
Réunion de l'atelier thématique Education de l'UMP Villeurbanne
lundi 26 janvier 2009
Mobilisation pour la paix à Charm el-Cheikh

Cinq Européens ont fait le voyage (Angela Merkel, Gordon Brown, José Luis Zapatero, Mirek Topolanek et Silvio Berlusconi), mais aussi le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le roi Abdallah de Jordanie, le président turc, Abdullah Gül, et Mahmoud Abbas. La voix du chef de l'Autorité palestinienne est empreinte de gravité : «Les images de Gaza que vous voyez à la télévision sont bien en deçà de la réalité.»
L'objectif était clairement dimanche d'obtenir un engagement collectif pour affermir le cessez-le-feu et amorcer un processus vers une paix durable. «Les armes doivent se taire, mais ceci n'est que le commencement», a souligné Nicolas Sarkozy. «Il faut poursuivre et accélérer pour aboutir à la création de deux États, un État palestinien et un État israélien qui a droit à sa sécurité». C'est un véritable forcing pour la paix, une façon de conjurer la précarité de l'accalmie relative que connaît Gaza «en se donnant des perspectives», comme le dit Nicolas Sarkozy.
Surveillance des frontières
Même grevé de fortes incertitudes, un calendrier se dessine. Jeudi prochain, une délégation du Hamas reviendra au Caire pour faire le point sur les avancées du plan de paix égyptien. Début février, une conférence «sur la question humanitaire et la reconstruction» doit se tenir en Égypte. La question cruciale de la réouverture des points de passage vers Gaza sera au cœur de cette réunion. Cela pourrait être aussi l'occasion de réactiver et d'étendre la mission Eubam (European Union Border Assistance Management) qui a fonctionné jusqu'en 2007 pour la surveillance des frontières. Sans attendre, des points de passage pourraient être progressivement rouverts dans les prochains jours, espérait-on dans les rangs de la délégation française.
Mais pour cela, «il faudra restaurer la confiance», insiste Nicolas Sarkozy, et donner des gages aux Israéliens. Le chef de l'État n'a, une nouvelle fois, pas mâché ses mots pour dire que «la présence des Israéliens à Gaza n'est pas soutenable». Ehoud Olmert en a convenu, indiquant dimanche à Jérusalem que les Israéliens ont toujours eu «l'intention de quitter Gaza dès que possible». Le premier ministre britannique a, lui, déjà appelé Israël à ouvrir les points de passage avec la bande de Gaza. Avec Angela Merkel et Gordon Brown, le président français a adressé une lettre à l'Égypte pour indiquer leur «disponibilité à prendre des mesures afin de stopper le trafic d'armes» à destination du Hamas. Concrètement, des éléments navals de la Finul pourraient être utilisés pour sécuriser l'environnement maritime de la bande Gaza et prévenir la contrebande côtière.
Trois cents tunnels
Autre point très attendu par l'État hébreu, le «traitement» des 300 tunnels permettant de pénétrer à Gaza depuis l'Égypte. Des discussions techniques doivent s'ouvrir pour envisager les moyens, électromagnétiques ou satellitaires, pour neutraliser ces voies de passage. «La destruction seule n'est pas une solution car les tunnels sont rapidement reconstruits», explique-t-on du côté français. Nicolas Sarkozy a aussi évoqué la perspective d'une «grande conférence permettant de jeter les bases d'une paix durable». Plusieurs participants du sommet de Charm el-Cheikh, tels Silvio Berlusconi, Abdallah de Jordanie ou le Turc Abdullah Gül, ont fondé leurs principales attentes sur la nouvelle Administration américaine. «On ne peut pas attendre que les États-Unis aient froid pour mettre un cache-nez», répond Nicolas Sarkozy. Comme ils l'ont fait en Géorgie, les Européens ont cherché à occuper le terrain au Proche-Orient. Mais, dès mardi, Barack Obama sera investi et il a promis d'agir. «Tant mieux, lance le chef de l'État, si Obama veut changer le monde, on sera ravis…»
La nouvelle formation des maîtres

Conformément au souhait du président de la République, le ministère de l’Éducation nationale mettra en place, dès la session 2010, de nouveaux concours de recrutement pour les professeurs des écoles, les professeurs des lycées et collèges et les conseillers principaux d’éducation.
Les universités assureront la formation des futurs professeurs avant le concours. Elles proposeront leurs projets de Masters d’ici au 15 février. L’Aeres les évaluera d’ici au 15 avril pour une habilitation qui permettra aux étudiants de s’inscrire dans ces nouveaux Masters (M2) dès la rentrée 2009.
Des stages en milieu scolaire
La nouvelle formation des enseignants comprendra désormais un volet à "caractère professionnalisant" : en 1re année, des "stages d’observation seront proposés par l’Éducation nationale ; en 2e année, des "stages d’observation et de pratique accompagnée" non rémunérés et des "stages en responsabilité" indemnisés, seront proposés aux candidats.
Permettre la transition
Des mesures transitoires sont aménagées pour les étudiants déjà engagés dans la préparation aux concours : pourront se présenter au concours 2010, les participants aux épreuves d’admissibilité des concours 2009, non inscrits en M2 ; pourront s’inscrire en M2, en septembre 2009, les candidats admissibles aux concours 2009 ne justifiant pas d’un M1, ainsi les candidats non admissibles mais titulaires d’un M1.
La commission nationale d’évaluation de la formation des maîtres assurera le suivi de la mise en œuvre de la réforme.
Avec cette réforme, les enseignants français bénéficieront désormais d’une formation universitaire comparable à celle de l’ensemble des pays européens, au terme de cinq années d’études. L’enjeu est qualitatif : donner une meilleure qualité de formation aux futurs enseignants pour assurer une meilleure qualité d’enseignement aux élèves.
Nominations au gouvernement

Sur la proposition du Premier ministre, le Président de la République a mis fin aux fonctions de M. Xavier BERTRAND, ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité.