Conférence du déficit et maîtrise des dépenses publiques

Dans le prolongement de son lancement le 28 janvier dernier, s’est tenue le 20 mai à l’Elysée la seconde Conférence sur le déficit. En reprenant le diagnostic établi par les meilleurs experts sur la situation des finances publiques, des finances locales et sur l’évolution des dépenses d’assurance maladie, le Président de la République a annoncé un programme ambitieux pour redresser les finances de la France (95 Mds€ d’économies sur 3 ans), ainsi qu’une révision constitutionnelle pour garantir la maîtrise des dépenses publiques.

1) Un diagnostic partagé par tous sur la situation de nos finances publiques

- La dette n’est pas née avec la crise, elle s’est dégradée depuis 30 ans : le montant de la
dette française a été multiplié par 18 entre 1978 et 2009. Tous les gouvernements
successifs, de droite comme de gauche, en partagent la responsabilité ;

- La question des déficits concerne autant l’Etat que la sécurité sociale et les
collectivités locales : dans l’ensemble de la dépense publique, l’Etat et ses administrations
ne représentent plus que 35%, contre 20% pour les collectivités locales et 45% pour la
sécurité sociale. Et alors que l’Etat a orienté ses dépenses à la baisse depuis le milieu des
années 90, il n’en a pas été de même pour les autres acteurs de la dépense publique. 2
exemples : la fiscalité locale a augmenté de 35% ces 5 dernières années et les dépenses
d’assurance maladie ont décollé de 80% depuis 1997.

- Il est urgent d’agir pour redresser les finances publiques. Il serait illusoire de compter
sur l’inflation ou de s’en remettre seulement à la croissance pour inverser la tendance.
Pour redresser nos finances, nous avons besoin d’un programme et d’un calendrier
volontaristes de réduction des déficits : 6% du PIB en 2011, 4,6% en 2012, 3% en 2013.

2) Ni rigueur, ni laxisme mais un programme responsable et courageux

- Des décisions ambitieuses qui ne cèdent ni à la fatalité, ni à la facilité : le danger serait
de ne rien faire, sous prétexte que réduire notre déficit serait « strictement impossible ».
L’autre écueil consisterait à augmenter massivement les impôts (comme le propose
l’opposition) ou à réduire les salaires (comme le font les grecs et les espagnols) au risque
de casser la croissance économique et la consommation des ménages sans qu’aucune
leçon ne soit tirée sur la qualité et l’efficacité de nos dépenses. La bonne gestion de nos
deniers et la croissance sont liées car le déficit pèse sur les taux du crédit et finit par
générer des prélèvements obligatoires.

-L’Etat se doit d’être exemplaire et rigoureux dans sa gestion : c’est ce qu’il va
continuer à faire en poursuivant le non-remplacement d’un fonctionnaire sur 2 (100 000
postes supprimés depuis 2007, 34 000 par an à l’avenir), en réduisant de 10% ses dépenses
de fonctionnement et d’intervention d’ici 2013 (dont 5% dès l’an prochain), en étendant
ces effort à ses 655 opérateurs, en rationnalisant ses ressources par la suppression de
5Mds€ de niches fiscales et sociales en 2 ans ;
- Redresser les dépenses de la sécurité sociale, dont le déficit a atteint 20Mds€ l’an
dernier : l’objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) devra passer de
3% en 2010 à 2,8% en 2012 grâce au renforcement des contrôles ainsi qu’aux effets de la
réforme de notre système de soins (création des Agences régionales de santé + 150 projets
de performance des hôpitaux adoptés) ;

- Puisqu’elles participent à la dépense, les collectivités locales participeront également
à l’effort : comme l’a préconisé le groupe de travail pluraliste animé par Gilles Carrez, les
dotations de l’Etat (50Mds€ / an) seront gelées en valeur et modulées selon des critères de
bonne gestion. Par ailleurs, pour tenir compte de la situation difficile de certains
territoires, notamment ruraux, la péréquation sera renforcée et un moratoire mis en place
sur les normes règlementaires qui les concernent.

3) Face à un enjeu historique, majorité et opposition devraient travailler ensemble…

- Une révision constitutionnelle pour un meilleur contrôle des finances publiques : en
obligeant tout nouveau gouvernement à présenter devant le Parlement ses engagements en
termes de discipline budgétaire pour les 5 ans de la législature ; en soumettant chaque
année au Parlement les engagements européens de la France en matière de Finance
publique ; en réservant enfin le monopole fiscal aux seuls projets de loi de finances ;
- Cette révision appelle un consensus républicain car elle pose des obligations nouvelles
aux gouvernements et accroit les prérogatives de contrôle du Parlement, quelles que soient
leur couleur politique ;
La dette n’est ni de droite, ni de gauche : elle pèse sur tous les Français. Il n’y a pas d’un
côté le contribuable national et de l’autre le contribuable local ; il n’y a pas d’un côté la
mauvaise dette de l’Etat et de l’autre les bonnes dépenses d’investissement des collectivités.
Ou l’inverse. Il y a seulement l’argent des Français que nous voulons gérer au mieux.
L’opposition devrait y réfléchir, au lieu de se réfugier derrière le boycott (absence de l’ARF et
l’ADF à la table de discussion) et le mirage du recours à l’impôt.

Articles du Progrès des 18 et 19 mai 2010







Intervention au conseil municipal du 17 mai sur la dénomination des rues

R-20100101

Monsieur le maire, chers collègues,Vous nous proposez d’approuver ce soir la dénomination de deux nouvelles rues et d’un square.
Vous avez retenu le nom de trois acteurs importants de la Résistance. Je ne reviendrai pas sur l’engagement et l’action de Germaine Tillion, de Sabine Zlatin et de Serge Ravanel, un exemple pour les nouvelles générations.
Vous l’avez fait monsieur le maire lors de la commémoration du 8 mai 1945.

Au regard des personnalités honorées depuis de nombreuses années dans notre ville, il semble que vous avez une mémoire sélective voire partisane.

L’ordre de la Libération, crée par le général de Gaulle, symbolise l’esprit de rassemblement et d’unité de tous les forces de la Résistance :
Sont fait compagnons de la Libération, 1036 femmes et hommes issus de la France libre et de la résistance intérieure, quelque soit leur origine politique, philosophique et religieuse.

Point de différence entre Berty Albrecht et Emmanuel d’Astier de la Vigerie, entre André Boulloche et d’Estienne d’Orves.
Tous compagnons de la Libération.
Pourquoi honorer les uns et oublier les autres ?

La Résistance est un tout, vouloir honorer qu’une partie de ses membres, c’est vouloir la diviser, c’est aller contre l’unité des résistants, illustrée par Louis Aragon dans son poème « la rose et le réséda » et initié par le général de Gaulle et Jean Moulin avec le rassemblement de tous les mouvements de résistance au sein du Conseil national de la Résistance dont nous commémorons la 1ère réunion chaque année à Villeurbanne.

Le 1er des résistants, l’homme du 18 juin semble lui aussi ignoré à Villeurbanne, relégué à un simple rond pont à l’entrée du périphérique.

On est loin de la mémoire partagée revendiquée lors de vos interventions aux commémorations officielles et par la création du centre de la mémoire.
Prenez l’exemple d’un de vos camarades, Jean-Marc Ayrault, député maire de Nantes et président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, qui va inaugurer à l’occasion du 70ème anniversaire de l’appel du 18 ,juin, une statue du général de Gaulle.

Monsieur le maire, deux propositions :

-profitons de l’anniversaire de l’appel du 18 juin pour organiser au Rize, une exposition sur le général de Gaulle et son appel à la Résistance.
Résistance, un thème qui vous est cher, monsieur le maire, puisqu’il fut celui du dernier festival du livre jeunesse.

-2ème proposition, à l’occasion des prochaines dénominations d’espace public, accorder à l’homme du 18 juin, la place qu’il lui revient dans une ville libérée par une insurrection populaire.

Merci de votre attention

Régis LACOSTE

Intervention au conseil municipal du 17 mai sur la création de trois agents de police municipale

R-20100099

Monsieur le maire, chers collègues,Vous nous proposez la création de 3 postes de gardien de police municipale.

Trois postes….bien peu pour répondre à la revendication de sécurité des Villeurbannais, que vous qualifiée vous-même de légitime.
Il est heureux de constater que vous considérez ENFIN la demande de sécurité de nos concitoyens de légitime. L’insécurité n’est plus « un sentiment » que vous dénonciez, mais une réalité !
A quoi vont servir ces trois nouveaux agents ?
Selon votre délibération, à renforcer la présence sur l’espace publique à certains moments de la journée.

Comment voulez vous assurer votre mission de sécurité publique et renforcer la présence sur l’espace publique avec seulement 37 agents !

En comparant avec le nombre d’agent de police municipale de Lyon administrée par votre camarade Gérard Collomb, Villeurbanne peut prétendre à un effectif entre 80 et 100 policiers municipaux.
Comment ? Sans augmentation d’impôts par des gains de productivités dans la gestion de l’administration municipale, afin d’obtenir des effectifs correspondant aux besoins réels de sécurité d’une ville de 140 000 habitants et assurer une présence jour et nuit, réclamée par nos concitoyens.
Pourquoi ne pas demandez à l’Etat les aides nécessaires pour mettre en place un réseau de vidéo protection qui permettrai d’aider la police municipale et nationale à lutter contre les faits de vandalisme auxquels sont confrontés les Villeurbannais.
Nous permettant ainsi de sortir de « la zone blanche » dénoncée par le préfet.
Quelle contradiction encore une fois avec Gérard Collomb, maire socialiste de Lyon qui se félicite du bon équipement en caméras de la capitale des Gaules et qui vante les mérites de la vidéo protection !
Monsieur le maire,
En tant que 1er magistrat de notre ville, votre devoir est d’assurer la sécurité des biens et des Villeurbannais.Par idéologie vous refusez d’utiliser tous les moyens humains et techniques, que nombre de maire de Droite et de Gauche mettent en œuvre avec pragmatisme.
Au détriment de qui ? Des Villeurbannais !
Merci de votre attention

Régis LACOSTE

Intervention au conseil municipal du 17 mai sur les subventions aux associations

R-20100109

Monsieur le maire, chers collègues,

Lors de précédents conseils municipaux, je suis intervenu pour vous demander que la présentation des rapports concernant les subventions aux associations soit plus explicite pour permettre à chacun des élus de notre assemblée de voter en toute conscience.Je tiens à remercier Madame Chafia Tifra pour la qualité des informations concernant les demandes de subventions qu’elle nous propose de voter : présentation l’association, sa nature, l’opération ponctuelle à financer. Il est dommage que tous les rapports concernant des demandes de subventions présentées au conseil municipal de ce soir, ne comportent pas les mêmes informations.

Encore un effort !
Certaines subventions correspondent à des sommes très importantes. Ces deniers publics, ce n’est pas votre argent, ce n’est pas le notre, c’est le fruit du travail des villeurbannais et des entreprises qui paient l’impôt.
Monsieur le maire, pour plus de transparence, ouvrez les commissions d’attribution des subventions à l’opposition selon le modèle de la commission d’appel d’offre.La loi ne vous l’impose pas, mais l’exigence démocratique vous le conseille.Des communes, de droite comme de gauche, associent l’opposition.
Pourquoi pas Villeurbanne ?
Je vous remercie de votre attention.

Régis LACOSTE