Monsieur
le maire, chers collègues,
Vous
nous proposez de voter la création de 6 postes d’animateurs territoriales
périscolaires en prévision de la réforme des rythmes scolaires pour la rentrée
2014.
En
quelques mois, quel changement d’attitude de votre part !
Après
avoir défendu contre vent et marée l’application de la réforme des rythmes
scolaires à Villeurbanne dès la rentrée 2013 sans concertation ni dialogue,
vous avez préféré jeter l’éponge et repousser à la rentrée 2014 cette
modification profonde du temps scolaire.
Quel
rétropédalage digne de rentrer dans les annales !
Il
est vrai qu’à un an des échéances
municipales, devant le mécontentement du monde enseignent et des parents
d’élèves, il aurait été dangereux de s’entêter !
Entre
soutenir les réformes du gouvernement socialiste et devenir une victime
collatérale du frénétique monsieur Peillon, vous avez fait rapidement votre
choix !
En
un an, monsieur Peillon est devenu un vrai phénomène de farce politique :
annonces tonitruantes, couacs, rappel à l’ordre du Premier ministre et du
Président, créateur universel de fonctionnaire, 1er dépensier de
l’Etat, ministre préféré de la cour des comptes… et j’en passe et des
meilleurs.
Derrière
ce paravent médiatique se cache une réalité politique : l’avenir de
l’école de la République et de nos enfants.
Faire
passer par décret la réforme des rythmes scolaires contre l'avis du conseil
supérieur de l'éducation et devant l'inquiétude légitime des collectivités
locales est symptomatique du refus de monsieur Peillon de dialoguer avec la
société civile.
Cette
réforme des rythmes scolaires concerne pourtant plus de 6 millions d'écoliers,
leurs parents ainsi que des milliers de professeurs, et son impact va au delà
de l'école, car la semaine scolaire détermine le rythme de vie et de travail de
toute la société. La réforme aurait pu s'inscrire dans une réflexion globale
sur le temps scolaire en réfléchissant à la durée des vacances scolaires.
La
réforme de monsieur Peillon représenta AUSSI un transfert non financé de
charges financières vers les collectivités locales. La prise en charge des
activités périscolaires par les collectivités locales au moment ou les
dotations de l'Etat se réduisent a un impact direct sur le budget municipal. Le
cout de la réforme de 150 euros par élèves ne sera pas compensé par le fond de
soutien. Sauf à faire payer les parents d'élèves, les communes devront assurer
le financement de la réforme.
Résultat.
Nombre de commune ne seront pas en mesure d'appliquer les nouveaux rythmes
scolaires dès 2013.
Vous
mettez en place des Accueils de loisir associés à l'école susceptible de
bénéficier du cofinancement de la CAF. Que sera la charge financière de la
ville pour appliquer la réforme des rythmes scolaires à la rentrée 2014 ? Celle
des parents ? Si la CAF ne cofinance pas, quel sera le coût pour la ville ? Que
sera l'encadrement et la qualification des intervenants des temps périscolaires
? Pour quelles activités ? Avec quels partenaires, selon quels critères ?
Nombre
de question persiste face à cette réforme dont l'application modifiera en
profondeur le temps scolaire, le temps des familles, le temps de la société et
les finances de notre ville.
Avec
monsieur Peillon, le pouvoir socialiste a encore une fois voulu jouer à
l'apprenti sorcier sans mesurer l'impact de ces expériences. En somme, une vrai
définition du socialisme !
Je
vous remercie de votre attention.
Régis
LACOSTE
Groupe
UMP