Tribune du groupe UMP dans le numéro de VIVA de juin 2010

La mobilisation contre la violence à l’école et l’absentéisme

Le niveau de violence atteint dans certains établissements n’est plus tolérable et les chiffres de l’absentéisme scolaire sont inquiétants, la mobilisation de l’État est impérative.
A l’initiative de Luc Chatel, des États généraux de la sécurité à l'École ont réuni les acteurs du milieu scolaire permettant de définir les modes d’action les mieux à même d’assurer la sécurité à l’École : doublement des équipes mobiles de sécurité, installation d’un bureau du policier ou gendarme référent proposée dans les 53 établissements identifiés comme les plus sensibles, renforcement du partenariat entre l’Éducation nationale et la Justice, avec la désignation de référents-justice.
Nicolas Sarkozy a également réaffirmé la nécessité de replacer la règle au cœur de la vie scolaire. Le déclenchement des procédures disciplinaires en cas de violences verbales ou physiques à l’égard des personnels de l’établissement sera rendu systématique et automatique. Pour éviter l’éloignement et la déresponsabilisation de l’élève, les « mesures d’utilité collective » seront préférées aux mesures d’exclusions.
L’absentéisme, ce n’est pas une fatalité sociale. Les parents ont une responsabilité considérable sur l’assiduité en cours de leurs enfants. C’est pourquoi le Gouvernement met en place un système équilibré de droits et de devoirs pour ramener les quelque 300 000 élèves absentéistes dans l’École en accompagnant et en responsabilisant leurs parents : Un mécanisme gradué de sanctions sera instauré, pouvant aller jusqu’à la suspension, voire jusqu’à la suppression des allocations familiales.
Il ne faut pas se voiler la face : il y a des élèves dont le système scolaire ordinaire ne parvient plus à s’occuper. Une dizaine d’« établissements de réinsertion scolaire » ouvriront. Ces internats accueilleront, pour une durée d’au moins un an, entre 20 et 30 élèves de 13 à 16 ans ayant été exclus par conseil de discipline au moins une fois et posant toujours de gros problèmes de comportement.L’encadrement sera assuré par un personnel mixte, composé de personnels de l’Éducation nationale, de la Protection judiciaire de la jeunesse. Il ne s’agit pas d’isoler ces élèves mais de leur faire reprendre goût à l’institution et au vivre-ensemble.
Face à des phénomènes multiformes, l’objectif du Gouvernement est clair : apporter une réponse ferme, adaptée et efficace.
Régis LACOSTE