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L'intégrale du Défilé du 14 Juillet 2011

Article du Progrès du 8 juillet 2011

La Cour des comptes relance le débat sur la vidéosurveillance
Sécurité publique. Jean-Paul Bret s’est félicité d’un rapport de la Cour des comptes, rendu public hier à Paris. Le maire y voit la justification des choix villeurbannais. Pour l’UMP, Villeurbanne fait office de village gaulois

C’est un pavé de près de 250 pages qu’a présenté la Cour des comptes, hier à Paris. Un pavé que cette institution jette dans la mare du débat politique sur l’insécurité. Dédié à « l’organisation et la gestion des forces de sécurité publique », il est notamment consacré aux évolutions concernant les polices municipales et la vidéosurveillance dans plusieurs régions de France.
« […] la Cour des comptes pointe le mauvais bilan de l’État et les incohérences de sa politique de sécurité », observe dès hier Jean-Paul Bret, maire, dans un communiqué. L’élu ne manque pas de commenter le chapitre consacré à la vidéosurveillance. « Comme le souligne la Cour des comptes, « la France se caractérise par une quasi-absence d’enquête scientifique sur le sujet », commente-t-il.
Établissant un parallèle entre des dispositifs coûteux et une efficacité qui « n’est pas avérée », Jean-Paul Bret remarque que la Cour des comptes cite Villeurbanne en exemple : « De 2003 à 2008, la délinquance de proximité a diminué de 48 % à Villeurbanne, dépourvue de vidéosurveillance, soit plus rapidement qu’à Lyon (33 %), pourtant dotée d’un dispositif relativement dense. »
« À Villeurbanne, nous ne souhaitons pas nous engager dans un acte de foi qui deviendrait un acte d’aveuglement. Le recours à la vidéosurveillance demande prudence et pragmatisme », souligne le premier magistrat de la Ville en évoquant une étude en cours de réalisation sur le territoire communal (lire ci-contre).
« Sur la vidéo protection, une fois de plus, Jean-Paul Bret utilise l’idéologie contre l’efficacité du terrain », considère pour sa part Régis Lacoste, délégué UMP de Villeurbanne et conseiller municipal. « Villeurbanne est le village gaulois. Il a raison contre tout le monde, contre Lyon, contre Vaulx-en-Velin, contre le maire de Dijon », pointe l’élu d’opposition. « Il y a des caméras dans les TCL de Villeurbanne, devant des distributeurs bancaires, dans des établissements publics. Quand on passe devant la synagogue, on est filmé », poursuit Régis Lacoste. « Nous voulons mettre des caméras pour aider les policiers, comme l’ADN les a aidés il y a vingt ans et les empreintes génétiques il y a cent ans », explique le délégué UMP.
Un délégué qui s’attend à ce que le sujet de la vidéosurveillance soit un enjeu de campagne pour la présidentielle de 2012. Les Villeurbannais auront alors le loisir de suivre le débat sur petit écran.
Le rapport est disponible sur www.ccomptes.fr
Yannick Ponnet

Article du Progrès du 7 juillet 2011 -suite-



Article du Progrès du 7 juillet 2011

L’UMP trouve Jean-Paul Bret dogmatique sur la vidéosurveillance


« Lundi soir lors de la séance du conseil municipal de Villeurbanne, Jean-Paul Bret a réaffirmé avec force son opposition idéologique à la vidéo protection », écrit Régis Lacoste, délégué UMP de Villeurbanne et conseiller municipal dans un communiqué intitulé : « Vidéo protection : pragmatisme contre dogmatisme ».
« Au même moment, poursuit-il, au conseil municipal de Lyon, Gérard Collomb a fait voter par sa majorité de gauche, un nouveau redéploiement de la vidéo protection dans les rues de Lyon. Un programme sur six ans, de trois millions d’euros. Quel paradoxe avec « la zone blanche » voulue par Jean-Paul Bret pour Villeurbanne privant les forces de police d’un outil technologique indispensable pour lutter efficacement contre la délinquance. » Pour l’élu d’opposition, ce choix est réalisé au détriment des Villeurbannais.

Article du Progrès du 5 juillet 2011

La majorité municipale assume l’éviction des adjoints écologistes


Les centristes, puis l’UMP, quitteront la salle, ne prenant pas part au vote / Photo Y. P.


« La délibération ce soir concernant l’exclusion des adjoints Europe écologie - les Vers est, à double titre exceptionnel. Exceptionnel car exclure de son équipe municipale, les Verts qui vous ont permis d’emporter l’élection en 2008 n’est pas courant. Exceptionnel car reproposer au vote des élus une délibération très proche de celle qui a été déclarée illégale par le tribunal il y a dix jours est surprenant. ». Baptiste Dumas, conseiller municipal d’opposition (Énergies Villeurbanne), a lancé ainsi le débat hier à l’hôtel de ville. En fin de séance du conseil municipal, il est alors question d’examiner une délibération visant au « non maintien dans leurs fonctions d’adjoints » de Béatrice Vessiller et Jean-Claude Ray après la récente annulation par la justice d’un texte similaire (lire « Le Progrès » d’hier).
« […] Vous nous obligez, ce soir, à assister à un fait de guerre burlesque, un combat de guerre picrochiline chère à Rabelais », lance pour sa part Richard Morales (Centristes et démocrates), renvoyant dos à dos écologistes (qui « se sont emparés de l’écologie ») et majorité, accusée de juger la qualité d’un adjoint sur des « critères très loin de l’intérêt citoyen ».
« Une adjointe écologiste se permet d’être candidate face à l’homme adoubé par le maire, seigneur et maître de notre bonne ville de Villeurbanne. Ces félons écologistes ne méritaient que le gibet politique […]», ironise Régis Lacoste (UMP) en évoquant un crime de lèse-majesté. « […] Nos concitoyens ne sont pas vos sujets, les partis politiques vos vassaux et Villeurbanne votre fief », ajoute l’élu.
Pour Jean-Claude Ray, encore adjoint EE-LV quand il prend la parole, l’éviction des écologistes de l’exécutif municipal il y a un an est une décision » incompréhensible, déloyale, illégitime, irresponsable et « illégale ». « A Villeurbanne, lance-t-il à Jean-Paul Bret, maire, vous étiez devenu, l’an passé le diviseur de la gauche, donnant un signe négatif dépassant les frontières de notre ville. Et vous continuez, vous vous obstinez. »
« Votre décision de l’an passé était une erreur politique et juridique. Vous […] vous enferrez dans l’erreur », considère elle aussi Béatrice Vessiller. « Ainsi M. Bret, vous ne supportez plus la différence quand bien même celle-ci s’inscrit dans le contrat de mandature que nous avions passé ensemble en 2008 », dénonce l’adjointe.
« […] Vous vous placez dans une posture de victime alors que vous êtes largement responsables de la situation », regrette Hector Bravo (Communistes et républicains), notant que les écologistes n’ont pas voté le dernier budget de la ville. A ses yeux, les écologistes jouent un jeu dangereux pour toute la gauche. « […] Il faut rompre avec la politique du scandale qui jette le discrédit sur tous les politiques et toutes les politiques », estime Hector Bravo.
« Ne pas voter le budget est le geste de trop », pointe Samia Belaziz (groupe radical et citoyen), pour qui la confiance entre majorité et Verts « est anéantie ».
« Cette décision de justice ne change rien aux actes posés et à la réalité des faits. […] Vous avez vous-mêmes fait le choix délibéré de l’opposition à l’équipe municipale », qui se doit d’être « cohérente et solidaire », poursuit Loïc Chabrier (Parti socialiste).
« […] Il faudrait repartir comme si de rien n’était. […] Vous êtes, depuis un an, nos meilleurs opposants », lance quant à lui Jean-Paul Bret. Si le maire indique avoir pris acte de la décision du tribunal administratif - non sans souligner la vision procédurale de la politique des Verts -, elle ne change rien à la crise de confiance existante. « Quand on est dans une équipe, on ne peut pas délibérément marquer contre son camp […]», déclare-t-il.
Le retrait des mandats d’adjoint sera validé par 33 élus, 8 autres votant contre et 5 élus votant blancs. Le groupe communiste s’est abstenu. Centristes et UMP n’ont pas pris part au vote et ont quitté la salle.
Le rapport suivant - la fixation à 15 du nombre d’adjoints - a été adopté par 38 voix et 2 votes blancs. Les écologistes ont fait le choix de l’abstention.
Y. P.

Intervention au conseil municipal du 4 juillet 2011

Monsieur le maire, chers collègues,

Monsieur le maire, par arrêté du 28 juin 2010, vous avez procédé au retrait de délégations de Mme Vessiller et Mr Ray. Cet arrêté vient d’être annulé le 1er juin dernier par le TA de Lyon considérant que le retrait de délégation n’était pas suffisamment lié à un motif d’intérêt public tiré de la bonne marche administrative communale.

Le TA de Lyon ne fait que confirmer que vos décisions ne reflétaient qu’un caractère purement politique. L’exclusion des adjoints écologistes de l’exécutif municipal est simplement la conséquence du refus des écologistes d’obéir à votre oukass de retirer leur candidate du 2ème tour de l’élection cantonale partielle de l’année dernière.

Quel crime de lèse-majesté !

Une adjointe écologiste se permet d’être candidate face à l’homme adoubé par le maire, seigneur et maître de notre bonne ville de Villeurbanne. Ces félons écologistes ne méritaient que le gibet politique, c'est-à-dire le retrait pur et simple de leurs délégations d’adjoints. Il ne leur restait plus qu’à rejoindre ces renégats de l’opposition sous les applaudissements des courtisans de la majorité !

Monsieur le maire, nous ne sommes plus dans la France féodale, nos concitoyens ne sont pas vos sujets, les partis politiques vos vassaux et Villeurbanne votre fief !

Nous sommes en démocratie, ou chacun a le droit de se présenter aux élections. Le pouvoir souverain appartient au peuple !

En 2008, vous aviez constitué devant les Villeurbannais un pacte politique en présentant une liste commune avec les écologistes. Vous choisissez aujourd’hui par aigreur politicienne de rompre ce pacte et votre majorité municipale.

Le parti socialiste ne cesse de revendiquer l’éthique et la morale en politique. Mettez vos actes en accord avec votre exigence proclamée de morale. Ce n’est pas à notre assemblée de trancher votre différent avec vos anciens alliés, mais c’est aux Villeurbannais !

Par respect des électeurs, démissionnez et remettez votre mandat aux Villeurbannais qui choisiront une nouvelle majorité municipale.

Depuis des années, trop de Villeurbannais se détournent de la politique et se réfugient dans l’abstention. Redonner par ce retour devant les urnes de la noblesse à l’engagement politique et de la confiance aux électeurs envers les élus.

Monsieur le maire, notre pacte républicain l’exige !

Je vous remercie de votre attention.

Régis LACOSTE
Groupe UMP