Un sommet social à contretemps et contre-emploi

I. Sur la forme, le sommet social est une pure opération de communication :

Nous sommes dans la réunion préparatoire à la réunion préparatoire de la préparation de l’ouverture des négociations avec les partenaires sociaux. On reconnaît la méthode « Hollande » appliquée 11 ans durant à la tête du PS : le gouvernement veut occuper le terrain médiatique tout en évitant de prendre des décisions avant les élections législatives.

II. Sur le fond, le gouvernement a 2 mesures phares :

1/ Il veut revenir partiellement à la retraite à 60 ans. Concrètement, cela représente 5 milliards d’euros d’augmentation des cotisations, prélevées sur les feuilles de paie chaque année, soit 250€ en plus à débourser chaque année pour un couple gagnant 1 600€.

2/ Il veut augmenter le SMIC. Il n’y a rien de nouveau à ce que le SMIC progresse quand le coût de la vie augmente. Mais décider d’indexer en partie le SMIC sur la croissance, comme le veut François Hollande, plutôt que conserver la méthode de revalorisation actuelle ?
C’est de la poudre aux yeux, car en parallèle, François Hollande veut augmenter les cotisations des salariés ou taxer les heures supplémentaires !
Cela représente un danger pour l’emploi : une hausse de 10% du Smic détruirait environ 300 000 emplois. Une trop forte hausse du coût du travail est insoutenable pour les entreprises et entraîne des délocalisations.