Nicolas Sarkozy présente la politique de soutien au logement

Le président de la République s’est déplacé à Meaux, le 28 novembre, aux côtés de Christine Boutin et de Jean-François Copé pour présenter la politique de soutien au logement. Afin de soutenir la construction, il a rappelé le rachat par l’Etat à un prix décoté de 30 000 logements dont les travaux n’ont pas été lancés faute de certitude sur les ventes.

Sur les 30 000 logements dont l’Etat se porte acquéreur, 10 000 sont rachetés par la société nationale immobilière, filiale de la Caisse des dépôts et consignations.
"Nous allons faire plus pour le logement mais je ne veux pas que cela serve à maintenir les prix hauts. Ce que nous voulons, c’est que les prix baissent pour que ça reparte. C’est ça l’économie de marché.", a-t-il affirmé tout en regrettant qu’"en 2007, les prix de l’immobilier [aient] atteint en France le plus haut niveau par rapport aux revenus des ménages depuis quarante ans."

Il a également proposé, dès 2009, la mise en place d’un éco-prêt de 30 000 euros à taux zéro pour inciter les propriétaires à rénover et à isoler leur appartement ou leur maison.
En investissant dans le développement durable, "le budget des familles ne devrait plus s’évaporer par les portes, les fenêtres et les toits", a-t-il déclaré.

Une solution équilibrée pour les sans-abri
Le président de la République préconise pour les sans-abri une solution "d’équilibre" et de "bon sens", préservant à la fois la liberté individuelle et les devoirs de l’Etat.
Scandalisé par le fait que des personnes meurent de froid en 2008 à la périphérie de Paris, Nicolas Sarkozy préconise de "mettre les personnes [sans domicile fixe] en situation de décider" en leur proposant une assistance et un hébergement d’urgence qu’ils seront libres de refuser. Estimant que dans certains cas, la personne n’est pas "lucide pour décider de sa vie ou de sa mort", le chef de l’Etat suggère qu’elles soient prises en charge dans un premier temps.

"Je propose que cette personne-là, on lui donne à manger un bon repas chaud, on lui propose de la soigner, on lui permet de prendre une douche ou un bain, on lui montre la chambre ou le lit qu’on lui propose. Si elle n’en veut pas, elle s’en va, elle reprend la rue, c’est le respect de la dignité de la personne" de son "autonomie" et de sa "liberté", a-t-il poursuivi. "L’hébergement d’urgence, ce n’est pas la prison".

Il a par ailleurs annoncé qu’il présenterait "le 4 décembre prochain un plan de soutien très puissant à l’activité économique". Ce plan devrait comprendre des mesures d’incitation pour les économies d’énergie, secteur qui constitue, selon lui, "un gisement" d’emploi.