Un plan pour lutter contre la grande pauvreté

Le président de la République s’est déplacé, le 3 décembre, à Compiègne sur le thème de la lutte contre la grande pauvreté aux côtés de Christine Boutin, d’Eric Woerth et de Martin Hirsch.

Lors d’une table ronde sur la grande pauvreté, Nicolas Sarkozy a annoncé que 160 millions d’euros allaient être alloués par l’Etat pour l’amélioration des centres d’hébergement d’urgence pour les plus démunis. Mille nouvelles places d’accueil pour les personnes sans domicile fixe seront également créées. Ce qui porte à plus de 100 000 le nombre de places disponibles.

Après la visite d’une banque alimentaire et d’une épicerie sociale, le chef de l’Etat a annoncé une enveloppe de 20 millions d’euros en 2009 pour les associations qui distribuent de l’aide alimentaire. Objectifs :"améliorer la qualité de leurs entrepôts" et "informatiser le suivi de leur volume d’activité et la traçabilité des denrées".

Pour sa part, le ministère de la Défense mettra à disposition des associations 4 000 mètres carrés d’entrepôts, notamment sur les sites de Brétigny-sur-Orge et Paris. Enfin, un partenariat avec les entreprises, les producteurs agricoles et la grande distribution devrait inciter l’industrie agroalimentaire à orienter plus largement les denrées disponibles vers l’aide alimentaire.
Autre annonce : les pensions de réversion "pour les couples les plus modestes" seraient portées à 60 % en 2010. Près de 600 000 personnes seront concernées et toucheront ainsi 80 euros supplémentaires par mois.

Le chef de l’Etat a par ailleurs demandé à la ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi de préparer rapidement une réforme pour encadrer le crédit à risque (revolving) et de "surveiller les pratiques des sociétés de rachat de crédit et gestion de crédit dont les dérives peuvent être importantes en période de crise". Une réforme des procédures de surendettement, présentée d’ici à la fin du premier semestre 2009, par Christine Lagarde et Martin Hirsch visera à réduire "l’hétérogénéité des pratiques selon les départements, la durée des procédures et l’amélioration du recours à la procédure de rétablissement personnel afin d’en faire une réelle seconde chance".