Mercredi 31 décembre 2008 – 20h00
Voeux de M. Nicolas Sarkozy, Président de la République
Mercredi 31 décembre 2008 – 20h00
Ce qui change en janvier 2009
Social :
-les prestations familiales seront augmentées de 3 % : à titre d’exemple, une famille de deux enfants touchera 123,92 euros d’allocations familiales, et l’allocation mensuelle de la Paje passera à 177,95 euros ;
-le plafond du montant des cotisations de l’Aged (allocation de garde d’enfant à domicile) est revalorisé de 1,5 % ;
-les aides au logement, qui comprennent les allocations de logement, l’aide personnalisée au logement, le forfait charges, sont revalorisées de 2,95 % ;
-le plafond de la Sécurité sociale, utilisé pour le calcul de certaines cotisations sociales passera à 2859 euros, soit une hausse de 3,1 %.
Emploi :
-les salariés du privé ne souhaitant pas partir à la retraite à 65 ans pourront désormais prolonger leur activité jusqu’à 70 ans, même sans l’accord de leur employeur ;
-après parution du décret, le chômage partiel sera indemnisé sur la base de 60 % du salaire horaire brut, au lieu de 50 % comme c’est la cas aujourd’hui.
Fiscalité :
-les niches fiscales seront plafonnées à 25 000 euros plus 10 % du revenu imposable ;
-plafonnement de certaines niches qui offraient auparavant des avantages fiscaux sans limitation (investissements dans les DOM-TOM, location de meublés...) ;
-la redevance audiovisuelle sera désormais indexée sur l’inflation ;
-le livret A sera généralisé à toutes les banques françaises.
Logement :
-à partir du 15 janvier, le prêt à taux zéro sera doublé pour l’achat d’un logement neuf en 2009 ;
-réduction d’impôt pour l’achat d’un logement neuf, pour mise en location, avant le 31 décembre 2012. La réduction, étalée sur 9 ans, est égale à 25 % du prix de revient de l’acquisition, limité à 300 000 euros, en 2009 et 2010 et 20 % à partir de 2011.
Transports :
-prime-transport : les employeurs prendront en charge la moitié de l’abonnement aux transports collectifs de leurs salariés pour leur trajet domicile-travail ;
-la SNCF doit annoncer en début d’année le lancement d’une carte de réduction pour les familles défavorisées et les familles monoparentales, sous condition de revenus.
Enseignement supérieur :
-une première vague de vingt universités vont devenir autonomes : celles-ci seront dotées de compétences élargies en matière de gestion de budget, de masse salariale et de ressources humaines.
Consommation et environnement :
-annualisation du malus écologique sur les voitures les plus polluantes : 160 euros par an pour les véhicules émettant plus de 250 g de CO2 par kilomètre. Concerne les véhicules acquis et immatriculés pour la première fois en France à compter du 1er janvier 2009 ;
-le système de bonus-malus est maintenu à l’achat d’un véhicule : bonus pour les véhicules neufs émettant moins de 130 g CO2/km pouvant aller jusqu’à 1000 euros, malus pour ceux qui émettent plus de 160 g CO2/km ;
-un écoprêt à taux zéro est lancé pour aider les particuliers à financer leurs travaux d’isolation thermique ou de rénovation énergétique dans leur résidence principale.
Mouvement des lycéens : mensonges, mensonges
Manque de moyens : tel est le voile pudique sous lequel on camoufle, année après année, le mécontentement des lycéens et étudiants. On sait bien que, dans le domaine éducatif, le pays est pourtant surdoté. Le malaise, qui tourne au désespoir, provient d'autre chose : c'est la vérité qui manque.
Née de parents nantis par le développement des Trente Glorieuses, la jeunesse de ce début de siècle a généralement bénéficié d'une certaine aisance financière familiale. Éduquée par la génération 68, elle n'a guère vu passer d'interdictions et on s'est abstenu de lui réclamer des efforts, lui susurrant au contraire qu'elle avait tous les droits. Ses parents, qui ont acquis un niveau d'études nettement supérieur à celui de la génération précédente, pensaient que l'élan allait se poursuivre avec leurs enfants : ton grand-père n'avait pas son bac, je suis professeur, tu feras Normale, mon fils, ou alors tu es un nul… D'où le ressentiment quand le fils se retrouve dans la masse des AES (1) ou des LEA (2) sous-dotés et sans espoir. L'appréciation d'une situation s'inscrit toujours dans un temps et dans un lieu. La situation actuelle de la jeunesse n'est pas déplorable en soi, mais au regard des attentes et du progrès espéré. Elle s'est imaginé - irréalisme naïf - que la montée vers plus de diplômes, plus d'argent, plus de confort, s'inscrivait dans un Destin inéluctable. Et on s'est bien gardé de la détromper : on a joué d'une démagogie honteuse.
La masse des mensonges dont ils sont recouverts les laisse à peine respirer. On n'aperçoit au milieu de ce tas d'ordures que des regards apeurés et haineux. Et toute cette boue de mensonge, c'est nous qui l'avons mise. En tout cas, qui ne sommes pas parvenus à la nettoyer, car certains d'entre nous ont passé leur vie entière à clamer comme des Cassandre qu'une génération nourrie au mensonge finit en buvant le fiel de la haine.
Le principe de plaisir, qui était l'armature des idéologies utopiques, est resté l'armature de l'éducation une fois disparus les grands récits. Car on peut se libérer des contenus, mais les esprits demeurent construits par une forme dans laquelle les nouveaux contenus se glissent, toujours de la même manière. La génération précédente attendait, selon le principe de plaisir, une société où chacun travaillerait selon son envie et serait payé selon ses besoins. La génération actuelle attend, selon le principe de plaisir, une société où l'État verserait des salaires (corrects) à des dizaines de millions de psychologues simplement parce que ceux-ci ont désiré s'inscrire dans ces formations, sans se demander une seconde s'il existait une demande suffisante pour répondre à leurs désirs.
Pourquoi tant de Français ont-ils tendance à dire que cette situation provient d'un déficit d'allocations (il faudrait payer les étudiants pour étudier) et d'un capitalisme asocial (les salaires sont trop bas) ? Parce que nous voulons nous cacher à nous-mêmes les mensonges que nous connaissons trop bien. Et parce que nombre d'entre nous sont si matérialistes qu'ils regardent tous les problèmes en terme de manque d'argent. Des valeurs immatérielles comme l'effort ou le mérite paraissent stériles et surannées. Il y a des pays où l'allocation étudiant existe, mais elle est corrélée à l'effort, on ne la donne qu'à ceux qui travaillent et réussissent leurs examens, et ces conditions seraient pour nous discriminantes !
En France, la sélection est un gros mot. Le baccalauréat est largement distribué, l'entrée à l'université automatique. Tout se passe comme si tous étaient également capables et également travailleurs, et comme si la sélection ne devait pas s'instaurer en fin de compte, et durement, au moment de la recherche d'emploi. Mensonges, mensonges.
Trop longtemps cachée, la vérité n'est-elle pas souvent cruelle ? Quand elle finit par affleurer à la conscience, ceux qui ont été trompés se retournent ordinairement contre les falsificateurs. Habités par le désespoir et la haine, ils casseraient bien le leurre qu'on leur a construit. Il va nous falloir un jour prochain assumer les fruits amers d'une démagogie peu glorieuse : mentir à la jeunesse, c'est la pire des démagogies.
(1) AES : Administration économique et sociale. (2) LEA : Langues étrangères appliquées.
Réduction des délais de paiement : 4 milliards d’euros de trésorerie en plus pour les PME
"Globalement, dans l’ensemble de l’économie française, l’application de la réduction des délais de paiement dans le cadre de la loi LME se traduirait par une amélioration de la trésorerie des PME de l’ordre de 4 milliards d’euros", a indiqué le secrétaire d’Etat lors d’une conférence de présentation du rapport 2008 de l’Observatoire des délais de paiement.
Dans le cadre du plan de relance, Oséo, la banque publique d’aide aux PME, va en outre participer au "renforcement" de la trésorerie des PME en garantissant les prêts souscrits auprès des banques à hauteur de 60 %, voire 70 % si les régions abondent, a notamment précisé François Drouin, le PDG d’Oséo.
Les délais de paiement, qui peuvent atteindre jusqu’à 102 jours dans certains secteurs, doivent être réduits à partir du 1er janvier à 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission de la facture.
La loi de modernisation de l’économie (LME) permet toutefois des accords dérogatoires et une application progressive, d’ici au 31 décembre 2011, lorsque l’activité du secteur présente des "spécificités", par exemple une longue rotation des stocks. Ces accords doivent être signés avant le 28 février 2009.
Hervé Novelli a fait état "à ce jour" de six accords de ce type transmis pour avis par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) au Conseil de la concurrence.
Ils concernent les entreprises de gros oeuvre et de second oeuvre dans le BTP, les industriels du jouet, du bricolage, de la papeterie et de l’horlogerie-bijouterie. Leurs décrets d’application devraient être publiés au Journal officiel "début 2009".
Un septième accord, dans le textile et l’habillement, a été signé mardi par huit professionnels du secteur dont la Fédération des enseignes de l’habillement, celle du e-commerce et de la vente à distance et l’Union des industries textiles.
A fin 2007, le respect des délais de paiement en France s’était "légèrement amélioré", mais "la nature du diagnostic" reste la même, "à savoir que la France est un pays ou l’on paie en retard", a souligné Jean-Paul Betbèze, auteur du troisième rapport de l’Observatoire, par ailleurs chef économiste du Crédit Agricole. Ces délais étaient en moyenne de 64,6 jours fin 2007 contre 65,9 jours fin 2006.
L’Anru se prépare à distribuer les 350 millions d’euros du plan de relance
Dans le cadre du volet rénovation urbaine du plan de relance pour l’économie, le président de la République avait annoncé, le 4 décembre, à Douai, une contribution supplémentaire de l’Etat à l’Anru de 200 millions d’euros. François Fillon a affirmé vouloir aller plus loin "en ouvrant à l’Anru une dotation nouvelle de 350 millions d’euros de capacité d’engagement en 2009, afin d’abonder les subventions accordées à de tels projets".
L’Anru sera chargée, dans un premier temps, de répertorier les projets bloqués pour relancer les travaux. "Nous avons (...) fait en sorte que dès les tout premiers jours de 2009, nous puissions avoir des remontées d’information qui nous permettent d’être très, très vite opérationnels", a souligné Gérard Hamel. "Depuis 2004 - date d’entrée en fonctions de l’Anru -, les choses ont évolué, les prix aussi, et certaines opérations se trouvent retardées (...) voire remises en cause parce que les budgets prévus à l’origine n’arrivent plus à être bouclés", a expliqué le président du conseil d’administration de l’Anru.
La relance des projet de rénovation urbaine va "fournir du travail (...), des salaires et du coup stimuler la construction (...) et devrait permettre de débloquer jusqu’à 2 milliards d’euros de travaux", a précisé Patrick Devedjian. Le nombre de projets concernés par cette enveloppe supplémentaire n’a pas encore été communiqué.
Au 1er décembre, 431 des quelque 530 quartiers éligibles au programme de rénovation urbaine ont vu leur projet validé. Le bilan est de 121 436 reconstructions de logements sociaux, 277 364 réhabilitations, 129 421 déconstructions et 305 940 résidentialisations.
Plus de temps pour réformer le lycée
Or, depuis des semaines, ce consensus est menacé par une désinformation massive notamment sur la nature et les finalités de cette réforme. Interrogé par Le Parisien, mardi 16 décembre, Xavier Darcos a déploré les rumeurs ambiantes : « Que n'ai-je entendu ces derniers mois ! Que je voulais supprimer les maths, l'histoire- géographie...On me prête toutes sortes d'intentions, et pas seulement sur le lycée. On me prête également l’intention de vouloir supprimer la maternelle, même lorsque je dis et répète qu'il n'en est pas question. La réforme du lycée est devenue l'otage de rumeurs qui affolent l'opinion publique et créent l’inquiétude chez les parents à dessein.»
Dans ce contexte, les conditions d’un dialogue serein et responsable ne sont plus réunies.
Mieux former, mieux orienter, mieux accompagner les élèves : telles sont, de l’avis de tous, les missions du nouveau lycée républicain dont il faut poursuivre la réforme.«On ne peut pas appeler recul le fait que l'on se donne plus de temps pour mettre en œuvre une réforme. Je préfère la retarder d'un an mais elle reste nécessaire.» a déclaré le Ministre. Pour Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, "la réforme du lycée doit continuer à se faire dans la discussion et l'explication et non dans l'incompréhension, voire la désinformation. Puisqu'il y a des inquiétudes avant même que la réforme n'ait été présentée, il est sage de la part de Xavier Darcos, ministre réformateur s'il en est, de vouloir discuter plus longuement afin qu'elle soit acceptée par tous."
En décidant de laisser plus de temps pour la mise en œuvre de la réforme de la classe de seconde, Xavier Darcos entend "restaurer l’esprit de consensus qui avait présidé à la réflexion sur la réforme du lycée". Il propose à cet effet de prolonger les discussions sur le lycée, « en abordant sans tabou tous les sujets, qu’il s’agisse de la place des enseignants dans ce futur lycée ou de l’équilibre respectif des disciplines".Ces équilibres devront faire l’objet d’une large concertation avec les représentants des enseignants, des lycéens et des familles.
Un Conseil des ministres exceptionnel consacré au Plan de relance de l’économie
"On investit 26 milliards, dont 75 % dans l’année qui vient. Mais nous espérons avoir un effet d’entraînement des investissements des collectivités locales, des entreprises. Et si on arrive à un effet de levier de trois, ce qui est recherché, ça fait un impact de 100 milliards sur les deux ans", a déclaré Patrick Devedjian, à l’issue du Conseil des ministres.
Lors du Conseil des ministres du 19 décembre, deux projets de loi et sept décrets ont été présentés pour mettre en oeuvre le plan de relance :
-le projet de loi de finances rectificative pour 2009 portant relance de l’économie prévoit les dépenses de l’Etat au titre du plan de relance ;
-le projet de loi pour l’accélération des programmes de construction et d’investissements publics et privés comporte des mesures de simplification et d’accélération des procédures, notamment en matière de logement et de commande publique ;
-sept décrets procèdent aux modifications réglementaires permettant la mise en place de la prime de solidarité active, de l’aide à l’embauche exceptionnelle en faveur des petites entreprises, du doublement du prêt à taux zéro, du remboursement mensuel de la TVA, de la publicité du privilège du Trésor et des aménagements des règles relatives à l’urbanisme et à la commande publique. Sept de ces décrets ont été adoptés en Conseil des ministres le 19 décembre, deux autres mesures réglementaires (TVA, publicité du privilège du Trésor) seront adoptées dans les prochains jours.
Ces mesures complètent les dispositions fiscales insérées dans le projet de loi de finances rectificative pour 2008.
Les textes intégrant les mesures du plan de relance seront soumis, dès le 5 janvier, à l’Assemblée nationale.
intervention au conseil municipal
Monsieur le Maire, chers collègues,
Je profite de cette délibération concernant le chantier du TNP pour attirer l’attention de la Municipalité sur l’absence de concertation avec les riverains autour des grands travaux d’aménagements urbains de notre Cité.
En effet, de nombreux habitants mécontents du déroulement du chantier de rénovation du TNP nous ont relaté des dysfonctionnements importants : voiries bloquées par des camions du chantier, stationnement sauvage de camionnettes d’entreprises, nuisances sonores répétées et continues dès 6 heures du matin, dégradations régulières des barrières interdisant le stationnement, utilisations abusives des bennes à gravats, et absence d’interlocuteur identifié au sein de la Mairie.
Une réunion d’information a eu lieu il y a quelques jours à l’initiative heureuse du Bureau du Conseil de Quartier Gratte Ciel – Dedieu – Charmettes, où vous étiez présent, M. Kabalo, avec M. Terracher, pour enfin écouter les doléances de nos concitoyens qui subissent les désagréments de ce chantier depuis plus d’un an.
Les élus UMP regrettent que la Mairie n’ait pas proposé spontanément la tenue d’une telle réunion, et se soit contentée d’attendre l’exaspération des riverains, avant de prendre conscience de l’importance des nuisances. Ce n’est pas le modèle de respect de nos concitoyens que nous attendons de la part des élus d’une grande ville comme Villeurbanne !
Monsieur le Maire, vous avez soutenu une candidate malheureuse aux élections présidentielles, qui était l’apôtre de la démocratie participative, qu’attendez-vous pour la mettre en application à Villeurbanne sur la concertation en amont des projets urbains et sur l’accompagnement des grands chantiers ?
Je vous remercie de votre attention.
Régis LACOSTE
La délinquance en baisse en 2008
"Dans sa lettre de mission, le président de la République définissait en matière de sécurité publique des objectifs chiffrés à atteindre dans les deux ans. Dix-huit mois après, ces objectifs sont déjà atteints ou en passe de l’être" indique le communiqué du ministère.
Afin d’améliorer ces résultats, s’ajouteront aux mesures déjà engagées - le développement de la police scientifique ou celui de la vidéosurveillance - deux nouveaux projets :
Législative partielle dans la Marne : élection du candidat UMP Arnaud Robinet
Arnaud Robinet, un praticien hospitalier de 33 ans, succède à Renaud Dutreil ancien ministre des Petites et moyennes entreprises du gouvernement Villepin, qui a démissionné en septembre.
Arnaud Robinet a remporté une brillante victoire face à un parti socialiste qui voulait faire de cette élection un référendum sur la politique du gouvernement et du président de la République.
Bruno Le Maire nommé secrétaire d’Etat aux Affaires européennes
Nicolas Sarkozy a mis fin, sur proposition du Premier ministre, aux fonctions de l’actuel secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet. Celui-ci doit en effet prendre la présidence de l’AMF dès le 15 décembre.
Le chef de l’Etat a annoncé au cours de la conférence de presse de clôture du sommet de Bruxelles que, "en accord avec le Premier ministre, il avait demandé à Bruno Le Maire de remplacer Jean-Pierre Jouyet". Il a indiqué avoir "fait le choix d’un homme jeune, d’un homme talentueux, compétent et profondément européen".