Un budget pour 2013 de décroissance


Guillaume Larrivé : “Les expulsions de clandestins sont en chute libre”


Elu député UMP en juin, malgré la vague rose, Guillaume Larrivé, 35 ans, a succédé à Jean-Pierre Soisson dans l’Yonne, en battant le maire PS d’Auxerre, Guy Férez. Ancien élève de l’Ena et de l’Essec, conseiller d’État, il a travaillé pendant sept ans auprès de Nicolas Sarkozy et de Brice Hortefeux, au ministère de l’Intérieur et à l’Élysée.
Le nombre d’expulsions de clandestins est en chute libre, dites-vous. Sur quoi vous fondez-vous pour l’affirmer ? J’ai la conviction qu’il est nécessaire de réduire l’immigration pour réussir l’intégration et l’assimilation. Et pour réduire l’immigration, il faut d’abord lutter, de manière très déterminée, contre l’immigration irrégulière. Ce qui est en jeu, c’est le visage qu’aura la France dans dix ans. Sur ce sujet, Manuel Valls tient des propos d’une apparente fermeté, mais, au-delà des mots, il y a la réalité, toute différente ! Les centres de rétention administrative sont aux deux tiers vides. Or c’est par ces centres que passent les clandestins avant de prendre l’avion pour être expulsés vers leur pays d’origine. J’ai inspecté le centre de rétention du Mesnil-Amelot, le plus grand de France : seules 90 places sur 240 étaient occupées. Il y a bien une chute des interpellations de clandestins et donc une chute des reconduites à la frontière.
Est-ce la faute du gouvernement ? C’est la Cour de cassation qui a souligné que la garde à vue des clandestins n’était pas conforme au droit européen. Et sans garde à vue, pas ou peu de placements en rétention… Je veux d’abord rappeler que plus de 225 000 clandestins ont été raccompagnés chez eux entre 2002 et 2011. Pourquoi ? Parce que les ministres de l’Intérieur successifs, Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant, assumaient le fait de demander aux préfets, aux policiers et aux gendarmes d’interpeller et d’expulser ces clandestins. Au contraire, le ministre socialiste de l’Intérieur a supprimé les objectifs chiffrés d’éloignement fixés par ses prédécesseurs : premier signal de relâchement. Il a aussi annoncé qu’il préparait une circulaire pour faciliter la régularisation des étrangers en situation irrégulière : deuxième signal de relâchement. Et ces signaux ont été reçus cinq sur cinq !
Rien n’est fait pour inciter les préfets et les forces de l’ordre à lutter contre l’immigration illégale. Il est vrai qu’une jurisprudence pernicieuse de la Cour de cassation a compliqué la tâche des policiers et des gendarmes. Le gouvernement s’était engagé à soumettre au Parlement un projet de loi simplifiant la procédure de reconduite à la frontière. Je regrette que le ministre de l’Intérieur n’ait toujours pas présenté ce projet de loi, quatre mois après sa prise de fonctions. Il y a urgence !
Il a quand même fait preuve de fermeté vis-à-vis des Roms. Manuel Valls est habile dans la diversion. En démantelant des campements illicites et insalubres, le gouvernement n’a fait qu’appliquer des décisions de justice fondées sur le respect du droit de propriété. Il n’y a rien d’extraordinaire à cela. Je crois, néanmoins, que ces interventions ne sont qu’un pis-aller. Le vrai problème, c’est le taux de délinquance des ressortissants roumains. Entre 2009 et 2011, le nombre de personnes de nationalité roumaine “mises en cause” (au sens où l’entend la police) a progressé de 69,35 %. J’ai la conviction que nous devons inventer un nouveau cadre juridique européen : quand il est avéré, dans un pays d’accueil comme la France, que le taux de délinquance des ressortissants d’une nationalité est significativement supérieur à la moyenne, le rétablissement temporaire des visas me semble une nécessité. La libre circulation des délinquants, ça suffit !
Vous déplorez aussi que la gauche n’associe plus la réduction des flux migratoires au développement des pays d’origine… En effet. La question de l’immigration n’est plus au coeur des discussions internationales. C’est la fin de la politique qu’avait mise en oeuvre Brice Hortefeux, sous l’autorité de Nicolas Sarkozy. Cette politique consistait à négocier avec les pays d’origine des “accords de gestion concertée des flux migratoires et de développement solidaire”. Nous en avions signé treize, notamment avec les pays d’Afrique subsaharienne. Il s’agissait de combattre l’exode que subissent ces pays et de réduire l’immigration en France. J’ai interpellé à ce sujet le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. Sa réponse est édifiante : « La politique d’aide au développement n’a certainement pas pour objet la lutte contre l’immigration irrégulière. » Ce qui prouve, hélas, que la gauche défait méthodiquement tout ce que nous avions entrepris dans le but de réduire les flux migratoires. C’est un choix dangereux pour la France.
Propos recueillis par Fabrice Madouas
Valeurs actuelles

Kikadikoi : le désamour entre les socialistes et les verts


Roms à Marseille : où sont Monsieur Valls et Madame Duflot ?

Après qu'une cinquantaine d'habitants d'un quartier de Marseille a évacué un camp de Roms par ses propres moyens puis mis le feu à ce camp, il est légitime de se demander où sont le ministre de l'Intérieur et la ministre du Logement.

Le 22 août dernier, à l'issue d'une réunion interministérielle sur les Roms en France, le gouvernement présentait fièrement ses solutions qui viendraient définitivement régler le problème. Matignon annonçait la suppression de la taxe pesant sur les employeurs des Roms et un élargissement de la liste des métiers auxquels ils peuvent prétendre. Et il était également annoncé que, sur décision de justice, les camps de Roms continueraient d'être évacués à condition que des solutions de relogement leur soient proposées.

Visiblement, la solution miracle du gouvernement Ayrault ne porte pas ses fruits.

Monsieur Valls est fier d'être l'homme de la fermeté du gouvernement. Il le dit haut et fort et multiplie les déclarations dans ce sens. Madame Duflot, quant à elle, s'enorgueillissait d'avoir trouvé des solutions de relogement pour les Roms.

Toutefois, il semble que l'un comme l'autre soient à l'image du premier ministre et du reste du gouvernement : des discours et des réunions mais rien de plus.

Il est temps de passer à l'action. Cet évènement dramatique de la nuit dernière montre combien les Français n'en peuvent plus d'attendre.

Valérie Rosso-Debord
Déléguéé générale adjointe

Chômage : les solutions prônées par F Hollande ne sont pas à la ha...


Pour Franck Riester, Jean-Marc Ayrault n'a pas su convaincre et a préféré s'engoncer dans ses certitudes

Hier soir sur France 2, Jean-Marc Ayrault s'est montré très à l'aise pour défendre, dans de grandes envolées lyriques, les mesurettes coûteuses promises par le candidat Hollande. Il n'a pas eu de peine à défendre la politique de détricotage systématique et obstiné des réformes de Nicolas Sarkozy et il est très bien parvenu à vanter le recyclage des vielles lubies socialistes que sont les emplois d'avenir, le découragement des heures supplémentaires ou encore les petits cadeaux distribués par pur électoralisme.

Par contre, dès qu'il était poussé au-delà de ces récitations de la catéchèse socialiste, Jean-Marc Ayrault a semblé beaucoup plus hésitant. Acculé plusieurs fois par les journalistes ou par Nathalie Kosciusko-Morizet, le Premier Ministre a montré malgré lui que l'action du gouvernement n'a aucune cohérence et manque cruellement de préparation.

Sur les questions fiscales, sur la question du droit de vote des étrangers, sur la question de la compétitivité, sur tous les sujets majeurs, Jean-Marc Ayrault n'a pas su convaincre et a préféré s'engoncer dans ses certitudes, mâtinées de sectarisme idéologique.

Franck Riester
Député de Seine-et-Marne
Secrétaire national de l'UMP en charge de la communication

Droit de vote des étrangers : « Nous ne lâcherons pas le Gouvernem...


Hollande, le fiasco total

Pour Philippe Tesson, le président de la République est victime de ses contradictions, de ses maladresses, de ses reniements.
 
François Hollande est malmené même dans son propre camp.
François Hollande est malmené même dans son propre camp.© Fred Dufour / AFP

Rien n'y fait. Ces dernières semaines où François Hollande a tenté de contrarier le courant d'opinion qui lui était défavorable depuis juillet n'ont servi à rien. La dernière enquête en date, celle de l'Ifop publiée dimanche par le JDD, confirme, et même amplifie une tendance négative. Le président de la République, à 43 % de satisfaits, perd 11 % d'opinions favorables. Son Premier ministre, à 51 %, en perd 7 %.
On reprochait à Hollande son immobilisme, son silence, sa transparence. Il a parlé, et on met en question ses atermoiements, ses imprécisions, sa transgression de la parole donnée. Il a pris conscience de la gravité de la crise. On ne lui en sait pas gré. Tout se retourne contre lui. Les quelques gages qu'il a récemment donnés à l'évidence et à la raison ne lui profitent pas à droite : c'est un peu tard, et cela vient après une stratégie maladroite de division et de mépris.
Quant à la gauche qu'il a portée au pouvoir au vu de sa promesse de "ré-enchanter le rêve", comment s'accommoderait-elle du prix dont elle va payer ce retour à la réalité ? Elle se sent dupée. Était-il dupe lui-même, ou feignait-il ? Dans la première hypothèse il serait nul, dans la seconde il aurait trompé son monde. Dans les deux cas, le voici piégé. De tous côtés, le voici assailli.
Car les difficultés qu'il a à vaincre aujourd'hui se sont accumulées. Sur tous les dossiers, il a perdu la main, sur tous les terrains, il est condamné à jouer la défensive. Le pire est sans doute dans le désordre qui règne au sein de sa majorité parlementaire, et qui va le forcer à une navigation hasardeuse, alors que, arithmétiquement, il est souverain. On le prévoyait : rarement dans le passé, les IVe et Ve Républiques nous en offrent le témoignage, une majorité de gauche resta longtemps unie. Il n'a fallu que deux mois pour que la culture des courants propre au PS et celle des alliances propre à la gauche prennent le dessus sur la sagesse.

Division

Un dossier sensible nous en fournit un exemple éloquent : le vote des étrangers. Sur ce sujet, François Hollande s'était avancé imprudemment. Il était pourtant instruit par le passé : il y a trente ans que les socialistes annoncent cette réforme, trente ans qu'ils y renoncent lorsqu'ils sont au pouvoir. Qu'importe, il faut prendre les voix là où elles sont, au risque de se trahir. C'est ce qui arrive aujourd'hui. Ce qui est nouveau, c'est que la pression en faveur de la réforme vient du propre camp du président, deux mois seulement après l'installation de la majorité parlementaire, alors que nul n'ignore que l'adoption du projet serait pour le moins aléatoire, aussi bien par voie parlementaire que par voie référendaire. Le fiasco est total.
Autre exemple : le mariage homosexuel. La promesse était formelle. Elle était étourdie. Les socialistes semblent avoir totalement minimisé la portée de cette réforme, dont les effets vont largement au-delà d'un simple contrat passé devant le maire. Certains d'entre eux s'en inquiètent aujourd'hui. Les Verts, à l'inverse, en demandent davantage. Était-ce si urgent ? Était-il opportun d'approfondir la division que provoque la question dans l'opinion et qui gagne même la majorité de gauche ? Était-il politiquement habile de donner, sur les deux sujets dont nous parlons, du grain à moudre au Front national ?

Reculades

En matière de confusion et de maladresse, il y a mieux encore. Pour obtenir l'adhésion des Verts dans le vote prochain concernant le traité européen, François Hollande vient d'offrir à ceux-ci des gages importants à propos de la politique énergétique : fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, fermeture du dossier du gaz de schiste. La ministre Cécile Duflot trouve le geste très "émouvant". C'est se foutre du monde. Quelques jours après, les Verts annoncent qu'ils ne voteront pas en faveur du traité. Ainsi Hollande est-il cocu sur les deux fronts. Il est vrai qu'il l'était déjà du fait d'Angela Merkel, à la volonté de laquelle il se soumet, en dépit de ses rodomontades passées, en signant un texte dont il dénonçait et l'esprit et la lettre. Il recule sur tous les plans : d'une part les intérêts stratégiques et industriels de la France et d'autre part l'ambition de corriger le traité... que de surcroît une partie de sa majorité ne votera pas ! Le fiasco là encore est total.
Bien d'autres sujets sont là qui dénoncent la pusillanimité, les contradictions, les maladresses, les reculades, les reniements même du nouveau président. Si la prétention, la morgue affichées pendant la campagne n'avaient été, on serait peut-être plus indulgent. Mais quoi ! On met des mois à aller à l'essentiel. On ajourne. On revient sur ses promesses. On ne relève pas les défis de sa majorité. On se plie à ses caprices. On s'occupe de tout, après avoir annoncé qu'on ne ferait pas comme l'autre. On valide la fermeture d'Aulnay, après avoir joué les fier-à-bras. On fait risette au patronat, après l'avoir traîné dans la boue. On évacue les Roms comme naguère, mais, suprême hypocrisie, on le fait "avec dignité". On remet en selle le FN. On prend l'avion, quand on a promis qu'on ne prendrait que le train. Etc., etc. Bref, qui parle d'indulgence ?

Les porteurs de valises

Deux cents salafistes place de la Concorde ont plus fait pour la vigilance contre l’islamisme qu’un défilé de femmes voilées dans un quartier de banlieue. La police et nos services de renseignement intérieur en ont brillamment profité : sur les 200 manifestants présents, 152 interpellés, c’est-à-dire autant de relevés d’identité et de fiches mises à jour.
Des adultes, des gamins embrigadés dans ces réseaux qui prospèrent dans les cités au milieu des immeubles dégradés et des trafics en tout genre. Dans le monde arabe, les mêmes groupes ont pris prétexte d’une provocation (un film grotesque) pour tuer, piller, incendier.
En France, ils sont surveillés de près. Pour autant, ils peuvent agir (la soudaineté et le mode de rassemblement de ces islamistes grâce aux messageries électroniques ont surpris la police). De leurs rangs peut à tout moment surgir un tueur du type Mohamed Merah, suffisamment habile pour avoir trompé la surveillance de nos services. Ils travaillent en souterrain à travers toutes sortes de cellules ou d’associations, susceptibles de se mobiliser lorsqu’un détonateur quelconque met le feu à un quartier.
On ne dira jamais assez que les émeutes de novembre 2005 ont cessé lorsque certains chefs religieux ont décidé d’y mettre un terme. La démonstration suffisait. Ce que la République laisse à l’abandon, ils l’occupent aussitôt, avec d’un côté des trafics mafieux et de l’autre, des associations charitables. C’est ce que l’on voit à Marseille, en Seine-Saint-Denis et dans d’autres départements d’Île-de-France, du Rhône ou d’ailleurs. Au-delà du fanatisme religieux, ce qui réunit ces hommes et ces femmes, c’est la haine de tout ce que représentent la culture judéo-chrétienne et la civilisation occidentale.
On peut toujours croire qu’en rapatriant leurs soldats d’Afghanistan, les alliés occidentaux vont se sortir d’un “piège” ou d’un “bourbier”, ce n’est pas pour autant que l’islamisme radical s’efface. Simplement, le front se déplace. Les admirateurs de Mohamed Merah continueront de s’entraîner là-bas avant de venir décharger leur haine ici. La question n’est pas de savoir s’il fallait y aller ou pas ; de toute manière, cette confrontation, choc des civilisations ou pas – le débat ne sera jamais clos – , nous est imposée ; la réalité est là. Et pour reprendre une vieille formule : si tu ne vas pas à l’islamisme, l’islamisme ira à toi.
L’intimidation règne. L’an dernier, au beau milieu du “printemps arabe”, un hebdomadaire satirique de gauche, Charlie Hebdo, avait reproduit des caricatures de Mahomet. Au moment de la mise en vente de ce numéro, le siège du journal fut incendié, les marchands de journaux visités et menacés. Depuis dix-huit mois, le directeur de l’hebdomadaire, Charb, est protégé, sept jours sur sept, par deux policiers particulièrement sportifs.
Samedi dernier, Caroline Fourest avait été invitée à participer à un débat de la Fête de l’Humanité, manifestation réputée bien tenue par son encadrement communiste. Malgré cela, elle a été interdite de parole. Par un groupe d’islamo-gauchistes, peu nombreux mais déterminés, qui est parvenu à s’imposer à une salle prise à contre-pied aux cris de “Fourest raciste”, quand les auditeurs répliquaient “liberté d’expression” ! Pourquoi Caroline Fourest ? Parce que, journaliste et essayiste engagée dans les combats de gauche, elle est aussi l’auteur de la Tentation obscurantiste, un livre dans lequel elle dénonce les dérives totalitaires de l’islamisme radical. Depuis le vote de la loi sur le voile, elle fait l’objet d’une campagne acharnée, tant en France qu’à l’étranger, visant, vainement, à la faire taire. L’intéressant, c’est le profil de ses adversaires ; parfois musulmans, parfois convertis, le plus souvent athées, ceux-ci s’inscrivent sous différentes appellations (“Indigènes de la République”, “Indivisibles” et autres) dans le courant de l’ultra-gauche propalestinienne. Ce sont des nostalgiques du trotskisme “canal historique” et de l’anticolonialisme ; au temps de la guerre d’Algérie, ils auraient été “porteurs de valises” du FLN ; ils sont aujourd’hui les “porteurs de valises” idéologiques de l’islamisme le plus dur.
On ne trouvera sans doute pas de liens entre eux et les diverses mouvances fondamentalistes du Proche-Orient. C’est sans importance. En revanche, leur objectif est le même, désarmer la vigilance et les bonnes âmes. Ils s’attaquent au flanc qu’ils estiment le plus vulnérable : à la gauche. C’est d’ailleurs au moment où Manuel Valls analyse de près les filières salafistes que 77 députés socialistes croient utile d’appeler au droit de vote des étrangers…
François d'Orcival, de l’Institut
Editorial de Valeurs actuelles

Jean-Pierre Raffarin : Les 100 jours


Compétitivité : François Hollande a rendez-vous en terre inconnue

Depuis quelques semaines, François Hollande et son gouvernement découvrent enfin les enjeux de la compétitivité. Ils découvrent que pour lutter contre le chômage, la création d'emplois publics n'est pas la solution. Ils font connaissance avec la réalité du monde de l'entreprise où tous les jours des hommes et des femmes se battent pour conquérir ou garder des parts de marché. Ils s'aperçoivent avec naïveté que les déclarations haineuses contre les patrons ne suffisent pas à éviter que des entreprises ferment. Ils réalisent enfin qu'il y a un monde réel en dehors de la rue Solférino et des congrès du PS.

A l'UMP nous ne les avons pas attendus. Heureusement d'ailleurs, dans quel état serait la France ? Pendant 5 ans, Nicolas Sarkozy a soutenu l'investissement et l'innovation, avec le crédit impôt recherche ou le programme des investissements d'avenir, il a aidé les entreprises en difficulté en calibrant les plans de soutien par secteur, il a revalorisé le travail, avec le statut de l'auto-entrepreneur ou la défiscalisation des heures supplémentaires, il a donné aux entreprises les armes pour se développer avec la baisse le coût du travail, la fiscalité anti-délocalisation, la réforme de la taxe professionnelle ou les accords compétitivité-emploi. Bref, il a, malgré la crise, initié une vraie dynamique de soutien à la compétitivité au service de l'emploi.

En quelques mois, François Hollande a tout cassé : finies les heures supplémentaires défiscalisées, supprimée la fiscalité anti-délocalisation, oubliés les accords compétitivité-emploi, enterrée la baisse du coût du travail inversée par une hausse des cotisations pour financer la contre-réforme des retraites. En 4 mois, François Hollande a réussi l'exploit de mettre la France à l'arrêt.

Mais le réel est là et les socialistes ne peuvent plus faire semblant. Alors ils créent des commissions pour repousser le plus longtemps possible la prise de décision qui les obligera à reconnaitre que la « méchante droite » avait raison. Cruelle désillusion pour les apôtres éclairés du Bien qui s'étaient engagés à « ré-enchanter le rêve français ».

Alors à chaque jour son ballon d'essai pour préparer les esprits. Aujourd'hui c'est le retour de la « TVA-sociale », ce symbole « injuste et inefficace » qu'ils s'étaient empressés de supprimer. Sauf qu'il s'agit du meilleur outil pour baisser les charges sur le travail. Les ministres paniquent, se contredisent, Matignon intervient et à la fin de la journée on ne sait toujours pas ce qu'ils veulent faire : une hausse sectorielle de la TVA ? Une hausse de la CSG et de la TVA ? Rien du tout ? Qui sait…

Le problème c'est que pendant que les ministres s'amusent à communiquer et à se contredire, les emplois continuent à être détruits. Les chefs d'entreprises continuent à se battre et les travailleurs à se donner à fond. Si Jean-Marc Ayrault n'a pas d'autorité sur son équipe, c'est à François Hollande de prendre ses responsabilités. Les Français ne peuvent plus supporter cet amateurisme au sommet de l'État.

Pour ce qui nous concerne, l'UMP tient à la disposition du gouvernement les nombreuses propositions que nous avons fait tout au long de la campagne pour moderniser notre appareil productif et créer de l'emploi en France. Ces mesures qu'ils n'ont cessé de dénoncer et qu'ils finiront bien par mettre en œuvre. Du moins nous l'espérons. En attendant, le doute s'installe.

Franck Riester
Député de Seine-et-Marne
Secrétaire National de l’UMP en charge de la Communication

4 mois de présidence, 40 milliards d'impôts : la facture de François Hollande

Depuis 4 mois, François Hollande a engagé ou fait voter une augmentation de la pression fiscale d'environ 40 milliards d'euros :
  • 3 milliards pour financer le retour partiel à la retraite à 60 ans,
  • 7 milliards dans le cadre du collectif budgétaire de juin 2012,
  • 20 milliards à venir dans le cadre de la loi de finances pour 2013,
  • sans oublier la hausse programmée de la CSG qui coûtera à tous les Français 12 milliards en plus par point d'augmentation.
40 milliards en 4 mois, c'est un matraquage fiscal inédit qui casse le pouvoir d'achat, l'emploi et la croissance.

Non au cynisme électoral de la gauche : non au droit de vote des étrangers

François Hollande veut donner le droit de vote aux étrangers.
  • C'est contraire à notre tradition républicaine. En France, le droit de vote est depuis toujours indissociable de la citoyenneté.
  • C'est contraire à notre conception du droit de vote. La gauche explique que les étrangers doivent voter parce qu'ils payent des impôts. Mais le droit de vote ne s'achète pas !
  • C'est contraire au principe de réciprocité. Si les Européens peuvent voter lors élections locales en France c'est parce qu'ils ont la citoyenneté européenne et que les Français disposent en retour des mêmes droits.
  • C'est du cynisme électoraliste. La gauche donne le droit de vote aux étrangers dès 2013 pour empêcher une vague bleueaux municipales en 2014.
A l'UMP nous défendons le lien indissoluble entre citoyenneté et nationalité, pour voter il faut être Français !

Education : halte à la démagogie

1°) Monsieur Peillon veut recruter 40 000 professeurs dès 2013. Cette mesure a pour unique objet de faire plaisir aux syndicats d'enseignants, alors que, dans les faits, chacun sait qu'elle sera inefficace, contre-productive et coûteuse.
  • Il est faux de dire que l'Education nationale a besoin d'effectifs supplémentaires. Nous avons aujourd'hui plus de professeurs pour beaucoup moins d'élèves qu'en 1990.
  • Recruter 40 000 enseignants est pratiquement mission impossible car nous manquons de candidats pour passer les concours pour devenir professeurs.
  • Nous n'avons pas le premier euro pour recruter des fonctionnaires supplémentaires.
2°) Cette mesure se fera au détriment des professeurs eux-mêmes : car quand on augmente massivement les effectifs, on ne peut pas augmenter en parallèle les salaires.
3°) L'augmentation des moyens, cela fait 30 ans qu'on nous dit que c'est la solution… et pourtant chaque année nous dépensons plus pour l'éducation et chaque année les études internationales montrent que le niveau des élèves français n'est pas en progression.

Ce sont avec ces réformes de fond qu'on changera l'école, pas avec des moyens supplémentaires dont le coût est insoutenable en cette période de crise.

Annonce de création de 40000 postes d'enseignants


Recrutement de 40 000 professeurs en 2013 : Franck Riester dénonce l'électoralisme démagogique du gouvernement

Obnubilés par la nécessité politique de prendre le contre-pied des réformes courageuses engagées par Nicolas Sarkozy, et par pure démagogie, François Hollande et son Gouvernement s'entêtent à vouloir faire grossir davantage les effectifs de l'Education nationale. Le ministre de l'Education nationale qui affirme « vouloir changer l'école » devrait pourtant savoir que la réussite des élèves ne se mesure pas au nombre de professeurs mais à la qualité des enseignements et à l'accompagnement des élèves.

Cette annonce irresponsable est symptomatique de l'inconscience grave de François Hollande qui préfère alourdir les dépenses publiques et les faire financer par des hausses massives d'impôts. Par pur électoralisme, le pouvoir socialiste, qui ne propose toujours aucune stratégie économique et sociale de long terme, met en danger encore un peu plus notre pays.

Franck Riester
Secrétaire National de l'UMP en charge de la Communication
Député-maire de Coulommiers

Le changement c'est comment ?


Supprimer les peines planchers pour les récidivistes : un grave retour en arrière

Pour la ministre de la Justice, qui a présenté mercredi 19 septembre 2012 une circulaire sur nouvelle politique pénale, il faut « faire de l'aménagement des peines d'emprisonnement une priorité » et développer « l'individualisation » des décisions.

La ministre, animée par la culture de l'excuse, demande aux juges de faire le maximum pour « écarter les peines automatiques » pour les récidivistes.

Derrière ces principes se dissimule une réalité : la remise en cause des peines plancher pour les récidivistes qui est pourtant une sanction efficace pour lutter contre le fléau de la récidive.

A travers les peines plancher, il ne s'agit pas seulement de faire de la dissuasion mais aussi de mettre hors d'état de nuire une minorité d'individus qui collectionnent les délits en mettant en péril la sécurité de nos concitoyens.

Moins de cinq mois après l'élection de François Hollande, nous n'avons le droit qu'à un retour en force de la gauche laxiste, pétrie d'angélisme et prisonnière de ses propositions de campagnes.

Bruno Beschizza
Secrétaire national de l'UMP

Aménager les peines en fonction des places de prison actuellement disponibles : un scandale !

En présentant une circulaire sur la politique pénale ce mercredi 19 septembre en Conseil des ministres, Christiane Taubira persiste à déconstruire systématiquement les mesures que nous avons mises en place durant le quinquennat précédent.

Pour faire face à la surpopulation carcérale, nous avions entrepris un vaste plan de construction de places de prison. Le gouvernement actuel a une autre solution : limiter le nombre de condamnés.

Madame Taubira souhaite en effet gérer l'aménagement des peines en fonction de la surpopulation carcérale. A quand la proposition de relâcher 8 500 prisonniers dans les rues sous prétexte qu'il n'y a que 57 200 places opérationnelles pour plus de 65 700 détenus ?

Face à la délinquance, il ne faut pas relâcher la pression mais continuer d'augmenter le nombre de places de prison.

Depuis le retour de la gauche au pouvoir, les mesures prises par Christiane Taubira vont dans un sens inquiétant : toutes les conditions sont réunies pour une inévitable recrudescence de la délinquance.

Valérie Rosso-Debord
Déléguéé générale adjointe

Non au droit de vote des étrangers


Attestation de contrôle d'identité : Manuel Valls cédera-t-il à la « flicophobie » socialiste ?

Bruno Beschizza, Secrétaire National de l'UMP, dénonce la cacophonie gouvernementale concernant l'attestation de contrôle d'identité, alors même que les syndicats de policiers seront demain consultés par le Ministre de l'Intérieur.

Ce matin sur RTL, Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, a déclaré que cet « engagement fort [de François Hollande] doit être tenu ». « Recréer de la confiance, éviter tout dérapage » : Ces propos tenus par le Premier Ministre illustrent une certaine méfiance envers les forces de sécurité.

Le Mouvement des Jeunes Socialistes a montré ce matin son vrai visage flicophobe en exigeant par communiqué la mise en place effective de ces attestations par le Ministre de l'Intérieur.

Manuel Valls, lui, avait déclaré dans le journal Libération d'hier « qu'il a toujours été sceptique sur ce sujet » et que le récépissé de contrôle d'identité est bel et bien enterré.

Face à cette cacophonie, Bruno Beschizza réaffirme lui sa confiance à priori envers l'ensemble des représentants des forces de l'ordre, policiers, gendarmes et policiers municipaux, qui chaque jour risquent leur vie sur le terrain en intervenant pour la sécurité de tous nos compatriotes.

Hollande : le choc des impôts, le poids des prélèvements

François Hollande président n'est pas François Hollande candidat. Pendant toute sa campagne, le candidat Hollande n'avait cessé de proclamer que le rétablissement de la croissance serait la grande priorité de son quinquennat.

Force est de constater qu'il n'en est rien et que les prévisions de croissance ne cessent d'être revues à la baisse tant pour cette année que pour 2013.

Alors que la mission Gallois sur la compétitivité rendra ses préconisations à la mi-octobre, les mesures annoncées dans le projet de la loi de finances pour 2013 vont alourdir considérablement le poids des prélèvements obligatoires dans notre pays et donc agir contre la compétitivité :
  • Sur les entreprises avec une ponction supplémentaire de 10 milliards d'euros qui s'ajoute aux augmentations déjà votées au mois de juillet dans le collectif budgétaire.
  • Sur les ménages avec une augmentation des prélèvements de 10 milliards également qui toucheront notamment les classes moyennes avec la non-revalorisation des tranches d'imposition sur le revenu en fonction de l'inflation (16 millions d'assujettis seront touchés).
En outre, le Gouvernement trompe les Français en affirmant que les dépenses publiques baissent de 10 milliards d'euros.

L'effort demandé pour limiter le déficit budgétaire à 3% pèsera donc en priorité sur les entreprises et sur les ménages.

Le Gouvernement nous avait promis un choc de compétitivité : c'est en réalité un choc fiscal qui se prépare.


Jérôme Dubus
Secrétaire national en charge de la Croissance et des nouvelles libertés économiques

Article de Lyon Mag du 16 septembre 2012


Visite de Manuel Valls à Villeurbanne


Communiqué de presse 
 
L'UMP de Villeurbanne se félicite que le ministre de l'intérieur Manuel Valls s'intéresse aux problèmes d'insécurité dans notre ville. Nous espérons que le ministre de l'intérieur aura profité de sa visite pour expliquer à Jean-Paul Bret tous les atouts de la vidéo-protection dans la lutte contre la délinquance, Villeurbanne restant une zone blanche dans une agglomération qui s'équipe de caméras !

Monsieur le maire parle d'effectifs de police nationale.  Mais il serait temps que Villeurbanne se dote d'effectifs de police municipale dignes d'une ville de 140 000 habitants. C'est à Jean-Paul Bret à prendre ses responsabilités de 1er magistrat de la ville chargé de la sécurité de ses concitoyens !

La visite de Manuel Valls au commissariat de Villeurbanne fut l'occasion de découvrir le cours Emile Zola totalement bouché annonçant les futurs blocages de circulation après le réaménagement de cette artère indispensable à notre ville, en deux fois une voie !

Castres : paras contre voyous

 

D’un côté, une dizaine de paras en goguette ; de l’autre, des “jeunes” qui prennent à partie une fille. Les propos sont dégradants, témoignant d’un profond mépris à l’égard des “meufs”… La fille tient tête. Les paras volent à son secours. Action-réaction, des coups partent. Sûrs de leur impunité, les voyous se croyaient en terrain conquis dans ce centre-ville où l’on ose rarement s’insurger contre leurs injures et leurs incivilités.
“Sales Français, sales militaires !”
Les paras sont disciplinés, mais ceux du “8” n’ont jamais aimé subir. Il y a surtout les insultes : « Sales militaires ! », « Sales Français ! » Comment tolérer cela ? À Castres, ville de Jean Jaurès et du 8e RPIMa ? Les portables chauffent, les renforts arrivent, de chaque côté : au plus fort de la bagarre, une soixantaine de jeunes s’affronteront en plein centre-ville. Bilan : un oeil crevé pour un para de 21 ans, deux belligérants mis en examen et écroués pour violences en réunion ayant entraîné une infirmité permanente. Il n’est pas question d’opposer les paras à qui que ce soit, ce que cherchent à faire ceux qui exaltent en ce moment la trajectoire de Mohamed Merah, le tueur islamiste de Toulouse et de Montauban. Mais tout est question de respect.
Des soldats fiers de servir
Certains de ces paras ont été engagés en Afghanistan où ils ont aidé les populations, sans distinction de race ou de religion. Parmi ces volontaires, des “Français de souche” ou “issus de l’immigration”. Devenus frères de combat sous l’uniforme, ces jeunes hommes ont une certitude qui leur fait honneur : ne pas laisser insulter leur identité de soldats et leur fierté de servir la France.
Frédéric Pons
Valeurs actuelles
Photo © MaxPPP

14 septembre 1958 : rencontre De Gaulle Adenauer à Colombey les deux Eglises



Nucléaire : où-va François Hollande ?

A l'occasion de son discours d'ouverture de la « conférence environnementale », François Hollande a confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2016. Nous pourrions nous réjouir de le voir enfin tenir une de ses promesses de campagne si cette annonce ne donnait pas le coup d'envoi d'une grande offensive contre une filière d'excellence de notre industrie.

Loin des caricatures et dans des conditions de sécurité renforcées, le nucléaire c'est 400 000 emplois, c'est la garantie d'une électricité moins chère pour les entreprises et les ménages, c'est une avance technologique de la France sur les autres pays et c'est la condition de notre indépendance énergétique.

Pourquoi vouloir mettre à bas cet atout ? Pourquoi pénaliser à nouveau le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises ? Pour faire plaisir à ses alliés écologistes ? Pour obtenir leur vote sur le traité budgétaire européen ? Pour de simples raisons idéologiques ?

Alors candidat, François Hollande avait promis au salariés de Fessenheim de les recevoir avant le second tour, il ne l'a pas fait. Maintenant qu'il est Président de la République il ne peut plus se dérober : que leur propose-t-il ? Et comment compte-t-il tenir son engagement de fermer 24 réacteurs nucléaires sur 58 d'ici 2025 ?

François Hollande nous avait habitué à faire des discours sans poser d'actes, il nous habitue maintenant à poser des actes sans en mesurer les conséquences.

Sébastien Huyghe
Député du Nord
Secrétaire national de l'UMP

Madame Pulvar "balance" les immatriculations des voitures banalisées de la police

Bruno Beschizza, Secrétaire National de l'UMP à l'emploi des forces de sécurité, constate ce jour le "retweet" d'Audrey Pulvar, directrice éditoriale des Inrocks, comprenant l'immatriculation et la description d'un véhicule banalisé de la BAC.

"Balancer" des immatriculations de voitures de la BAC se fait tous les jours chez les voyous pour repérer facilement des voitures banalisées, mais il est étonnant que des personnalités médiatiques de gauche s'y adonnent maintenant elles aussi. Est-ce ça le "changement" promis par François Hollande ?

Bruno Beschizza rappelle que tous les jours des policiers et des gendarmes risquent leur vie sur le terrain pour la sécurité de nos compatriotes. Aider à la diffusion de leurs plaques d'immatriculations accroit les risques qu'ils prennent en intervention. Bruno Beschizza se demande si bientôt, ce ne seront pas les adresses personnelles des policiers et des gendarmes que Madame Pulvar "retweetera".

Les sondages de Hollande


Kikadikoi : les sondages, l'avion et Désir


Rentrée politique de François Hollande : un président dépassé

1°) François Hollande, totalement dépassé par la crise, a confirmé que le changement ce n'est pas pour maintenant.
François Hollande s'était ingénié à expliquer que tout était de la faute de Nicolas Sarkozy, niant la réalité de la crise… Aujourd'hui, il feint de découvrir qu'il y a une crise. Mais l'imposture a éclaté au grand jour : Monsieur Hollande nous avait promis le changement pour maintenant ! Une chose est claire : le changement c'est pour plus tard. Rendez-vous a été fixé pour 2014. Jusqu'au prochain report.

2°) Sur l'emploi, nous n'avons que des mesures coûteuses et inefficaces qui rappellent le temps du dirigisme et de l'économie administrée : les emplois d'avenir précaires, publics et coûteux ; le contrat de génération, non financé et qui va favoriser les effets d'aubaine.

Ce n'est pas en créant des contrats, qu'on créé des emplois, c'est en favorisant la croissance, par des réformes de structure, qu'on fera reculer le chômage.

3°) Sur la dette, François Hollande nous a annoncé 20 milliards d'impôts nouveaux, après les 7 milliards d'impôts votés en juillet, et seulement 10 milliards d'économies…

Au total, près 3/4 d'impôts pour 1/4 d'économies, c'est l'inverse de ce qu'il fallait faire ! Créer des impôts, c'est tellement plus facile que de baisser les dépenses. L'impôt sur le revenu sera notamment augmenté pour 16 millions de ménages des classes moyennes.

François Hollande, mal à l'aise dans son habit de Président est immobile, conservateur alors que la crise nous commande sans attendre de mettre en œuvre des réformes de structure qui sont les seules à même de relancer notre économie.

Pacte de stabilité européen


Tribune dans Valeurs actuelles

Stagiaires ou autistes ?

 
Même les esprits les plus lucides de ce gouvernement en conviennent : l’ensemble donne l’impression d’une bande de stagiaires à qui l’on aurait confié les manettes. Je crois qu’il s’agit du premier échec de François Hollande, qui s’est moins trompé de politique qu’il n’a négligé d’en préparer une et de s’assurer des concours nécessaires.
D’une certaine façon, la situation rappelle celle de 1981, quand François Mitterrand nomma Pierre Mauroy premier ministre. Ceux qui ont connu Matignon à cette époque se souviennent qu’il était complètement perdu. Mais les socialistes de 1981 avaient une politique. On serait tenté d’ajouter hélas, tant elle fut catastrophique. À part quelques grisgris inventés pour les besoins de la campagne présidentielle, leurs héritiers d’aujourd’hui n’en ont pas, et c’est tout aussi embêtant.
C’est peut-être réparable. Il a fallu deux ans à Mitterrand pour mettre la clé sous la porte et presque trois à changer de cap, mais le mal était fait et les débuts du premier septennat ont durablement pénalisé l’économie française. François Hollande pourrait se convertir plus vite. À la vérité, il y a une autre différence avec Mitterrand, c’est que Hollande n’a pas le choix. Mitterrand était encore libre de faire des bêtises, Hollande n’est libre de rien du tout. Il faut donc espérer qu’il trouve un habillage à un revirement qui devrait lui être d’autant plus facile, intellectuellement parlant, qu’il n’a sur l’économie aucune conviction. Excepté sa détestation de ce qu’il a appelé « la finance » et qu’on a traduit par « les riches ». Cette haine est difficile à expliquer. Je pense qu’elle vient de loin, de quelque chose qu’on lui a inculqué dans son enfance et qui était déjà perceptible quand il faisait l’Ena. Mais pour le reste, il est peu vraisemblable qu’il s’obstine à nier des réalités qu’en enfumeur de première – sa campagne électorale est là pour le prouver – il a fuies avec roublardise.
Tout le problème est de voir comment il s’y prendra. Son premier souci, en bon socialiste, c’est le parti, le deuxième, ses alliés, le troisième, ses adversaires. Il faut comprendre que tout, chez lui, est subordonné à cette équation à inconnues variables. Ça lui donne ce côté hésitant du type qui est sans cesse obligé de se garder à droite et de se garder à gauche en ignorant où il va. Conduire les sociaux-démocrates français vers des réformes auxquelles tous leurs congénères européens ont sacrifié depuis belle lurette, il est certain qu’il en est d’accord. Mais comme François Mitterrand toujours, il souffre d’une absence de certitude intime, de raisons personnellement réfléchies de s’y rallier. En 1983, il y avait à l’Élysée les “visiteurs du soir” qui faisaient le siège de Mitterrand en défendant l’une ou l’autre politique, et il s’en est fallu de peu qu’il ne choisisse la seconde, pire encore que la première, qui n’était déjà pas fameuse. Cette fois, on ne voit pas d’influence majeure autour de Hollande. Il n’y a guère de personnalités marquantes au gouvernement. Mais on ne sait pas tout. Derrière cette paresse apparente, il doit bien se passer quelque chose.
J’ai cherché à en savoir plus en interrogeant les partenaires européens du nouveau président français. Et je me suis rendu compte que s’ils s’étaient posé la question, elle leur est indifférente aujourd’hui. Partout, on avoue ne pas comprendre ce que cherchent les socialistes français. Au Secrétariat franco-allemand, où l’on est le plus attentif, chez David Cameron, où, en bon Anglais, on veut tout savoir à l’avance, chez Jean-Claude Juncker, qui préside l’Eurogroupe, je trouve la même réponse : les Français donnent bizarrement l’impression de faire leurs gammes et d’être aussi perdus quand ils demandent une réponse à Paris que quand on leur pose une question à Bruxelles, à Rome ou à Berlin.
Pour les Britanniques, c’est une heureuse surprise qui va permettre de diminuer l’influence française dans l’Union. Pour les Allemands, c’est déconcertant et angoissant. Pour les autres, ils s’en fichent. Comme le dit Mario Monti, les Français ont laissé le manche et personne ne le leur rendra. Cela explique sans doute que leur président soit si peu soucieux d’exercer ses prérogatives : il n’a pas dû s’en apercevoir.
 
Stéphane Denis

Editorial du Figaro du 12 septembre 2012

La famille Peugeot, qui fabrique des automobiles depuis cent ans, n’étant pas jugée fiable, mission a été donnée à M. Sartorius de vérifier l’état de santé de son entreprise. Et de s’assurer que le projet de fermeture de l’usine d’Aulnay ne camoufle pas un de ces «licenciements boursiers » que la gauche traque impitoyablement lorsqu’une entreprise se réorganise. Que l’on se rassure ! PSA se porte effectivement bien mal et doit au plus vite se restructurer. Et voilà le chef de l’État et Arnaud Montebourg empoisonnés par une affaire qu’ils ont eu le grand tort de politiser. Alors, tout ça pour ça ? Pas totalement. Le rapport Sartorius présente au moins le grand intérêt de décrire noir sur blanc la dureté de la mondialisation, qu’une bonne partie de la gauche refuse obstinément de regarder en face. Oui, la concurrence internationale est une réalité d’une extrême violence. Oui, des pans entiers de l’économie se déplacent d’un bout à l’autre de la planète et se trouvent bouleversés en un rien de temps. Oui, les entreprises sont confrontées à d’extraordinaires défis, contraintes en permanence à l’excellence et à la performance. Oui, si elles veulent survivre - y compris celles qui paraissent insubmersibles -, elles doivent être mobiles… et rentables! Dans sa critique de la stratégie de PSA, ce rapport pointe en creux une contradiction bien française. Longtemps montré en exemple pour avoir maintenu l’essentiel de son outil industriel dans son pays, le constructeur se voit aujourd’hui reprocher de disposer d’un appareil de production surdimensionné. De ne pas avoir suffisamment investi à l’international, et même, c’est un comble, d’avoir tardé à ouvrir une usine en République tchèque, où les coûts de main-d’oeuvre sont dérisoires, pendant que les autres s’y précipitaient. Le patriotisme industriel est une belle idée qu’il faut défendre et encourager. Mais la France et ses entreprises ne peuvent s’abstraire du monde tel qu’il est. S’il parvient à déciller les yeux du ministre du Redressement productif, ce rapport aura fait oeuvre d’utilité publique.

La culture sacrifiée par Hollande !


Il devient urgent pour la France de ratifier le traité de sta bilité budgétaire

L'UMP se félicite que la cour de Karlsruhe ait validé la ratification du MES et du pacte de stabilité, ouvrant ainsi la voie à la résolution concrète de la crise des dettes souveraines européennes.

Le parlement français avait été l'un des premiers à autoriser la ratification du MES en février 2012. Depuis, les tergiversations de la majorité en place ont bloqué le processus de ratification du pacte de stabilité, pourtant indispensable à la mise en place du mécanisme à l'échelle de toute l'Europe. Ainsi, la France, qui était aux avant-postes de la résolution de la crise, donne aujourd'hui le signal de trainer les pieds alors que l'ensemble des grands pays est aujourd'hui prêt à agir.

Nous demandons à François Hollande de prendre ses responsabilités et d'accélérer au plus vite le processus de ratification engagé par son prédécesseur il y a maintenant 7 mois. Il en va de la crédibilité de notre pays.

Olivier Carré
Secrétaire national aux stratégies économiques

Hollande sur TF1


Famille : la cacophonie gouvernementale continue !

Le Parti socialiste continue de faire preuve d'amateurisme et d'incohérence.

Suite à la piètre prestation du Président de la République qui n'a fait qu'inquiéter les Français, la Garde des Sceaux a tenté de faire diversion. Elle a déclaré, dans une interview exclusive au journal la Croix, que le texte concernant le mariage et l'adoption des couples de même sexe était prêt.

C'était sans concertation avec la Ministre déléguée en charge de la Famille qui a quasi immédiatement démenti cette information !

Sur des sujets aussi sensibles et fondamentaux que la famille, socle de notre société, l'amateurisme dont la gauche fait preuve est impressionnant.

Quatre mois d'exercice des responsabilités ont suffi pour démontrer qu'il n'y a pas de pilote dans l'avion gouvernemental !

Catherine Vautrin
Déléguée générale de l'UMP
Députée de la Marne

Chômage : la gauche est dépassée

1°) La barre des 3 millions de chômeurs a malheureusement été franchie. La cote d'alerte est plus que dépassée, nous sommes dans le rouge.

2°) Nous avons l'obligation morale de réagir et de réussir dans la lutte contre le chômage pour redonner de l'espoir à toutes les personnes qui traversent cette épreuve.

Malheureusement, le gouvernement socialiste a aggravé la situation depuis 3 mois, en alourdissant le coût du travail.

Et les réponses que propose aujourd'hui le gouvernement de Jean-Marc Ayrault –emplois d'avenir comme contrats de génération- ne sont pas à la hauteur. Ce n'est pas en créant des contrats qu'on crée de l'emploi !

3°) C'est en favorisant le retour de la croissance qu'on viendra à bout du chômage. Et pour faire revenir la croissance en France, il faut des réformes de structure que la gauche ne semble pas vouloir faire : dépenser moins, travailler plus, baisser massivement le coût du travail pour lutter contre les délocalisations, favoriser l'innovation, soutenir les PME, renforcer la formation et l'orientation pour éviter que nos jeunes sortent du système scolaire sans qualification, mieux défendre nos entreprises qui souffrent d'une concurrence déloyale.

Le conservatisme et l'absence de courage de François Hollande


Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République


Monsieur le Président,

Vous voici rentré de vacances. Les Français, déjà interloqués par un si profond silence aoûtien, attendaient de vous une reprise en main de la politique de la France. Ils avaient noté, comme vous vraisemblablement (sauf si les nouvelles n’arrivaient pas à Brégançon), que le monde allait mal, que l’Europe se délitait et que la France s’interrogeait.

Il y avait un avant élection, où vos amis socialistes avaient été très durs avec vous, en particulier Laurent Fabius qui vous avait traité de « fraise des bois » et Martine Aubry de « mollasson ». Mais ça, c’était avant !

Il y eut un pendant, où tous ces hypocrites vous ont trouvé formidable, paré de toutes les vertus.

C’est qu’ils voulaient des postes, que diable ! Et pas n’importe lesquels ! Certes, Martine Aubry a été oubliée. Elle saura se faire entendre et, comme dans tout parti démocratique, elle va nommer elle-même son successeur ! On se croirait en Corée du Nord !

Quant à Laurent Fabius, il a été récompensé en obtenant le ministère des Affaires étrangères. Depuis, on ne l’entend plus. C’est regrettable pour la réputation internationale de notre pays.

Il y a un après et cet après, c’est maintenant, comme vous aimiez tellement le proclamer.

Et maintenant, que se passe-t-il ? Rien ! J’oubliais quelques troubles ancillaires avec Valérie Trierweiler qui vous a maté de méchante façon en faisant éliminer votre ex !

Mais il y a aussi le détricotage de tout ce qu’avait fait votre prédécesseur, Nicolas Sarkozy alors que presque toutes les mesures étaient nécessaires. Ah ! La haine est tenace.

Vient désormais le temps du reniement de toutes vos promesses électorales. Je dirai que c’est la meilleure chose que vous ayez faite, vous renier. A tel point qu’un grand hebdomadaire a titré : « les Français (de gauche) sont cocus ! ».

Voici maintenant que, dans vos rangs, la grogne se manifeste bruyamment, notamment au sein des députés, qui sont priés de vous suivre dans le reniement, eux qui, comme vous, avaient tellement hurlé contre le Traité européen. Ils vont devoir le voter. Ce n’est pas une couleuvre qu’il leur faudra avaler, mais tout un zoo.

Parlons également de cette taxe stupide à 75 % sur les hauts revenus qui, elle aussi, je n’en doute pas, va être édulcorée. C’est à se demander si vous voulez faire plaisir à Madame Bettencourt ? Il est vrai que son mari était un ami personnel de François Mitterrand, votre mentor. Vous avez cependant prétendu hier soir à la télévision que rien ne changera par rapport à vos promesses, mais vous avez cité ce chiffre curieux de 2000 à 3000 personnes assujetties à cette taxe. Alors que si elle était appliquée à tous ceux gagnant plus d’un million d’euros par an, le nombre de Français imposés aurait été plus nombreux. « Quand c’est flou… »

Vous avez hésité à faire plaisir aussi aux chanteurs, aux footballeurs. Il fallait bien les exonérer. Finalement, seuls les entrepreneurs qui réussissent seront taxés et encore ne seront-ils pas, comme on vient de le voir, que 2000.

Tout ça pour ça ! Cette taxe ne va rien rapporter par rapport à l’immensité des dettes, mais elle est politique et vous l’avez bien dit. Il y a ici un paradoxe. C’est une taxe politique, confiscatoire et ceux qui la subissent doivent rester là, sans rien dire, accepter l’humiliation, d’être stigmatisés au nom du patriotisme ! De qui se moque-t-on ? De qui vous moquez-vous ?

Quant aux Roms, vous laissez faire votre ministre de l’Intérieur. Il continue ce que faisait la droite, mais lorsque c’est la gauche qui prend l’initiative, c’est forcément beaucoup plus moral.

Après le maintenant, il y aura le « demain ». Il s’annonce véritablement dramatique. Votre équipe est déjà dévalorisée. Le Premier ministre, spécialiste des paroles creuses et niaises, semble à côté de la plaque, absent. Vos ministres, qui se déchirent et que vous avez rappelés à l’ordre (« c’est fini » !), ne montrent pas l’exemple d’une union. Les pauvres, ils n’avaient jamais été ministres ! Je vous signale que vous ne l’aviez jamais été non plus. Peut-être cela explique-t-il votre incompétence ?!

Une France qui s’enfonce, qui s’inquiète. Elle attendait un président de la République actif, dynamique. Ce n’est pas le cas. La meilleure image que vous avez donnée de vous, ce fut à Brégançon, en maillot de bain, les pieds dans l’eau !

Mais voici de bonnes nouvelles, si j’ose dire. Vous vous êtes rallié à la compétitivité des entreprises que vous avez niée pendant des années et surtout pendant la campagne électorale. Vous refusiez même le débat.

Revirement ? Maintenant, pour vous, elles sont trop taxées et c’est ainsi que la CSG va augmenter et que vous allez créer des taxes écologiques, pour diminuer celles des entreprises, que par ailleurs vous venez et allez augmenter de façon importante.

Incohérence… Je prends, je donne et je reprends ! Une valse à trois temps ! Ce n’est pas comme cela, Monsieur le Président, que vous serez crédible et ce n’est pas comme cela que les entreprises pourront redevenir compétitives.

C’est la crise, celle que vous avez niée pendant toute la campagne électorale. Vous avez d’ailleurs abaissé notre taux de croissance à 0,8 % pour l’année à venir. Vous avez simplement oublié de dire qu’alors, il faudra trouver non pas 33 milliards d’euros, mais beaucoup plus.

Dans votre « causerie » à la télévision, vous nous avez annoncé 30 milliards de recettes. Il en manquait déjà 3. Qu’allez-vous faire pour en trouver 10 autres ? Rien de nouveau, Monsieur le Président, si ce ne sont vos reniements, votre hésitation. L’absence de visibilité et l’incantation n’ont jamais été des solutions aux problèmes de la France.

Il faudrait que vous deveniez un véritable président de la République, les pieds sur terre et non pas dans l’eau, abandonnant vos rêveries insensées, votre idéologie du XIXème siècle ! Mais en êtes-vous capable ?

Et si vos amis, qui vous connaissaient bien, avaient raison ?


Pr. Bernard DEBRE
Ancien Ministre
Député de Paris

Hollande : un Tartarin à l'Elysée

Selon Philippe Tesson, François Hollande a voulu biffer les quatre mois perdus depuis mai... en renvoyant les réformes à la fin de l'année !
 
Tartarin a parlé. Écoutons-le. "Je montre la voie... Je fixe le cap... Je sais où je vais... Je ne me défausse pas... J'assume... J'accélère... Je fixe les étapes... Je donne le rythme... Je suis en situation de combat... Je m'étais préparé...". Bigre ! Il y a deux Hollande. Le modeste et le fanfaron. Celui qui joue l'humilité et celui qui joue la vaillance. Ils ne font qu'un : cela s'appelle un bravache.
Il avait révélé sa nature dans sa péroraison, lors du fameux débat qui l'avait opposé à Sarkozy avant le second tour. On se le rappelle : "Moi, président de la République...". Ce côté "on va voir ce qu'on va voir !" Après quatre mois, on a vu. Croyez-vous qu'il en ait tiré la leçon ? Allons donc, il a récidivé hier soir, comme si de rien n'avait été, sans vergogne, avec un cynisme tranquille, cauteleux. D'un trait de plume, il efface allègrement les quatre premiers mois de son mandat. C'était pour voir, comme au poker. Il a le culot de nous dire : "Les cafouillages, c'est fini." Et il ajoute : "Le temps est à la mobilisation." Enfin !
"Le changement, c'est maintenant." Voyons, c'était une blague, on dit assez que je suis un blagueur sympa. Le changement, c'est pour dans deux ans, et encore, c'est plus exactement pour dans cinq ans. Donnez-moi cinq ans, vous verrez le résultat. Certes, "je m'étais préparé", mais l'urgence était de détruire ce qu'avait fait Sarkozy, "ce sale mec". Ça n'a coûté que six milliards d'euros, ce qui est peu de choses.

L'urgence ? On verra...

La priorité aujourd'hui est d'élaborer un calendrier, on n'a plus de temps à perdre, un agenda, à l'instar de ce qu'avait fait Schröder il y a douze ans. Les réformes annoncées ? Je vais m'y mettre. Le marché du travail d'abord. Mieux protéger les salariés et soutenir les petites entreprises. Une gageure. Comment faire ? Ouvrir un dialogue social, bien sûr. Quand ? D'ici à fin 2012. Mais le financement ? On verra. Le financement de la protection sociale, ensuite. Par quelles ressources nouvelles ? Les entreprises et les ménages, évidemment. À quel terme ? Oh, d'ici à fin 2012.
L'urgence est de trouver de l'argent. Plus de trente milliards. Je vais le prendre où il est : chez les riches. Dix milliards dans les entreprises. Tant pis pour la compétitivité et pour l'investissement. Dix milliards chez les particuliers, mais je ne sais pas encore exactement selon quels critères. D'ici à fin 2012 en tout cas. Et enfin les économies. Dix milliards également. Quelles économies ? On y travaille, on trouvera la solution.
Voilà, à peine caricaturé, ce qu'on a entendu hier soir de la bouche de François Hollande, "moi, président de la République", moi qui "m'étais préparé", moi le changement, la justice, le redressement et la morale".

Jean-François Copé à RTL


Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP... par rtl-fr

Fête départementale de l'UMP du Rhône


















 
plus de photo sur le blog de Jean-Wilfried Martin : http://jeanwilfriedmartin.blogspot.com/

François Fillon à Europe 1


Fillon : "un président en plein désarroi" par Europe1fr

Editorial du Figaro du 10 septembre 2012

Redressement fiscal
 
Jean-Luc Mélenchon avait tort de dire que les cent premiers jours de François Hollande n’avaient servi à rien. Ces trois mois auront permis au chef de l’État de préparer un agenda, qui se donne comme horizon 2014. Ceux qui pensaient que « le changement, c’est maintenant » devront donc attendre encore un peu. Mais attendre quoi ? Il faut avoir la foi (socialiste) chevillée au corps pour se persuader que les mesures et orientations annoncées hier remettront immanquablement la France sur le chemin de l’équilibre budgétaire. À l’heure où nos voisins européens engagent dans l’urgence de douloureuses réformes de structure, François Hollande privilégie la fiscalité (10 milliards pour les entreprises, 10 milliards pour les ménages, à quoi s’ajoutera la hausse de la CSG) comme arme du redressement. Redressement national ? Il vaudrait mieux parler de « redressement fiscal »… Les économies ? Le chef de l’État entend en trouver 10 milliards. Mais autant il est précis lorsqu’il parle d’impôts, autant il entretient le flou sur ce deuxième volet de sa politique. On le comprend puisque le rabot budgétaire n’est ni dans sa nature ni, surtout, dans celle des socialistes et de leurs alliés. Surtout, en sortant son fameux « Agenda 2014 », le président de la République trompe un peu son monde. L’expression a pour objectif de rappeler le fameux agenda de Gerhard Schröder, qui vaut aujourd’hui à l’Allemagne d’être en excédent budgétaire et commercial quand ses voisins souffrent mille maux. Mais le chancelier social-démocrate n’avait pas privilégié l’impôt, il avait lancé des réformes de compétitivité, en s’attaquant notamment aux rigidités du marché du travail. Sur cette question capitale, François Hollande s’en remet aux partenaires sociaux. Or qui peut croire que Bernard Thibault accueillera avec des cris de joie la perspective d’introduire de la flexibilité dans le droit du travail ? Autant demander à Laurence Parisot de réclamer l’appropriation collective des moyens de production… Reste donc l’impôt, l’alpha et l’oméga du PS. À l’heure où le cas Bernard Arnault fait des vagues, François Hollande devrait méditer la phrase de Jeanson : « En trayant sans cesse la vache à lait, on tue la poule aux oeufs d’or. »

75% : justice fiscale ?


Luc Chatel sur RTL


Luc Chatel, ancien ministre UMP de l'Education... par rtl-fr

Les ennuis, c’est maintenant

Chute dans les sondages, une presse unanimement critique pour dénoncer l’immobilisme du pouvoir, trois millions de chômeurs. Une rentrée en fanfare ! « Le changement, c’est maintenant », promettait le candidat Hollande, qui, une fois élu, a fait sienne la philosophie mitterrandienne : « Il faut donner du temps au temps. »
Le couple de l’exécutif a manqué de vigilance : en juillet, une enquête TNS Sofres révélait la grande crise de confiance des Français. Dans leur très grande majorité, ils doutaient des capacités du gouvernement sur tous les dossiers essentiels : la réduction du chômage, des déficits, la transformation du pays, sortir la France de la crise, favoriser la croissance, améliorer la compétitivité des entreprises.
Le mois d’août a été meurtrier. Habitués au tempo sarkozyen, ils ont été désorientés par le silence présidentiel. Y a-t-il un pilote dans l’avion ? Les images le montrant au milieu des baigneurs dans un look relâché n’ont pas été gratifiantes. Trop low cost, mais un choix délibéré. François Hollande a fondé sa campagne sur le rejet de Nicolas Sarkozy. Et ça a marché. À l’Élysée, il tient à se montrer tel son exact contraire. Avec une obsession : détricoter toute l’oeuvre de son quinquennat.
A l’Impétueux devait succéder l’Impavide. Mais ce qui valait pour la campagne s’est révélé très vite un peu court, voire décevant dans l’exercice de l’État, pour ne pas dire mesquin. Il fallait réagir. Ce qu’a fait le président en inaugurant un nouveau ton, un nouveau style, vendredi, à la foire de Châlons-en-Champagne. Lorsqu’il proclame : « Mon devoir est de dire la vérité aux Français. La crise est d’une gravité exceptionnelle », on pensait entendre son prédécesseur. À l’en croire, les conséquences de la crise ne relèveraient plus d’un héritage qu’il faut solder, mais d’une réalité. La normalité a vécu. Fini l’antisarkozysme. L’objectif étant la lutte contre le chômage, il accélère. La session parlementaire est convoquée deux semaines plus tôt. Les textes sur les emplois d’avenir seront alors adoptés. Premiers contrats promis pour octobre. En annonçant une réforme du financement de la protection sociale, il pose les premiers jalons d’une hausse de la CSG pour soulager les entreprises. Lorsqu’il parle des chantiers sur la sécurisation de l’emploi ou la prévention des plans sociaux, il relance la négociation sur la flexibilité commencée sous l’ère sarkozyste, mais interrompue en juillet par Jean-Marc Ayrault lors de la conférence sociale.
François Hollande compte toujours réformer le pays grâce au dialogue avec les partenaires sociaux. Quand on entend la CGT ou FO dire : « Il faut que le gouvernement choisisse entre les salariés ou l’entreprise » (aucun syndicat au monde ne tient ce raisonnement archaïque), on voit qu’il n’est pas au bout du chemin. Il charge son premier ministre de mettre en oeuvre ses orientations. Très bien. Mais on prend déjà ce pari : le président va devoir plus souvent être en première ligne.
Les décisions douloureuses, c’est lui qui doit les annoncer. Lui, dont le talent était d’affronter les problèmes par… l’évitement ! On verra si la dureté des temps fait éclore l’homme d’État.
Catherine Nay dans Valeurs actuelles 

François Hollande : coups de semonce

Les retards à l’allumage de l’action gouvernementale contraignent le chef de l’État à descendre dans l’arène. Pour démontrer qu’il a encore barre sur les événements...
Est-ce l’imminence de l’annonce du franchissement de la barre symbolique des 3 millions de chômeurs en France métropolitaine ? Les premiers coups de canif portés à sa promesse de « République exemplaire » par l’affaire Lazard ? Les tensions qui se multiplient dans sa majorité tandis que Jean-Luc Mélenchon sonne la charge contre le gouvernement ? Ou tout simplement la crainte de s’enliser avant même d’avoir commencé à avancer ? François Hollande, en tout cas, n’a pas eu besoin des mauvais sondages pour comprendre qu’il devait se « réveiller » comme l’y incitaient, un brin insolents, les hebdos de la semaine dernière…
Comme pour faire oublier des vacances estivales qui, à tort où à raison, suggéraient une vacance plus grave (celle du pouvoir), le président est revenu de plain-pied dans la politique nationale : lundi, il passait sa matinée dans un collège de Trappes (Yvelines) avec les enseignants effectuant leur prérentrée ; mardi, il était à Rome pour discuter avec le chef du gouvernement italien, Mario Monti, de la crise de l’euro ; mercredi, c’est le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, qu’il devait recevoir à Paris, juste après le Conseil des ministres. Avant d’assister, vendredi, à l’audience solennelle de la Cour des comptes – exercice obligé mais nullement anodin en cette période de déficits aigus – et de donner sa première interview de rentrée, ce dimanche, au 20 heures de TF1.
Si nous étions encore sous Nicolas Sarkozy, cette volonté d’être présent sur tous les fronts n’aurait alerté personne. Mais sous François Hollande, qui avait promis de restaurer l’ancien équilibre des pouvoirs – un président qui préside et un gouvernement qui gouverne, le premier fixant l’orientation et le rythme des réformes, le second gérant le quotidien, au gré des fluctuations médiatiques – , ce changement de pied est éloquent.
Il faudra plus que des dénégations pour convaincre
Il signifie d’abord que l’ampleur de la crise a eu raison de ses résolutions et, accessoirement, qu’il est plus difficile que prévu de “rompre avec la rupture” sarkozyenne. Il laisse aussi et surtout penser que le choix de Jean-Marc Ayrault pour incarner un premier ministre qui gouverne, à l’image d’un Laurent Fabius ou d’un Alain Juppé, n’était peut-être pas le bon. À quoi sert d’avoir reproché à Nicolas Sarkozy de traiter François Fillon en « collaborateur » si c’est pour lui trouver un successeur qui rechigne à servir de “fusible” ? Réputé bon maire de Nantes, le premier ministre doit maintenant prouver qu’il sait faire régner l’ordre dans sa majorité.
Et le pari, pour l’heure, est loin d’être gagné. Certes, Jean-Marc Ayrault s’est manifesté avec énergie pour mettre fin à la polémique déclenchée par le choix de la banque Lazard pour conseiller le gouvernement sur la création de la future Banque publique d’investissement, alors même que le principal dirigeant de Lazard, Matthieu Pigasse, est propriétaire de la revue les Inrockuptibles, qui emploie depuis peu la journaliste Audrey Pulvar, compagne du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg… Conflit d’intérêts ? Il faudra plus que des dénégations pour rendre claires les conditions d’un appel d’offres dont l’opacité suscite de légitimes interrogations. Le comble quand celles-ci portent sur le “Saint-Just” du gouvernement ! D’où la proposition de Nathalie Kosciusko-Morizet de mandater la commission des finances de l’Assemblée pour enquêter sur le fond du dossier. Une demande que le gouvernement peut difficilement refuser, sauf à prendre le risque d’ajouter le soupçon au soupçon.
Mais le plus grave n’est pas là : alors que, sur fond d’une montée ininterrompue du chômage, le gouvernement se voit reprocher par Jean-Luc Mélenchon d’offrir son « soutien » au Medef (lire page 44, l’article de David Victoroff), un autre sujet de démobilisation se profile pour la gauche : l’adoption, grâce au soutien de la droite, du texte le plus important du quinquennat – le traité budgétaire Merkel-Sarkozy, qui articule la politique économique de la France aux critères fixés par l’Union européenne. D’où l’insistance mise par Jean-Marc Ayrault à obtenir la discipline de l’ensemble de la majorité, l’essentiel pour lui n’étant pas de faire voter ce texte – qui le sera quoi qu’il arrive – mais de faire en sorte qu’il le soit sans rien devoir à l’UMP ! Un cap autrement plus difficile à négocier pour le maintien de son autorité que la passe d’armes picrocholine qui l’oppose aux sénateurs socialistes sur le non-cumul des mandats…
La querelle du traité budgétaire, de fait, n’est pas médiocre, et c’est bien pour cela que François Hollande entend éviter qu’elle mette le feu à la plaine : elle oppose ceux qui estiment dépassée la souveraineté budgétaire des États à ceux qui persistent à la considérer comme indissociable de l’exercice de la démocratie.
Et puis, comment expliquer aux électeurs de gauche que la règle d’or, autrement dit l’adoption d’une loi-cadre prévoyant le rythme du retour à l’équilibre budgétaire, est attentatoire à la démocratie quand la droite est au pouvoir – d’où le refus du PS de la voter quand Nicolas Sarkozy entendait la faire adopter ! – mais qu’elle devient bénéfique pour le pays quand la gauche est aux commandes ? Comme Nicolas Dupont-Aignan, à droite, Benoît Hamon, au gouvernement, et Marie-Noëlle Lienemann, au PS, sont logiques avec eux-mêmes : ils refusent de voter aujourd’hui ce qu’ils refusaient de voter, hier, dans des termes identiques.
Sans doute parce qu’elle n’est pas ministre, Mme Lienemann est celle qui va le plus loin chez les socialistes dans la fronde contre le gouvernement. À ceux qui, pour la faire fléchir, évoquent devant elle « l’intérêt supérieur » de la gauche, elle rétorque invariablement : « intérêt supérieur de la France »… Voici vingt ans, Philippe Séguin ne disait pas autre chose s’agissant du traité de Maastricht, quand on lui opposait l’intérêt de la droite. Et la droite ne s’est jamais vraiment remise de cette fracture historique qui, au-delà même du non au référendum de 2005, a nourri une partie du vote Le Pen, paradigmatique, à gauche, du vote Mélenchon… « L’intérêt supérieur de la France, dit aujourd’hui Mme Lienemann, c’est précisément de voter non. » Car voter oui « consoliderait non seulement la vision allemande de l’Europe, celle de l’austérité à tous les étages, mais aussi l’idée que se font les Allemands des Français : des gens qui aboient mais ne mordent pas ».
Et voici le chef de l’État en butte, dans son propre camp, au pire soupçon qui soit : une duplicité en politique intérieure n’ayant d’égal que son incapacité à exister sur la scène extérieure. Pour l’homme qui, voici quatre mois, s’identifiait à l’immédiateté du changement, il est de meilleurs départs pour s’inscrire dans l’Histoire… 
Éric Branca
Valeurs actuelles 6 septembre 2012

Claude Guéant à RTL


Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur de... par rtl-fr

Amateurisme, quand tu nous tiens

Le projet de loi sur le logement social présenté hier par Cécile Duflot en conseil des Ministres est absurde. Comme à son habitude, le gouvernement se contente d'un effet d'annonce, qui s'attaque aux conséquences et pas aux causes réelles du problème.

D'une part, la Ministre propose de brader purement et simplement le patrimoine de l'Etat, en cette période où le gouvernement ferait mieux au contraire de chercher à résorber ses déficits.

D'autre part, l'autorité, voire le mépris, avec lequel elle s'adresse à l'ensemble des maires de France (notamment en évoquant des « maires qui ont fait le choix d'être hors la loi ») démontre sa totale méconnaissance du terrain, elle qui n'a d'ailleurs jamais été maire. A aucun moment les véritables problèmes, comme la vacance de logements ou le manque de foncier disponible, ne sont évoqués.

Enfin, dans un élan d'amateurisme total, je souligne que Mme Duflot compte céder 4 terrains à la ville d'Orléans, dont un, la ZAC Sonis, sur lequel la mairie a déjà engagé un programme de construction de logements dès 2005, dont 27% de logements sociaux, ce qui va par conséquent bien au-delà des 20% imposés actuellement de la loi. Mieux : dans la liste mise en ligne sur le site du ministère, on apprend que Mme Duflot compte céder le terrain des Groues à la ville d'Orléans. Sauf que le terrain en question appartient déjà à l'agglo d'Orléans depuis quelques années déjà. Cela laisse bien supposer l'improvisation avec laquelle ce projet de loi a été décidé.

Serge Grouard
Député du Loiret
Maire d'Orléans

Immobilisme, incantation, improvisation caractérisent le pouvoir en place

" Et si Sarkozy avait eu raison ? ". Rebondissant sur la une de l'Express de ce mercredi 5 septembre qui fait suite à celles de Marianne ("Hollande secoue-toi, il y a le feu "), du Point ("On se réveille"), de Valeurs Actuelles ("Déjà dans le mur"), Jean-François Copé a profité du point presse hebdomadaire de l'UMP pour réitérer sa « très grande inquiétude » sur l'absence de pilotage du paquebot France. « Personne ne semble savoir et décider où aller. Au moment où la France devrait avoir une vision stratégique et un calendrier qui s'adapte à cette vision, François Hollande et son Gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault multiplient l'immobilisme, l'incantation, l'improvisation et bloquent ainsi la France », déplore Jean-François Copé.

« Dans le contexte si difficile que notre pays traverse, nous avons besoin de décisions. Or la seule réponse de François Hollande et de son Gouvernement t est de créer des commissions et la seule action du Gouvernement ce sont des cafouillages entre ministres. Je n'ai jamais vu de telles tensions à la tête de l'un de plus importants ministères de notre pays», poursuit Jean-François Copé en s'appuyant sur les récents différends entre les ministres Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg à Bercy. « On ne peut pas continuer ainsi de voir s'étaler sur la place publique une telle absence de vision pour la France et l'avenir de nos enfants alors que dans le pays tout le monde est à l'arrêt en raison de l'incertitude totale que font planer François Hollande et son gouvernement. Embauches, investissements, exportations…, tout est à l'arrêt », constate Jean-François Copé.

Estimant la situation « très préoccupante », Jean-François Copé s'appuie sur la rentrée des classes, moment où les décideurs publics présentent les grandes orientations en matière éducative, pour indiquer combien les réponses apportées par le Gouvernement et en particulier Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation, sont inadaptées parce qu'idéologiques. « Son discours a été uniquement ciblé sur l'augmentation des moyens, donc des dépenses, et sur la morale laïque. Cette augmentation des moyens qui, les études le rappellent, n'élève pas le niveau des élèves, est incompatible avec les moyens budgétaires de notre pays et se fait au détriment de l'augmentation des salaires des enseignants que nous avions engagée avec Nicolas Sarkozy et Luc Chatel », rappelle Jean-François Copé.

« Annoncer que les élèves auront quatre jours de plus aux vacances de la Toussaint n'est pas à la hauteur des enjeux », poursuit Jean-François Copé opposant à Vincent Peillon et à la gauche la vision qu'a l'UMP de l'école : mise en place d'un examen d'entrée en sixième pour s'assurer que tous les élèves qui entent au collège sachent lire, écrire, compter ; que les chefs d'établissement soient les véritables patrons de leur école et évalués sur leurs résultats ; apprentissage dès 14 ans pour les jeunes qui le souhaitent.

Quant à la morale laïque, « cela peut répondre à une nécessité mais tout dépend du contenu », s'inquiète Jean-François Copé. « Il ne sera pas acceptable que les leçons de morale laïque conduisent à dresser l'école contre les familles et contre les religions », avertit Jean-François Copé.

Point presse de Jean-François Copé du 5 septembre 2012


Et si Sarkozy avait eu raison ?


Sont-ils si nuls ?.....oui !


Philippe Tesson : Hollande, c'est du vent !

Après 100 jours à ne rien faire, le président vient de découvrir l'ampleur de la crise. Retour à la raison ou prélude à une fuite en avant ?

François Hollande à la foire de Châlons-en-Champagne le 31 août.
François Hollande à la foire de Châlons-en-Champagne le 31 août.© jérôme Mars / Sipa

Que François Hollande reste à ce point sourd à l'évidence, cela est stupéfiant. Certains de ses amis eux-mêmes ont du mal à le comprendre. L'économie française est dans un état alarmant. L'endettement du pays a dépassé depuis longtemps un seuil critique. Son appareil de production est en voie d'effondrement. Son déficit commercial a pris des proportions dramatiques. Celui des comptes publics ne cesse de s'accroître. On connaît les causes de cette situation, dont le temps n'a cessé d'accuser la gravité et qui est à l'origine d'une dégradation insupportable de l'emploi : ce sont essentiellement le niveau des dépenses publiques et celui du coût du travail qui ont affaibli la compétitivité.
Cette analyse est simple et limpide. Même une lâche partie des responsables politiques de gauche la partagent. Sur les remèdes à apporter, le consensus est total s'agissant des dépenses publiques, il est majoritaire s'agissant du coût du travail. Même certains dirigeants syndicaux le proclament, à commencer par François Chérèque ("il faut baisser le coût du travail"). C'est cela, l'évidence.

Du Père Ubu chez Hollande

Quelles réponses François Hollande a-t-il apportées à cette situation depuis qu'il est au pouvoir, depuis quatre mois ? Un discours au pire apaisant, au mieux confiant - il vient seulement, ces jours derniers, de convenir de la gravité de la crise -, inspiré par une conception désinvolte pour ne pas dire cynique du rapport au temps - j'ai pour moi la durée - à laquelle Martine Aubry s'associe en promettant deux quinquennats Hollande ! Des proclamations d'intention sur sa volonté de réduire la dépense publique, contrariées par des mesures qui l'augmentent. Des actes symboliques qui ont fait long feu à en juger par les réserves syndicales lors de la conférence sociale. Des décisions qui sont autant de ballons de baudruche - le smic, le prix de l'essence. Des menaces verbales fanfaronnes visant le patronat et divisant la nation en dépit d'un sermon républicain rassembleur. Bref du vent, une brise légère, à l'exception d'une mesure héroïque, la seule qui ait un sens et qui ne demande pas d'effort à celui qui la prend : le coup de massue fiscale. Il y a du Père Ubu chez Hollande. "Messieurs, nous établirons un impôt de dix pour cent sur la propriété, un autre sur le commerce et l'industrie, et un troisième sur les mariages et un quatrième sur les décès, de quinze francs chacun."
Quatre mois ont passé, qui aboutissent à ce bilan paresseux quand il fallait faire vite pour préparer, voire mettre en place les seules réformes qui vaillent, c'est-à-dire celles qui aident à la croissance. Alors on s'interroge. Comment se fait-il qu'un homme réputé intelligent et habile, entouré de conseillers experts et lui-même avisé par sa formation en matière économique soit passé avec cette facilité à côté de l'Histoire et à côté de l'occasion qui lui était offerte d'être digne de celle-ci ? Pourquoi n'a-t-il pas pris à bras-le-corps sa responsabilité ? Serait-ce du fait de sa nature, si celle-ci est conforme au portrait assez féroce que faisaient de lui ses amis socialistes au temps où ils n'étaient pas encore ses ministres ? Serait-ce que déjà la volupté du pouvoir a assoupi son ambition et amorti son énergie ? Serait-ce, et ce serait plus grave, que sa vérité et sa sincérité sont dans la parole archaïque qu'il lui arrive de proférer et qui puise ses sources dans l'idéologie de la vieille gauche ?

Stratégie classique

Peut-être en effet croit-il à ce qu'il dit lorsqu'il développe des concepts certes respectables, mais inconciliables, avec ce volontarisme et ce pragmatisme indispensables à l'efficacité d'une action politique moderne. Quand on l'entend dire : "Chaque nation a une âme et l'âme de la France, c'est l'égalité", on applaudit parce que c'est beau. Mais on désespère. On ne tirera pas en effet la France de son marasme en la mobilisant sur ce mot d'ordre. Décidément on ne saura jamais où se situe un socialiste.
Mais toutes ces hypothèses, nous les rejetons. Nous pensons pour notre part que François Hollande est un homme conscient qui, s'inspirant de la méthode suivie par François Mitterrand en 1981, a voulu frapper fort à ses débuts pour en venir ensuite à meilleure raison. Certains signes donnent à le penser, dont le plus récent est la caresse faite au patronat. Cette stratégie est classique. On feint la fermeté, on rembourse ainsi sa clientèle, on fait illusion et puis l'on se range à la réalité. Mais aussi habile qu'il soit, Hollande l'est moins que Mitterrand. Il n'a pas parfaitement géré sa manoeuvre, il a manqué de doigté, de mesure, il est allé trop vite et trop lentement à la fois, trop loin et pas assez. Et puis le contexte d'aujourd'hui n'est pas celui d'il y a 30 ans. La crise est là, nationale et européenne, et la situation de la France infiniment plus critique. Il semble toutefois probable que le président de la République et son gouvernement soient prêts à se soumettre dans les semaines qui viennent au principe de réalité qu'ils ont allègrement négligé depuis qu'ils sont au pouvoir. Il n'en reste pas moins que ces cent jours pèseront sur leur action comme une hypothèque qui ne facilitera pas les choses.