stiglitz : « un tiers [du plan de relance américain] est consacré aux réductions fiscales. Or les Américains – endettés, menacés de licenciement – vont préférer utiliser ces baisses d’impôts pour faire des économies. »

3) le caractère temporaire des mesures : la crise est exceptionnelle et les mesures doivent l’être aussi.

4) et surtout, sa capacité à transformer, à réformer structurellement : l’essentiel, c’est ce que nous construisons pour l’avenir, ce que nous transformons pour être plus forts demain ! En poursuivant les réformes et en privilégiant l’investissement, nous construisons par l’avenir, pour valoriser les atouts français qui feront que demain, notre pays sera plus attractif et plus compétitif (santé, éducation, infrastructures, qualité de l’eau, de l’air, logement…)

Enfin, si on veut juste parler chiffres, les efforts de relance budgétaire dans la zone euro sont, en moyenne, comparables à celui de la France et même un peu inférieurs.
Selon le Président Barroso, dans la zone euro, les mesures de relance active représentent en moyenne 1,7% du PIB, et les stabilisateurs automatiques représenteraient aussi environ 1,7% du PIB en moyenne selon les pays. Au total, le soutien à l’activité dans la zone euro serait de 3,3% du PIB européen en moyenne.

Au total, pour 2009, notre relance s’élève à 34,5 milliards d’euros, soit 1,8% du PIB. Et pour les stabilisateurs automatiques, nous sommes à 26 milliards d’euros, soit 1,4% du PIB.Sur 2009 et 2010, nous atteignons 45 milliards d’euros, soit 2,4% du PIB ! Sans compter les stabilisateurs automatiques.

Le plan de lutte contre les bandes violentes




Hommage de Nicolas Sarkozy à Maurice Druon

Hommage de M. le Président de la République à Maurice DRUON, écrivain, homme politique et académicien français

Je veux saluer la mémoire de Maurice Druon, un grand écrivain, un grand résistant, un grand homme politique, une grande plume et une grande âme. Auteur de grandes fresques romanesques, retraçant les passions dynastiques comme celles des « Grandes Familles » et des « Rois Maudits », sa vie a été celle d’un personnage de roman. Maurice Druon restera avant tout dans l’histoire comme celui qui a écrit le « Chant des Partisans », avec son oncle Joseph Kessel.
Il a risqué sa vie en Résistant, et cette flamme, cette passion de la France et de la liberté, ne l’a jamais quitté. Il a mis son talent et son énergie au service de la culture française, de la langue française. Très tôt il a compris le pouvoir de la télévision, et la nécessité d’en faire un média d’éducation et de culture populaire.

Il a développé et conforté notre politique culturelle, au cours de son trop bref mandat de ministre des affaires culturelles auprès de Georges Pompidou. Comme Secrétaire perpétuel de l’Académie française, pendant quatorze ans, il a veillé à transmettre sa passion de la langue française.

Le Courage et l’Exemple, écrivait-il récemment dans un hommage à Pierre Messmer, ce sont aussi les mots qui nous viennent en pensant à Maurice Druon.

Hommage - Le Chant Des Partisans

Hommage - Le Chant Des Partisans
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Décès ce jour de Maurice Druon, auteur avec son oncle Joseph Kessel, des paroles du "Chant des partisans", sur une musique d'Anna Marly.

Un petit hommage .

Résistance au fascisme.

Ami entends-tu
Le vol noir des corbeaux
Sur nos plaines.
Ami entends-tu
Les cris sourds du pays
Qu’on enchaîne ...
Ohé partisans
Ouvriers et paysans
C’est l’alarme !
Ce soir l’ennemi
Connaîtra le prix du sang
Et des larmes ...

Montez de la mine,
Descendez des collines,
Camarades.
Sortez de la paille
Les fusils, la mitraille,
Les grenades.
Ohé ! les tueurs
A la balle et au couteau
Tuez vite !
Ohé ! saboteurs
Attention à ton fardeau ...
Dynamite ...

C’est nous qui brisons
Les barreaux des prisons
Pour nos frères.
La haine à nos trousses
Et la faim qui nous pousse,
La misère.
Il y a des pays
Où les gens au creux des lits
Font des rêves.
Ici, nous vois-tu
Nous on marche et nous on tue
Nous on crève ...

Ici, chacun sait
Ce qu’il veut, ce qu’il fait
Quand il passe
Ami, si tu tombes,
Un ami sort de l’ombre
A ta place.
Demain du sang noir
Séchera au grand soleil
Sur les routes.
Chantez compagnons,
Dans la nuit, la liberté
Nous écoute ...

Ami, entends-tu
Les cris sourds du pays qu’on
Enchaîne !
Ami, entends-tu
Le vol noir des corbeaux sur nos plaines ...

Installation du Fonds d'investissement social

Nicolas Sarkozy a reçu le 10 avril, en présence de François Fillon, de Christine Lagarde, de Brice Hortefeux, de Laurent Wauquiez et de Martin Hirsch, les dirigeants des organisations syndicales et patronales. Objectif : installer le Fonds d’investissement social dont la création a été décidée lors du sommet social du 18 février. L’Etat financera ce fonds à hauteur de 1,5 milliard d’euros.

Le président a confirmé que l’Etat abonderait, à hauteur de 1,5 milliard d’euros, le Fonds d’investissement social (Fiso) destiné à financer la formation et la reconversion professionnelles pendant la crise.
"L’engagement financier de l’Etat est très important puisqu’il se monte à 1,5 milliard d’euros qui n’étaient pas prévus dans la loi de finances initiale", a déclaré Nicolas Sarkozy. Cette somme se compose d’1,3 milliard d’euros "dégagés dans le cadre des deux collectifs budgétaires", de 150 millions d’euros venant "du Fonds d’expérimentation jeunes" et de 80 millions supplémentaires issus de "crédits du Fonds social européen", a-t-il précisé.

"L’Etat a pris ses responsabilités, il attend maintenant que les partenaires sociaux prennent les leurs et mobilisent les fonds dont ils disposent dans des proportions équivalentes pour soutenir les politiques d’emploi et de formation professionnelle", a également indiqué le Président. Il a par ailleurs confirmé que ce fonds fonctionnerait "sur la durée de la crise".
Pilotage du fonds
Nicolas Sarkozy a proposé un mode opératoire pour les semaines et les mois à venir. Christine Lagarde et Laurent Wauquiez organiseront chaque mois une réunion avec les représentants des syndicats et du patronat dans le cadre d’une cellule de pilotage. Cette instance sera chargée d’animer le fonds et d’évaluer les actions et les dispositifs gérés dans ce cadre. Elle pourra associer à ses travaux les opérateurs en charge des politiques d’emploi et de formation professionnelle, notamment Pôle emploi.

Les projets financés par le fonds
Le chef de l’Etat a évoqué certains projets déjà bien engagés :
-Le renforcement des actions de formation professionnelle "pour les salariés exposés à la crise, qu’il s’agisse des salariés en activité partielle ou des demandeurs d’emploi. Dans le cadre de la convention passée entre l’Etat et le Fonds unique de péréquation, géré par les partenaires sociaux, ce sont 360 millions d’euros qui vont pouvoir être mobilisés", a-t-il indiqué.
-La convention entre l’Etat et l’Unedic pour mieux indemniser l’activité partielle. "Cette convention permettra de relever l’indemnisation jusqu’à 75 % du salaire brut (soit 95 % du salaire net au niveau du Smic) en contrepartie d’engagements de l’entreprise de maintenir les salariés dans l’emploi et de les former".
"D’autres projets utiles pourront être examinés et décidés à l’occasion de la première réunion de la cellule de pilotage", a estimé le chef de l’Etat : "Je pense aux programmes, qui favorisent la reconversion des salariés et l’adaptation des entreprises face à la crise et aux nouveaux enjeux. Par exemple, le Fonds d’investissement social pourrait soutenir financièrement le projet d’accord-cadre national dans le secteur du bâtiment et de la construction (1,4 million d’actifs, principalement dans des TPE-PME). En effet, ce secteur connaît des difficultés conjoncturelles importantes (30 000 menaces de pertes d’emploi en 2009, très forte utilisation du chômage partiel), et doit aussi s’adapter aux nouvelles normes environnementales prévues par le Grenelle de l’environnement".
Une personnalité pourrait aussi être désignée sur les questions d’activité partielle : "En effet, l’utilisation de l’activité partielle implique des opérations d’ingénierie parfois un peu complexes et une bonne articulation entre les acteurs (interface avec la formation, conventions avec les branches et les entreprises pour améliorer l’indemnisation en lien avec l’Unedic)".

Emploi des jeunes
Le Président a par ailleurs indiqué qu’il s’exprimerait "dans les tout prochains jours" sur la question de l’emploi des jeunes : "Nous devons nous occuper encore plus de ceux qui sont les plus fragiles aujourd’hui, non seulement ceux qui perdent ou sont menacés de perdre leur emploi mais aussi les jeunes, qui n’arriveraient plus à rentrer sur le marché du travail. [...] Car notre société ne peut accepter de laisser des jeunes sur le bord de la route. L’emploi des jeunes est d’ailleurs au coeur des objectifs poursuivis par le fonds d’investissement social."

Les villes de gauche sur liste noire !

A l’appel de Jacques Domergue, député et Président du groupe UMP au conseil municipal de Montpellier, les chefs d’opposition des 14 plus grandes villes de France s’unissent pour dénoncer dans un livre noir les dérives de la gestion des villes de gauche.

Le Livre noir des villes de gauche, présenté le 8 avril au siège de l’UMP, révèle l’incohérence de la gestion des municipalités notamment en matière de fiscalité. Les élus UMP ont ainsi montré du doigt l’augmentation des impôts dans la majorité des villes gérées par la gauche. Pour exemple, la pression fiscale a augmenté de 55% à Paris depuis l’arrivée de Bertrand Delanoë. Les frais de fonctionnement de la capitale ont « explosé » selon Jean-François Lamour, président du groupe UMP au Conseil de Paris. « A Paris en 2001, on avait 40.000 agents. Aujourd'hui, a-t-il fait remarqué, il y en a 48.000. Est-ce que les services aux Parisiens se sont améliorés pour autant ? Non ».
Les constats s’enchaînent et se ressemblent. Michel Havard, chef de l’opposition UMP à Lyon, a confirmé l’absence de maîtrise des coûts de fonctionnement, financés au final par les citoyens. Le plus grave selon lui reste le manque d’investissement qui résulte de cette politique sans perspective. La ville de Lyon qui a l’un des taux d’investissement les plus faibles du pays ne participe pas au plan de relance.
Et pourtant la gauche dépense. Fabienne Keller, ancien maire de Strasbourg, a ainsi pris l’exemple du personnel des cabinets des élus de gauche qui a été multiplié par deux. « Plus de staff et moins de taff », s’est-elle permis d’ironiser. De son côté, Montpellier disposera prochainement d’une nouvelle mairie qui coûtera la modique somme de 150 millions d’euros.

La délégation a poursuivi en déplorant l’abandon de nombreux projets qu’avaient pu entreprendre d’anciens élus UMP. Ainsi à Toulouse, la gauche a laissé de côté le projet de création de nouvelles lignes de métro ou d’un tramway. L’ancien maire de la ville Jean-Luc Moudenc a enfoncé le clou, en prenant l’exemple de la gratuité des transports en commun, proposition phare de la gauche pendant la campagne municipale. Un an après l’élection de Pierre Cohen, maire PS, l’abonnement annuel a augmenté de 14.3%. Et si la gauche se lance dans de nouveaux projets, c’est en réalité que ses élus reprennent les idées antérieures des élus de droite. Exemple à Strasbourg ou encore à Lyon avec la cité internationale, imaginée par la droite il y a vingt ans.
Le Livre noir des villes de gauche a également pour vocation de mettre un terme à un rapport de force entretenu par la gauche. Les chefs d’opposition UMP ont ainsi l’impression d’un règlement de compte politique masqué sous les mesures prises par les maires actuels. Exemple avec le service minimum mis en place par l’actuel gouvernement il y a un an et refusé par le maire de Toulouse pour de prétendues « raisons de sécurité ». « Une opposition politique couplée à un refus de permettre la mise en œuvre du soutien scolaire sous prétexte qu’il s’agit d’une initiative du gouvernement », a dénoncé Jean-Luc Moudenc. En effet, la mairie refuse d’ouvrir les écoles pour les cours de soutien scolaire pendant les vacances. Fabien de Sans Nicolas, membre de l’opposition UMP de Grenoble, exige ainsi que « les socialistes arrêtent de mépriser leur opposition ».
Fabien de Sans Nicolas est également revenu sur la gestion de la crise économique par les socialistes. « La crise ? Pas pour tout le monde ! ». En effet, les élus de la gauche grenobloise ont bénéficié cette année d’une augmentation de leur indemnité de 25%, en même temps que les impôts des grenoblois augmentaient eux de 9%. Idem pour Rennes, où les citoyens ont vu leurs impôts doubler.
Alors comment se justifie la gauche face à cette augmentation de la pression fiscale ? En accusant l’Etat de se désengager. Faux ! a répondu Jacques Domergue, en rappelant que 240 millions d’euros ont été accordés aux 10 grandes villes françaises depuis le début de la crise. Face à la démagogie des maires socialistes, les élus UMP ont, quant à eux, tenu un discours pragmatique et ne sont pas tombés dans la critique systématique des hausses fiscales. Ils ont reconnu que l’augmentation des impôts locaux pouvaient être nécessaires, mais uniquement dans une finalité d’investissement, et non pour augmenter les indemnités des élus comme c’est le cas à Grenoble.
Ce Livre noir des villes de gauche, fruit du travail collectif de 14 chefs d’opposition UMP, va permettre de préparer les prochaines élections municipales en offrant aux Français un regard averti sur les politiques menées dans les grandes villes. La droite se veut vigilante et à l’écoute.
La publication du Livre noir des villes de gauche est prévue tous les deux ans jusqu’aux prochaines municipales de 2014.

François Fillon reçoit les parlementaires de la majorité

FF reçoit les parlementaires
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François Fillon, Premier ministre, reçoit les parlementaires de la majorité à Matignon le mardi 7 avril 09

BILAN DU G20

Quel bilan peut-on dresser du G20 ?

Le G20 marque un tournant historique dans la manière dont s’organisent les échanges économiques et financiers dans le monde !

Le volontarisme de la France, de l’Allemagne et de l’Union européenne a payé. Pour la 1ère fois depuis 25 ans un de ces sommets internationaux débouche sur des mesures précises et cohérentes. Pour la 1ère fois dans l’histoire du monde, les 20 principales économies de la planète se mettent d’accord sur une feuille de route économique et financière commune.

Le sommet du G20 a ainsi permis d’arriver à un accord qui reconnaît clairement que la défaillance de la régulation est à l'origine de la crise financière, et qui réforme en profondeur l'organisation financière internationale.
Et cela, c’est bien à la France, à l’Allemagne et à l’Union européenne que nous devons ce succès, car il ne faut pas oublier que, dans les premiers projets d’accord, la régulation ne figurait même pas parmi les cinq objectifs prioritaires du G20. Entre ces premières versions et le communiqué final, il y a un écart considérable.
Le Président OBAMA a d’ailleurs salué ce volontarisme : « sans le leadership de Nicolas Sarkozy, le sommet du G20 n'aurait pas été celui qu'il a été ».

N’est-on pas resté au niveau des déclarations de principe ?

Cet accord pose les bases d’un nouveau capitalisme : moins sauvage, plus équilibré, davantage fondé sur la création de valeurs que sur la capacité à spéculer. En un mot, il s’agira d’un capitalisme plus moral, conformément aux engagements de Nicolas Sarkozy.

Cet accord constitue une feuille de route, avec des avancées majeures et très concrètes pour mieux réguler le capitalisme :

1) C’est le plus grand plan de relance coordonné jamais vu : 1.100 milliards de dollars supplémentaires vont être débloqués pour la relance de l'économie. Ce nouvel effort financier passera essentiellement par le triplement des ressources du Fonds monétaire international ;

2) La lutte contre les paradis fiscaux est engagée : véritables « trous noirs » de la finance mondiale, leur existence rend impossible tout contrôle efficace des flux financiers internationaux. C’est pourquoi leurs règles de fonctionnement doivent être plus transparentes et leur secret bancaire assoupli, notamment dans le cadre d’enquêtes fiscales ou de lutte contre le terrorisme. Une liste noire des paradis fiscaux a été publiée par l’OCDE, et le principe de leur appliquer, à brève échéance, des sanctions, a été acté par le G20.

3) Le soutien au commerce mondial est renforcé : le G20 a décidé la création d’un fonds de 250 milliards de dollars pour aider le financement du commerce et relancer les échanges mondiaux. Le but est de permettre aux différents Etats de lutter contre les tentations protectionnistes, qui avaient mené le monde à la faillite dans les années 1930.

4) La reconnaissance du rôle des pays émergents dans la croissance mondiale : d’ici à 2011, le poids des Etats émergents sera accru dans les instances internationales de régulation, notamment le FMI. L’avenir de la croissance mondiale dépend en effet en grande partie du niveau de croissance de ces pays en phase active de développement économique et social.

5) Les rémunérations et les pratiques des traders seront mieux encadrées : le lien entre le niveau de leurs rémunérations et les performances à court terme de leurs placements financiers sera considérablement revu. Toutes les places financières internationales auront désormais un code de conduite commun afin d’éviter que les logiques de concurrence entre elles n’aboutissent à nouveau à des prises de risques qui, au bout du compte, fragilisent l’économie mondiale.

6) Enfin, le contrôle des fonds spéculatifs est renforcé : chacun des Etats s’est engagé à renforcer la surveillance des fonds spéculatifs par ses propres autorités de contrôle. En outre, les fonds spéculatifs devront avoir une gestion plus transparente à l’égard des autorités.

Va-t-on vraiment pouvoir mettre fin aux paradis fiscaux ?

L’existence des paradis fiscaux n’est plus tolérable et chacun l’a bien compris. Comment peut-on en effet demander aux contribuables de renflouer les institutions financières en faillite et laisser dans le même temps des « trous noirs » qui facilitent la fraude offshore ?
Or, en termes d’opacité financière, de blanchiment et d’évasion fiscale les enjeux sont importants : l’OCDE évoque des montants de placement compris entre 5 000 et 7 000 milliards de dollars dans ces territoires.

Grâce aux coups de boutoir, notamment de l’Allemagne et de la France, certains pays européens on dit qu’ils allaient se soumettre aux règles de l’OCDE : l’Autriche, le Luxembourg, la Suisse. Ces pays ne seront donc pas inscrits sur la liste : les inscrire, ce serait compliquer la tâche de collègues qui s’engagent.

Pour lutter contre les paradis fiscaux il faut agir simultanément pour :
-Assurer une tracabilité des mouvements de capitaux qui ne peut aboutir que si l’OCDE reçoive un mandat clair pour établir une liste à jour des paradis fiscaux.
-Imposer des obligations d’information aux sociétés ou banques opérantes dans les paradis fiscaux. On peut, par exemple, exiger que figure dans le rapport annuel validé par des commissaires aux comptes des informations sur la nature et les montants qui transitent par les paradis fiscaux ou par des chambres de compensations qui travaillent avec ces territoires.
-Créer un système d’alerte automatique à Tracfin pour toutes les opérations, au-delà d’un certain niveau, de et vers les paradis fiscaux recensés.

Une liste de sanctions est prévue avec un alourdissement des contraintes administratives et l’interdiction de placer des fonds dans ces Etats. L'OCDE a établit trois catégories de paradis fiscaux :
-Les « blancs », qui respectent les règles.
-Les « gris » qui se sont engagés à le faire, Elle compte quarante pays dont l'Autriche, la Belgique, Brunei, le Chili, le Guatemala, le Luxembourg, Singapour, la Suisse et aussi Andorre, Gibraltar, le Liechtenstein, ou Monaco.
-Les « noirs » qui ont refusé de s'ajuster. Ces derniers sont au nombre de 6 : les Philippines, Brunei, le Costa Rica, le Guatemala, la Malaisie et l'Uruguay.

Invitation à la réunion d'information sur l'Europe mercredi 8 avril 2009 à la permanence


Nicolas Sarkozy pour une régulation "non négociable"


Nicolas Sarkozy pour une régulation "non négociable"
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Tribune de M. Nicolas SARKOZY, Président de la République Publiée dans plusieurs titres de la presse internationale.


Jeudi prochain à Londres, et pour la seconde fois en seulement cinq mois, les dirigeants des vingt premières économies du monde se réuniront pour tenter d’apporter, ensemble, une réponse à la crise économique sans précédent que nous traversons.

Depuis le début de cette crise, j’ai défendu l’idée que, face à un défi de cette ampleur, la coopération n’était pas une option, mais une nécessité. Dès le mois de septembre 2008 devant l’Assemblée générale des Nations Unies, j’ai demandé que le monde se rassemble afin d’apporter une réponse coordonnée et concertée à la crise. Portée par l’ensemble des Européens, cette initiative a débouché sur la première réunion des chefs d’Etat et de gouvernement du G20 en novembre dernier à Washington, qui a posé les bases d’une réforme ambitieuse du système financier international.

Le sommet de Londres doit maintenant nous permettre d’aller plus loin et de donner une traduction concrète aux principes que nous avons établis à Washington. Ce que le monde attend de nous, c’est que nous accélérions la réforme du système financier international. Ce que le monde attend de nous, c’est que nous reconstruisions, ensemble, un capitalisme rénové, mieux régulé, plus moral et plus solidaire. C’est la condition d’une relance et d’une croissance durables.Car cette crise n’est pas celle du capitalisme. C’est au contraire la crise d’un système qui s’est éloigné des valeurs les plus fondamentales du capitalisme. C’est la crise d’un système qui a poussé les acteurs financiers à prendre des risques de plus en plus inconsidérés, qui a laissé les banques spéculer plutôt que de faire leur métier, qui est de financer le développement de l’économie; un système, enfin, qui a toléré que tant d’acteurs et que tant de places financières échappent à tout contrôle.Au sommet de Washington, en novembre dernier, nous nous sommes mis d’accord sur les quatre principes qui devaient guider notre action face à la crise : la nécessité d’une relance coordonnée et concertée, le refus du protectionnisme, une meilleure régulation des marchés financiers et une nouvelle gouvernance mondiale.

Où en sommes-nous aujourd’hui ? Sur les deux premiers points, nous avons beaucoup avancé. Nous avons su résister aux démons du protectionnisme, dont l’histoire nous a enseigné qu’il aggrave toujours les difficultés. Tous les pays ont également soutenu massivement leurs économies, en adoptant des plans de relance ambitieux, auxquels s’ajoutent, pour les pays comme la France, qui offrent à leurs citoyens un haut niveau de protection sociale, l’augmentation importante des dépenses sociales liées à la crise. Au total, si l’on prend en compte l’ensemble de ces mesures de soutien, les principales économies du monde ont fourni des efforts comparables et gigantesques pour faire face à la crise. Ces mesures commencent seulement à se déployer et à produire leurs effets, mais nous devrons nous tenir prêts à faire plus si les circonstances l’exigent.C’est ce principe de tout faire pour la croissance mondiale que je défendrai à Londres. Mais cette semaine, nous devrons avec la même priorité et le même sentiment d’urgence avancer sur la question de la régulation des marchés financiers. Car la croissance mondiale sera d’autant plus forte qu’elle sera soutenue par un système financier stable et efficace, par un retour de la confiance dans les marchés qui permettra une meilleure allocation des ressources, un redémarrage du crédit et la reprise des flux de capitaux privés des pays industrialisés vers les pays en développement.

Le sommet de Washington avait permis de définir plusieurs principes essentiels en matière de régulation qui doivent maintenant être mis en œuvre concrètement. Nous avons ainsi décidé que désormais, plus aucun acteur, plus aucune institution, plus aucun produit financier n’échapperait au contrôle d’une autorité de régulation. Cette règle doit s’appliquer aux agences de notation, mais aussi aux fonds spéculatifs et bien sûr aux paradis fiscaux. Sur ce dernier point, je souhaite que nous allions très loin et que nous adoptions un document qui désigne précisément ces paradis fiscaux, les changements que nous attendons d’eux et les conséquences qu’emporterait leur refus de s’y conformer. Je me réjouis d’ailleurs de constater que le débat sur les paradis fiscaux, lancé au sommet de Washington, commence déjà à porter ses fruits, notamment en Europe, où plusieurs pays ont récemment annoncé qu’ils entendaient adapter leurs législations pour répondre aux attentes de la communauté internationale.

Je souhaite également que notre réflexion collective progresse sur la nécessaire réforme des normes comptables et des règles prudentielles auxquelles sont soumis les établissements financiers. Les normes actuelles n’ont pas permis d’éviter les dérives. Elles ont même aggravé la crise. Je porterai ce débat, qui ne me paraît malheureusement pas mûr dans un grand nombre de pays. Sur la réforme de la gouvernance économique mondiale, ma conviction depuis longtemps est que nous devons faire une place beaucoup plus importante aux pays émergents, plus conforme à leur poids et aux responsabilités que je souhaite les voir assumer. Cela vaut pour l’ensemble des enceintes internationales, et tout particulièrement pour les institutions financières internationales. Je me réjouis de l’élargissement réalisé du Forum de stabilité financière. Il faudra aller plus loin.

Au-delà du Sommet de Londres, je considère qu’un grand chantier de rénovation de l’ensemble du système multilatéral restera à conduire. Je ferai des propositions en ce sens au cours des prochains mois.Enfin, nous devons apporter des réponses en faveur de ceux qui ont subi de plein fouet l’impact de la crise. C’est pourquoi nous devons augmenter les moyens mis à la disposition du Fonds monétaire international (FMI), afin qu’il puisse soutenir les pays les plus en difficulté. J’ai porté au niveau européen la question de notre contribution aux besoins du FMI : les Etats membres ont répondu présents. J’ai porté au niveau européen la question de notre contribution aux risques auxquels sont exposés certains pays d’Europe centrale et orientale : les Etats membres ont répondu présents. Mais je voudrais également souligner la nécessité, l’impératif absolu que représente notre soutien aux pays les plus pauvres. Ils ont subi cette crise et risquent, pour certains d’entre eux, de voir des efforts considérables accomplis au cours des dernières années en vue d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement, simplement anéantis si nous ne marquons pas notre solidarité. J’étais il y a quelques jours en Afrique. J’y ai dit ma conviction que les destins de l’Europe et du continent africain étaient indissolublement liés. Nous répondrons présents aux côtés de l’Afrique et de l’ensemble des pays en développement en difficulté sur tous les continents. Le monde, j’en suis convaincu, peut sortir plus fort, plus uni et plus solidaire de cette période difficile, à condition d’en avoir la volonté.

J’ai bien conscience qu’on ne peut pas tout changer en un jour, que nous ne sommes pas au bout du chemin et qu’il faudra peut-être d’autres rencontres après celle de Londres pour achever les réformes engagées. Mais ce dont je suis certain, c’est que nous devons obtenir des résultats concrets dès ce jeudi, à Londres. L’échec nous est interdit, le monde ne le comprendrait pas, l’Histoire ne nous le pardonnerait pas.

Xavier Bertrand invité de RTL (31/03/09)

Xavier Bertrand invité de RTL (31/03/09)
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Le secrétaire général de l'UMP répondait mardi matin aux questions de Jean-Michel Aphatie. Alors que "L'Express" rapporte sur son site Internet que le président de la Société Générale pourrait toucher une retraite d'un million d'euros par an, Xavier Bertrand a lâché : "Pour Daniel Bouton, ça commence à faire beaucoup ! Je souhaite qu'il se mette en conformité avec les codes de l'éthique de l'Afep (Association française des entreprises privées, Ndlr) et du Medef".

La politique du Gouvernement en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées

Valérie Létard a fait le point, lors d’une conférence de presse le 31 mars, sur les actions engagées par le Gouvernement en faveur des personnes âgées et des personnes handicapées.

Notre société doit se préparer à accueillir et prendre en charge un nombre croissant de personnes très âgées dont une part sensible est en perte d’autonomie", a déclaré Valérie Létard.
Dans le contexte de grave crise que traverse le pays, la ministre a souhaité rappeler l’effort public consenti par le Gouvernement en direction des personnes dépendantes : entre 2002 et 2009, les crédits médico-sociaux pour les personnes âgées ont plus que doublé passant de 3,1 à 7,3 milliards d’euros. Cette année, les moyens attribués aux établissements et services pour personnes âgées progressent de 566 millions d’euros (+ 8,2 %) comprenant plus de 15 000 emplois soignants, qualifiés et non délocalisables.

L’effort en faveur de l’aide à domicile
Quelque 6 000 services de soins infirmiers à domicile (Ssiad) sont créés en 2009. Dans le cadre du plan Alzheimer, 40 équipes pluridisciplinaires (psychomotriciens, ergothérapeutes...) expérimenteront une prise en charge spécifique dans les Ssiad ; 63 millions d’euros seront consacrés à cette prise en charge.
Les pouvoirs publics ont également pris des mesures en direction du soulagement des "aidants familiaux" en doublant l’offre d’accueil de jour et d’hébergement temporaire : 33 millions d’euros financeront 3 250 places, en 2009. Le nombre de place d’accueil doit tripler d’ici à 2012.

Le développement des établissements et des services
"Aucun établissement pour personnes âgées ne verra ses moyens réduits en 2009", a affirmé Valérie Létard. Même les mieux dotés verront leur dotation progresser du taux de l’inflation, soit 0,5 %.
260 millions d’euros seront destinés à l’investissement dans les Etablissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) : création de places nouvelles, mise en sécurité des locaux... S’y ajoutent les 70 millions d’euros au titre du plan de relance de l’économie annoncé par le président de la République le 18 février.
L’État déploie aussi des moyens pour doter les maisons de retraite d’un personnel qualifié suffisant. Les personnels soignants ont augmenté de 40 000 postes (+ 40 %) entre 2001 et 2007 et 600 millions d’euros sont destinés, entre 2008 et 2009 à la création de quelque 20 000 emplois supplémentaires. Pour 100 résidents, le nombre moyens d’agents est désormais de 62 dont 25 soignants.

Valérie Pécresse invitée de RTL (30/03/09)

Valérie Pécresse invitée de RTL (30/03/09)
Vidéo envoyée par rtl-fr

La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche répondait lundi matin aux questions de Jean-Michel Aphatie. Valérie Pécresse a assuré que l'année universitaire était "récupérable" grâce aux rattrapages de cours ou à "quelques décalages d'examens".

La loi de mobilisation pour le logement