Intervention
sur les cantines scolaires
Vous
nous proposez ce soir la création de 4 postes d’adjoints techniques pour la
cuisine centrale.
Je
profite de ce rapport pour vous faire part de mon étonnement, de ma surprise,
monsieur le maire, de ne pas voir inscrit à l’ordre du jour de notre conseil
une communication sur la situation des cantines scolaires ?
Une
fois de plus, notre assemblée municipale, centre de la vie démocratique de notre
commune ne débattra pas d’un sujet qui préoccupe des milliers de parents
villeurbannais et des centaines d’agents municipaux.
Notre
assemblée est-elle devenue une simple chambre d’enregistrement des décisions de
l’exécutif municipal ? Notre assemblée est-elle enfermée dans une tour
d’ivoire loin des préoccupations quotidiennes de nos concitoyens ?
Je
ne peux l’admettre !
Nous
sommes tous les représentants élus des citoyens de cette ville. Notre mission
est d’offrir aux Villeurbannais les meilleures conditions de vie.
Pour
cela, monsieur le maire, il faut accepter le débat, la confrontation d’idées.
Il
est dommageable pour notre démocratie locale que la lecture de la presse locale
nous apprenne plus sur la situation de la restauration scolaire à Villeurbanne
que l’ordre du jour de notre conseil, quelques jours après la fin d’un grève
importante avec la fermeture de la plupart des cantines scolaires à
Villeurbanne.
Monsieur
le maire,
Vous
avez après une semaine de grève, signé un accord avec les représentants des
syndicats sur le service et l’entretien, sur une refonte de la grille
indiciaire et sur la création d’une dizaine de postes. Tout cela pour un coût
estimé, toujours selon la presse locale à 400 000 euros.
Devant
le mécontentement des parents, la fermeture de restaurants scolaires et la
désorganisation dans les écoles, il était urgent d’agir ! Surtout à
quelques mois des élections municipales.
Ce
conflit social a démontré la nécessité pour l’avenir d’organiser à Villeurbanne,
dans les cantines scolaires, dans un dialogue apaisé avec les agents municipaux,
un service minimum d’accueil, que vous avez tenté de mettre en place en
catastrophe, dans l’intérêt de l’école publique et des familles qui ne doivent
plus être mis devant le fait accompli et répondre dans l’urgence à un problème
de garde confrontés à leurs obligations professionnelles. A chaque fois, ce
sont les familles les plus modestes qui n’ont pas les moyens de financer une
garde alternative qui sont les plus touchées.
Monsieur
le maire, les élèves de Villeurbanne ne doivent plus être les victimes de ces
conflits.
Je
vous remercie de votre attention.
Régis
LACOSTE