"Deuxièmement : si l’on retire cet argent, les banques se retrouveront en difficulté, alors, à ce moment-là, la question se posera de rentrer à leur capital, éventuellement de changer leurs dirigeants, de contrôler leur stratégie", ajoute François Fillon.
Le chef du Gouvernement précise : "Vous ne pouvez pas rentrer au capital d’une banque qui ne le désire pas, qui n’en a pas besoin et qui n’est pas en difficulté, ou alors il faut la nationaliser et passer par le Parlement."
Suivi du plan de soutien aux banques
L’Etat va injecter d’ici à la fin de l’année 10,5 milliards d’euros dans les six plus grandes banques privées françaises pour qu’elles puissent continuer à financer l’économie .
En contrepartie, les banques se sont engagées à augmenter de 3 à 4 % le montant de leurs prêts aux entreprises et aux ménages. "Grosso modo, c’est dans les dix jours qui viennent que l’on va pouvoir juger si les banques jouent le jeu ou pas", estime François Fillon sur France 2.
Nommé le 23 octobre, le médiateur du crédit, René Ricol, reçoit les dossiers en provenance des entreprises qui affrontent de graves problèmes de trésorerie. La cellule qui l’entoure est désormais en place. Christine Lagarde, accompagnée d’Hervé Novelli, se rendra le 7 novembre à Bordeaux, où elle dévoilera les modalités pratiques (numéro vert, site internet...) du dispositif mis à disposition des PME qui rencontrent des difficultés.
Par ailleurs, le plan gouvernemental de soutien au financement des PME est opérationnel.