Article du Progès du 24 septembre 2011

L’UMP focalise sur la présidentielle pour motiver ses militants

L’UMP de Villeurbanne faisait, hier, sa rentrée politique. Assez discrets depuis les dernières cantonales, ses responsables ont préféré se positionner sur le plan national, avec, dans le viseur, la présidentielle de l’an prochain. Un moyen de fédérer les troupes en se ralliant sous la bannière commune de Nicolas Sarkozy.
« Nous venons d’avoir un comité départemental, auquel a participé Jean-François Copé. Le mot d’ordre est celui de la mobilisation. Le président entrera sûrement en campagne en février prochain.

D’ici là, nous devons travailler avec les militants et les sympathisants à un projet présidentiel. Cela impose un travail de terrain pour expliquer les réformes et les enjeux pour notre pays », explique le délégué villeurbannais de l’UMP, Régis Lacoste.



Il ne peut s’empêcher d’aiguillonner les socialistes en ajoutant : « Avec les primaires, on n’a l’impression qu’il y a seulement six candidats en France, qui débattent d’on ne sait trop quoi. Nous, nous avançons sur du concret : tous les jours, le président montre l’exemple et agit ».

Une entrée en matière qui permet à Henry Chabert d’avancer une analyse plus globale de la situation : « Le Parti Socialiste ressort de vieilles recettes dépassées, décalées, qui ne peuvent résoudre les problèmes qui sont devant nous ».

Il énumère la crise qui gangrène l’économie depuis 2008, un monde qui bouge sur le plan politique et où la France a un rôle à jouer, la rigueur qui est « la condition même pour revenir à l’équilibre budgétaire », et la poursuite des réformes. « Elles sont difficiles, mais le président a tenu le cap avec courage car elles sont nécessaires », insiste Henry Chabert, qui plaide au passage pour la nécessité de la « Règle d’or » : « Les socialistes sont des dinosaures irresponsables. Ils refusent cette idée par idéologie quand l’Espagne ou l’Allemagne l’ont adopté ! »

Un discours offensif mais convenu qui encense donc le président-candidat et tire à vue sur le principal ennemi, le PS. Reste à savoir si ce volontarisme suffira à séduire les militants.

Jean-Christophe Morera


Législative : Henry Chabert confirme qu’il ne repartira pas


« Je l’ai dit lors des dernières municipales : je ne repartirai pas. Il y a un moment où il faut passer la main. D’autres doivent prendre à leur tour des responsabilités. Je resterai jusqu’à la fin de mon mandat municipal et autant que ma présence sera souhaitée pour aider ceux qui se porteront candidat ». Henry Chabert a confirmé hier ses décisions de 2008. Il veut être un « passeur », mais plus un candidat à Villeurbanne.
Une situation qui ouvre forcément la question de sa succession politique : qui sera le candidat de la droite villeurbannaise l’an prochain ?

« C’est encore prématuré », avance prudemment Régis Lacoste. Le délégué de la section locale se contente de dire que « le moment venu, les choses seront en place ». Pas vraiment un scoop. Et si la circonscription, comme à gauche, était réservée à une femme ? « Pourquoi pas ! Personnellement, je penche pour cette solution », glisse Henry Chabert. Une possibilité qui couperait l’herbe sous le pied de Baptiste Dumas (Parti Radical).

Chabert et Lacoste se retranchent derrière les instances nationales de l’UMP qui décideront du candidat. Mais ils reconnaissent que le manque de soutien au candidat PR lors de la dernière élection dans le canton centre est un message aux partenaires de l’UMP : « L’attitude des militants tiendra compte de la personnalité proposée ».