Les vingt universités qui deviendront autonomes le 1er janvier 2009 bénéficieront d’un budget global de 1,9 milliard d’euros, et assureront "la gestion de près de 32 000 emplois", a déclaré Valérie Pécresse le 6 novembre.
En vertu de la loi sur les responsabilités et les libertés des universités d’août 2007, ces universités disposeront de compétences élargies et devront gérer leur propre budget.
"Le passage à l’autonomie sera un véritable tournant ; il représente un transfert sans précédent", a insisté Valérie Pécresse. Concrètement, dès le 1er janvier prochain, les vingt premières universités sélectionnées (Aix-Marseille II, Cergy-Pontoise, Clermont-Ferrand I, Corte, La Rochelle, Limoges, Lyon I, Marne-la-Vallée, Montpellier I, Mulhouse, Nancy I, Paris V, VI, VII, Saint-Etienne, Strasbourg I, II,III, Toulouse I, Troyes) bénéficieront de compétences élargies :
-un budget global qui inclura la gestion des emplois, ce qui représente 1,9 milliard d’euros, et la gestion de près de 32 000 emplois ; cela multipliera par 2,5, voire par 3 les budgets de ces universités ;
-et d’une pleine gestion des ressources humaines et de la masse salariale.
Le ministère a aussi prévu un plan de formation triennal de 1 million d’euros pour former présidents d’université et personnels d’encadrement. Ce plan de formation des agents, qui a débuté dès janvier 2008, porte sur l’ensemble des aspects de management et de gestion ; 500 agents en ont déjà bénéficié, et plus de 1 500 personnels en bénéficieront au final.
Par ailleurs, 721 emplois ont été requalifiés pour accroître l’encadrement. Les universités qui passent à l’autonomie ont bénéficié d’une subvention exceptionnelle de 250 000 euros :
-pour financer les formations des personnels ou l’appel à des cabinets extérieurs de conseil ;
-pour conduire une politique indemnitaire envers les personnels investis dans le passage à l’autonomie.