Sécurité : pour une politique de fermeté !

En matière de sécurité, il y aura toujours des voix à gauche pour expliquer que nous en faisons trop… Pourtant, nous avons vu le résultat de ce type de discours : sous le Gouvernement Jospin, la délinquance avait explosée (+17%) !

Garantir la sécurité des Français est une priorité absolue parce que la sécurité est la première des libertés. Et à chaque fois que l’insécurité progresse, ce sont les plus modestes qui en sont les premières victimes.

La politique de fermeté engagée depuis 2002 a fait ses preuves :
-La délinquance générale a diminué 15% de 2002 à 2008. Ce sont 2 millions de victimes potentielles épargnées.
-La police est plus efficace : le taux d’élucidation a ainsi atteint, pour l’ensemble de la France, 38 %, contre 25 % en 2002.
Ces résultats ne sont pas contestables : ils proviennent d’indicateurs reconnus et constants.


Tout cela ne signifie pas pour autant que la lutte contre l’insécurité est gagnée : c’est au contraire un combat de chaque jour, qui suppose une implication constante et vigilante de tous les acteurs. Les formes de délinquance évoluent, les moyens mis en œuvre doivent évoluer aussi !

Nous prenons donc des mesures adaptées aux nouvelles formes de violence :
-Le phénomène de bandes organisées se développe, nous allons mettre en place des forces de police spécialisées et nous nous donnerons les moyens juridiques pour répondre sévèrement à cette menace.
-La délinquance touche d’abord certains quartiers sensibles, nous en ferons des zones d’action prioritaires et augmenterons les moyens policiers dans ces zones afin de les sécuriser.
-Les trafics d’armes et de drogue enrichissent des voyous et empoisonnent la vie de certains quartiers : nous permettrons une collaboration plus importante entre police, douanes et services fiscaux de façon à trouver les preuves nécessaires pour qu’ils soient condamnés.
-La violence et le port d’armes à l’école se banalisent dans certaines écoles, nous améliorerons les dispositifs de contrôle et réprimerons plus durement les violences à l’encontre des personnels scolaires.
Quelles mesures prendre face aux bandes violentes ?

1) Les bandes ne sont pas un phénomène nouveau. La vraie nouveauté réside dans l’explosion du phénomène et dans l’escalade dans la violence.
-En 2008, ce sont ainsi 200 affrontements entre bandes qui ont eu lieu. Et ces affrontements ne sont plus cantonnés aux rues des « quartiers chauds », mais sont parfois transportés au cœur des villes, ou à l’intérieur des enceintes scolaires.
-Ces déchaînements de violence sont aussi nouveaux par leur nature. Nous assistons à des déchaînements de violence qui ne portent aucune revendication politique ou sociale, mais qui n’ont souvent rien de spontané, notamment à l’encontre des représentants de l’Etat. Ainsi, en 2008, ont été recensées 25 000 agressions contre des agents de l’ordre ou d’autres fonctionnaires. Les bandes violentes, gênées dans leurs trafics, font ainsi preuve de plus de violence envers les forces de polices.
-Ces violences sont souvent dirigées contre des symboles et des piliers de notre république : la police, l’école. Ce sont nos valeurs, nos règles, l’ordre et l’unité du pays qui sont attaqués : nous ne devons pas craindre d’être trop fermes contre ces mises en cause.
-Au final, ce sont environ 2 500 personnes qui réussissent à installer un climat de terreur dans des quartiers entiers. Cela nous ne l’acceptons pas.

2) Notre système judiciaire est par ailleurs trop souvent désarmé face ces violences.
-Après la fusillade à Mureaux le 14 mars dernier où 10 policiers ont été blessés par balle, un seul des agresseurs a été interpellé et placé dans un centre éducatif fermé ! La plupart de ces jeunes en bande s’en tirent avec quelques heures de garde à vue…
-Ce manque de réponse pénale ridiculise l’autorité publique aux yeux de ces jeunes et crée un sentiment d’impunité insupportable pour les habitants des quartiers. Nous ne tolérons pas que dans ces quartiers, les citoyens soient otages de la violence.

3) Face à cela, notre devoir est d’agir en renforçant et en modernisant nos outils de lutte contre les bandes.
-Les bandes sont très mobiles et n’hésitent pas à exporter la violence d’un quartier à un autre : notre police doit se donner les moyens de suivre ces bandes. Nous allons donc créer à cet effet une police d’agglomération qui concernera d’abord la région parisienne. Le préfet de police exercera quant à lui la responsabilité de la sécurité, non seulement sur Paris, mais aussi sur la petite couronne.
-Nous allons aussi suivre de plus près ces bandes grâce à un fichier spécialisé qui centralisera les informations sur les délinquants urbains.
-Nous devons enfin nous munir des instruments juridiques adaptés à ce phénomène nouveau. La proposition de loi de Christian Estrosi renforçant la lutte contre les violences de groupes va dans ce sens :
Elle prévoit d’instaurer une nouvelle incrimination réprimant de façon spécifique la participation à une bande ayant l’intention de commettre de manière concertée des violences ou des atteintes aux biens. Le simple fait de se promener à plusieurs de façon pacifique n’est donc naturellement pas visé. De plus, il faut appartenir à ce groupement en connaissance de cause.
Elle suggère d’introduire une circonstance aggravante nouvelle lorsque certaines violences sont commises par des personnes dissimulant volontairement leur visage, par exemple à l’aide de cagoules, afin d’éviter d’être identifiées et poursuivies par la justice.

Peut-on vraiment sécuriser l’ensemble du territoire français ?

Beaucoup a déjà été entrepris dans l’éradication des zones dites de non-droit ! Les explosions de violence sont aussi le fait d’une plus grande présence policière dans certains quartiers jusque-là livrés à eux-mêmes et aux délinquants et criminels.

Il s’agit maintenant d’accentuer l’effort là où les besoins sont les plus pressants :
-Une partie de notre police va être spécialisée dans la violence urbaine et de quartiers, au sein de chaque direction départementale de la sécurité publique. A l’appui, nous créons 100 unités territoriales de quartiers, où une vingtaine de fonctionnaires seront chargés de suivre de prés la délinquance d’un quartier et noueront des relations étroites avec les habitants. Nous créons enfin 23 compagnies de sécurisation qui interviendra dans les quartiers les plus sensibles.
-Notre action sera concentrée sur 25 quartiers sensibles, 21 en région parisienne 4 en province. La présence de la force publique doit y être constante, visible et massive.
-200 fonctionnaires supplémentaires seront affectés en urgence en Seine-Saint- Denis.
Le renforcement de la présence policière ne va-t-il pas simplement déplacer le problème ?

Les délinquants sont avant tout attirés par l’argent facile. Sur les 222 bandes répertoriées par le Ministère de l’intérieur, 156 sont par exemple liées au trafic de drogue. Le président de la République a donc affirmé lors de son discours du 28 mai sa volonté de les frapper, là où ça fait mal, « au portefeuille ».

Il faut pouvoir détecter les signes extérieurs de richesse indue afin d’enclencher les mécanismes de répression contre les trafiquants. Deux fonctionnaires spécialisés devront être spécialement affectés à ce travail dans chacun des 25 quartiers les plus sensibles.

Nous travaillons aussi sur une amélioration des textes pour permettre l’appréhension fiscale des sommes provenant de ces activités illicites.

Les douanes se verront confier une mission prioritaire sur les cités sensibles afin qu’elles y interviennent massivement dans le cadre d’une coopération étroite avec les autres forces de sécurité.
Et contre les violences à l’école ?

Chaque mois, le Ministère de l’Education nationale recense une vingtaine de faits graves commis à l’aide de couteaux, battes de base-ball ou bâtons.
Cette violence est inacceptable. Pour certains jeunes, l’école est une chance unique d’échapper à un quotidien difficile et d’envisager leur avenir de façon positive. L’enceinte de l’école doit être protégée afin qu’elle puisse accomplir sa mission républicaine.

Il n’y a pas qu’une seule réponse à la violence dans les écoles mais une combinaison de mesures complémentaires :

1) Le renforcement de la dureté à l’égard de la violence en milieu scolaire est prévue par proposition de loi de Christian Estrosi :
-L'intrusion dans un établissement scolaire, qui est actuellement passible d'une amende, deviendrait l'objet d'un délit pénal. Ce délit pourrait être sanctionné par trois ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende si l'intrusion est commise en bande.
-Une circonstance aggravante serait instaurée lorsque des atteintes sont commises, en raison de leurs fonctions, sur les membres du corps enseignant et tout membre des personnels travaillant dans les établissements d’enseignement scolaires. La proposition de loi suggère aussi de protéger spécifiquement les proches de ces personnels.

2) 184 établissements parmi les plus sensibles vont faire l'objet d'un diagnostic de sécurité. Il faut en effet agir avec pragmatisme et au cas par cas car tous les établissements scolaires ne sont pas confrontés de la même façon à la violence.

3) Les personnels de direction et d'encadrement devront à l’avenir disposer d’une habilitation spécifique qui leur permettra de faire ouvrir les cartables et les sacs et ainsi s’assurer que les élèves ne transportent pas d’armes.

4) La sécurité dans les établissements scolaires nécessite de pouvoir s’appuyer sur un personnel spécialisé et compétent. Le Gouvernement prévoit donc la création d’une équipe mobile d’agents, formés dans ce but et capables de se déplacer rapidement dans les collèges et les lycées en cas de sérieux problèmes.
L’ouverture de la réserve civile de la police nationale permettra de compléter ce dispositif : des policiers à la retraite, mais aussi des personnes volontaires, expérimentées et qualifiées, pourront être affectés à des missions ponctuelles, et notamment à la sécurisation des établissements scolaires et de leurs abords.