L’Anru se prépare à distribuer les 350 millions d’euros du plan de relance

L’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru) a tenu, le 22 décembre, un conseil d’administration extraordinaire pour examiner les modalités de mise en œuvre des 350 millions d’euros dont l’a dotée le Premier ministre dans le cadre du plan de relance. Ces crédits serviront à relancer des programmes de rénovation urbaine aujourd’hui gelés pour des raisons financières.

Dans le cadre du volet rénovation urbaine du plan de relance pour l’économie, le président de la République avait annoncé, le 4 décembre, à Douai, une contribution supplémentaire de l’Etat à l’Anru de 200 millions d’euros. François Fillon a affirmé vouloir aller plus loin "en ouvrant à l’Anru une dotation nouvelle de 350 millions d’euros de capacité d’engagement en 2009, afin d’abonder les subventions accordées à de tels projets".


L’Anru sera chargée, dans un premier temps, de répertorier les projets bloqués pour relancer les travaux. "Nous avons (...) fait en sorte que dès les tout premiers jours de 2009, nous puissions avoir des remontées d’information qui nous permettent d’être très, très vite opérationnels", a souligné Gérard Hamel. "Depuis 2004 - date d’entrée en fonctions de l’Anru -, les choses ont évolué, les prix aussi, et certaines opérations se trouvent retardées (...) voire remises en cause parce que les budgets prévus à l’origine n’arrivent plus à être bouclés", a expliqué le président du conseil d’administration de l’Anru.

La relance des projet de rénovation urbaine va "fournir du travail (...), des salaires et du coup stimuler la construction (...) et devrait permettre de débloquer jusqu’à 2 milliards d’euros de travaux", a précisé Patrick Devedjian. Le nombre de projets concernés par cette enveloppe supplémentaire n’a pas encore été communiqué.

Au 1er décembre, 431 des quelque 530 quartiers éligibles au programme de rénovation urbaine ont vu leur projet validé. Le bilan est de 121 436 reconstructions de logements sociaux, 277 364 réhabilitations, 129 421 déconstructions et 305 940 résidentialisations.