L'attentisme et les incantations de François Hollande       
L'attentisme et les incantations de François Hollande
 
En cette fin d'année François Hollande est plus que jamais fidèle à l'attentisme et aux incantations qui le caractérisent depuis son élection. Il avait choisi de donner une « grande » interview sur Europe 1 le 21 décembre 2012 pour dresser un premier bilan de son action.
De ce moment médiatique, on ne retiendra qu'une étonnante « méthode Coué » qui se résume en une formule désarmante d'attentisme : selon François Hollande si l'année 2012 a été difficile, ce n'est pas de sa faute, 2013 sera pire, mais il n'y peut toujours rien, mais « on va s'en sortir » un jour ! La triste vérité oblige à plus d'humilité et de lucidité : l'INSEE prévoit une année 2013 catastrophique sur le plan économique avec un chômage qui approchera 11% au deuxième trimestre et une croissance quasi nulle pour les deux premiers trimestres contre 0,8% prévu par le gouvernement, ce qui signifie que l'objectif intangible de 3% de déficit budgétaire ne sera pas respecté.
Face à ces perspectives désastreuses, François Hollande ne peut ni fuir ses responsabilités, ni refuser de fixer un plan crédible pour sortir de la crise. Et pourtant, il a préféré rester dans le registre des contes de Noël : rien, dans sa politique, ne permet de renforcer la compétitivité de notre économie au service de l'emploi, mais, il en est sûr, la courbe du chômage s'inversera. Les incantations ne peuvent tenir lieu de stratégie économique. Il y a quelque chose d'indécent à promettre aux chômeurs des lendemains meilleurs, sans prendre les moyens de parvenir à ce but.

En une demi-heure d'interview, François Hollande a donc encore et toujours choisi l'esquive : rien sur la compétitivité, rien sur la dette, mais pas un mot non plus sur la procréation médicalement assistée (PMA) le mariage et l'adoption des couples de même sexe qui divisent sa majorité et déchirent les Français, pas un mot sur l'explosion très grave de la délinquance (+8% en octobre, +5,6% en novembre), pas un mot sur l'avenir en pointillés de nos régimes de retraite, pas un mot sur le fiasco de Florange… Les évènements semblent passer sur notre Président sans le concerner personnellement.

Ce refus d'assumer son bilan, alors qu'il détient tous les leviers de pouvoir depuis plus de 7 mois, et cette incapacité à fixer un cap de réformes sont le signe d'une pusillanimité rédhibitoire pour un Chef de l'Etat et très préoccupante pour notre pays qui s'enfonce dans la crise.

Dans ce contexte, l'UMP doit incarner dès aujourd'hui le premier lieu de résistance à la politique désastreuse de la gauche, mais aussi le premier lieu d'espérance en traçant des perspectives d'avenir pour tous les Français qui s'inquiètent et qui souffrent.