Intervention lors du conseil municipal du 4 octobre 2010

Monsieur le maire, chers collègues,

Dans le cadre de la « stratégie territoriale de sécurité et de prévention de la délinquance signée le 23 juin 2010, vous nous proposez de voter ce soir une demande de cofinancement auprès du Fonds interministériel de prévention de la délinquance, pour une étude sur la mise en place de la vidéosurveillance à Villeurbanne.

Les élus UMP ne peuvent être que favorable à cette demande de cofinancement.
Depuis 2008, monsieur le maire, je suis intervenu à mainte reprise pour vous demander d’utiliser tous les moyens mis à disposition des collectivités locales par l’Etat, pour la constitution d’un réseau de vidéo-protection dans notre ville.

Le chemin de Damas fut difficile à trouver mais vous êtes enfin sur la bonne voie !

Lors de chacune de mes interventions, vous m’avez opposé une fin de non recevoir soit disant scientifique, sur l’absence de réels résultats, mais qui était en réalité purement idéologique !
Il suffit de lire votre tribune dans le Monde du 2 mars dernier ou vous opposez l’humain à la machine.

Personne ne veut remplacer l’humain par la machine dans la lutte contre la délinquance. La présence policière sur le terrain est indispensable pour assurer la sécurité de nos concitoyens. Chacun le reconnaît !

Mais nous ne pouvons nous passer des avancées technologiques pour renforcer la lutte contre la délinquance et aider la mission difficile des forces de l’ordre.

Ce débat est récurant.
Il y a 120 ans, dans certains cercles parisiens bien-pensants, était dénoncé la mise en place du fichier des empreintes digitales, considérées comme une atteinte aux droits des citoyens et aux libertés fondamentales !

Qui s’y oppose aujourd’hui ?

Il y a 15 ans le même débat portait sur le fichier ADN considéré par certains comme une menace pour nos libertés fondamentales.

Qui s’y oppose aujourd’hui ?

Vous le voyez ce débat n’as pas lieu d’être idéologique !

Des maires de droite comme de gauche mettent en œuvre avec pragmatisme la vidéo-protection.
Les maires socialistes de Dijon, de Grenoble, de Rennes, de Strasbourg, de Montpellier et de Lyon.
De dangereux réactionnaires ? Non des élus locaux qui ont compris que l’insécurité n’est pas un sentiment mais une réalité !

Votre ami Bertrand Delanoë, dont vous soutenu la candidature malheureuse au poste de 1er secrétaire, a décidé l’installation de 1000 caméras à Paris !

Monsieur le maire, il est heureux dans l’intérêt de la sécurité de nos concitoyens, qu’à Villeurbanne, les délinquants passent, enfin, de l’ombre à la lumière.

Je vous remercie de votre attention.
Régis LACOSTE