Intervention sur les rythmes scolaires et la tarification de la restauration scolaire lors du conseil municipal du 7 juillet 2014


Monsieur le maire, chers collègues,

Les masques tombent. Des beaux discours enjôleurs nous arrivons à la réalité brutale. Les Villeurbannais vont devoirs payer pour le rêve socialiste !

Vous nous présentez ce soir plusieurs rapports liés à la mise en place de cette calamiteuse réforme des rythmes scolaires qui met fin au principe de gratuité et d’égalité de l’école républicaine.

Nous savons depuis le dernier conseil municipal que cette réforme Peillon, bricolée et détricotée par Benoit Hamon entrainait un surcout pour les finances de la ville de + 1,5 millions d’euros, sans compter les rémunérations du personnel titulaire, le cout de la mise à disposition et de l’entretien des locaux et la restauration scolaire.

Monsieur le maire, vous êtes incapable aujourd’hui de nous présentez le cout réel de la mise en œuvre de cette réforme pour Villeurbanne !

Et pour quelles activités ?

Remplacer une demi journée de cours d’enseignement par des activités périscolaires, qui selon votre rapport, je vous cite : « doivent assurer une continuité éducative avec le temps scolaire »….Rien de concret en dehors de 5 thèmes attrape tout ! Le flou persiste !

Pour l’encadrement des enfants aussi !

Vous vous êtes lancées dans un recrutement massif d’animateurs -650- pour la rentrée prochaine. Par la presse, nous apprenons que vous en avez déjà recruté 400.

La lecture de cet article a de quoi inquiéter les parents et tous les acteurs de l’école publique. 50% des futurs animateurs sont titulaires du BAFA, 30% seront en instance de le décrocher et 20% en seront initialement dépourvus et vous parlez d’un encadrement de qualité ? Cela ressemble plutôt à un recrutement dans l’urgence avec des difficultés grandes à trouver des animateurs qualifiés et de qualité !

Nous touchons au fond de cette pseudo réforme des rythmes scolaires qui remplace des cours d’enseignement de français, de maths, d’histoire géo et de sciences réalisés par des professeurs des écoles, diplômés, formés dont c’est la vocation d’une vie, par des animateurs plus ou moins diplômés, surement motivés mais pour qui c’est une activité complémentaire souvent d’une courte durée.

Vous transformez l’école de la République en centre aéré : c’est la tentation de la garderie dénoncée par les syndicats enseignants et les parents d’élèves.

Au moment ou nos enfants connaissent des difficultés scolaires, l’école devrait se concentrer sur ces apprentissages fondamentaux pour assurer la réussite de tous les élèves et lutter contre l’échec scolaire et les inégalités.

Vous allez par cette réforme les renforcer !

Le temps de présence à l’école pour l’enfant augmente. Votre pseudo réforme ne respecte en rien le rythme de l’enfant à l’école. Que reste-t-il des grands principes proclamés concernant l’intérêt de l’enfant ? … Rien !

Et tout cela a un coût !

Coût pour les finances de la ville et pour les contribuables villeurbannais, je l’ai rappelé, mais aussi coût pour les parents qui vont devoir payer pour l’accueil périscolaire du soir pour le temps long.

Pour des familles dont les horaires de travail sont compliqués, le forfait de 4 jours par semaine peut monter jusqu’à 100 euros par enfants pour chaque période !

Et cela se répercute aussi sur la tarification de la restauration scolaire !

Vous le justifiez vous-même dans votre rapport, je vous cite : « prendre en compte la mise en place du nouvel accueil périscolaire du temps méridien » et «  présenter une meilleure cohérence avec les tarifs de l’accueil périscolaire du soir ».

Bel euphémisme pour justifier cette augmentation des tarifs !

Les hausses annoncées entre 5% et 20% et la création de 2 nouvelles tranches liées au quotient familial, ont un impact financier exorbitant sur de nombreuses familles villeurbannaises. En rien justifiée par l’augmentation du prix des denrées ou par l’amélioration du service mais à comparer à la hausse du coût de la vie, estimée par vos services à 1,7% dans la délibération sur le coût des repas fournis par la cuisine centrale aux associations villeurbannaises.

La seule justification est bien la mise en place de la réforme des rythmes scolaires !

Les parents d’élèves, choqués et en colère, et on les comprend, opposés à cette hausse massive, manifestant samedi matin et ce soir, nous proposent des simulations qui éclairent la réalité de votre politique tarifaire.

Pour 2 parents qui travaillent avec 2 enfants présents à la cantine 4 jours par semaine, le coût supplémentaire annuel peut aller selon le quotient familial de 67.76 euros à 417,12 euros. Simplement le coût supplémentaire ! Le reste de la facture est aussi à payer !

Monsieur le maire,

Dans un contexte difficile pour le pouvoir d’achat de nos concitoyens, victimes du matraquage fiscal du gouvernement socialiste, vous condamnez à une véritable triple peine des parents qui n’ont pas voulu de cette réforme et de ses conséquences sur la restauration scolaire et qui se retrouvent obligés de payer :

  • Comme contribuable pour le financement précaire de l’Etat et de la ville de la réforme des rythmes scolaires
  • Comme parents pour le service d’accueil du soir
  • Pour la hausse des tarifs de la restauration scolaire
Monsieur le maire,
Les Villeurbannais n’ont pas vocation à devenir les vaches à lait du socialisme municipal !
 
Je vous remercie de votre attention.
Régis LACOSTE
Groupe UMP