Les villes de gauche sur liste noire !

A l’appel de Jacques Domergue, député et Président du groupe UMP au conseil municipal de Montpellier, les chefs d’opposition des 14 plus grandes villes de France s’unissent pour dénoncer dans un livre noir les dérives de la gestion des villes de gauche.

Le Livre noir des villes de gauche, présenté le 8 avril au siège de l’UMP, révèle l’incohérence de la gestion des municipalités notamment en matière de fiscalité. Les élus UMP ont ainsi montré du doigt l’augmentation des impôts dans la majorité des villes gérées par la gauche. Pour exemple, la pression fiscale a augmenté de 55% à Paris depuis l’arrivée de Bertrand Delanoë. Les frais de fonctionnement de la capitale ont « explosé » selon Jean-François Lamour, président du groupe UMP au Conseil de Paris. « A Paris en 2001, on avait 40.000 agents. Aujourd'hui, a-t-il fait remarqué, il y en a 48.000. Est-ce que les services aux Parisiens se sont améliorés pour autant ? Non ».
Les constats s’enchaînent et se ressemblent. Michel Havard, chef de l’opposition UMP à Lyon, a confirmé l’absence de maîtrise des coûts de fonctionnement, financés au final par les citoyens. Le plus grave selon lui reste le manque d’investissement qui résulte de cette politique sans perspective. La ville de Lyon qui a l’un des taux d’investissement les plus faibles du pays ne participe pas au plan de relance.
Et pourtant la gauche dépense. Fabienne Keller, ancien maire de Strasbourg, a ainsi pris l’exemple du personnel des cabinets des élus de gauche qui a été multiplié par deux. « Plus de staff et moins de taff », s’est-elle permis d’ironiser. De son côté, Montpellier disposera prochainement d’une nouvelle mairie qui coûtera la modique somme de 150 millions d’euros.

La délégation a poursuivi en déplorant l’abandon de nombreux projets qu’avaient pu entreprendre d’anciens élus UMP. Ainsi à Toulouse, la gauche a laissé de côté le projet de création de nouvelles lignes de métro ou d’un tramway. L’ancien maire de la ville Jean-Luc Moudenc a enfoncé le clou, en prenant l’exemple de la gratuité des transports en commun, proposition phare de la gauche pendant la campagne municipale. Un an après l’élection de Pierre Cohen, maire PS, l’abonnement annuel a augmenté de 14.3%. Et si la gauche se lance dans de nouveaux projets, c’est en réalité que ses élus reprennent les idées antérieures des élus de droite. Exemple à Strasbourg ou encore à Lyon avec la cité internationale, imaginée par la droite il y a vingt ans.
Le Livre noir des villes de gauche a également pour vocation de mettre un terme à un rapport de force entretenu par la gauche. Les chefs d’opposition UMP ont ainsi l’impression d’un règlement de compte politique masqué sous les mesures prises par les maires actuels. Exemple avec le service minimum mis en place par l’actuel gouvernement il y a un an et refusé par le maire de Toulouse pour de prétendues « raisons de sécurité ». « Une opposition politique couplée à un refus de permettre la mise en œuvre du soutien scolaire sous prétexte qu’il s’agit d’une initiative du gouvernement », a dénoncé Jean-Luc Moudenc. En effet, la mairie refuse d’ouvrir les écoles pour les cours de soutien scolaire pendant les vacances. Fabien de Sans Nicolas, membre de l’opposition UMP de Grenoble, exige ainsi que « les socialistes arrêtent de mépriser leur opposition ».
Fabien de Sans Nicolas est également revenu sur la gestion de la crise économique par les socialistes. « La crise ? Pas pour tout le monde ! ». En effet, les élus de la gauche grenobloise ont bénéficié cette année d’une augmentation de leur indemnité de 25%, en même temps que les impôts des grenoblois augmentaient eux de 9%. Idem pour Rennes, où les citoyens ont vu leurs impôts doubler.
Alors comment se justifie la gauche face à cette augmentation de la pression fiscale ? En accusant l’Etat de se désengager. Faux ! a répondu Jacques Domergue, en rappelant que 240 millions d’euros ont été accordés aux 10 grandes villes françaises depuis le début de la crise. Face à la démagogie des maires socialistes, les élus UMP ont, quant à eux, tenu un discours pragmatique et ne sont pas tombés dans la critique systématique des hausses fiscales. Ils ont reconnu que l’augmentation des impôts locaux pouvaient être nécessaires, mais uniquement dans une finalité d’investissement, et non pour augmenter les indemnités des élus comme c’est le cas à Grenoble.
Ce Livre noir des villes de gauche, fruit du travail collectif de 14 chefs d’opposition UMP, va permettre de préparer les prochaines élections municipales en offrant aux Français un regard averti sur les politiques menées dans les grandes villes. La droite se veut vigilante et à l’écoute.
La publication du Livre noir des villes de gauche est prévue tous les deux ans jusqu’aux prochaines municipales de 2014.