Voeux de Nicolas Sarkozy au corps diplomatique


Voeux de Nicolas Sarkozy au corps diplomatique
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Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a estimé le 16 janvier dans ses voeux au corps diplomatique étranger qu’Israël "ne renforce pas sa sécurité" par son intervention militaire à Gaza et a de nouveau appelé à l’arrêt des combats.
Gaza

"Cette intervention ne renforce pas la sécurité d’Israël", a déclaré le chef de l’Etat. "La crise de Gaza, c’est une tragédie humanitaire, inutile et sanglante. Cette tragédie doit s’arrêter", a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat a dit attendre du Premier ministre israélien, Ehud Olmert, qu’il "prenne" des "risques" pour la paix. "La France a condamné l’entrée des soldats israéliens dans Gaza. Ce ne fut pas une décision facile à prendre", a-t-il dit rappelant l’"attachement de la France et le sien en particulier à la sécurité non négociable" de l’Etat hébreu.
"Dans le même esprit la France a condamné la stratégie du Hamas d’envoyer des roquettes" sur Israël, a-t-il affirmé. "A l’arrivée", a-t-il estimé, il y a d’un côté "un gouvernement israélien accusé partout dans le monde alors qu’Israël a besoin de sa solidarité" et de l’autre "un monde arabe divisé et des dirigeants modérés fragilisés".
"La France fera tout pour aider à la paix dans cette région du monde", a-t-il ajouté. "La France est sincère dans son amitié avec Israël" et "elle est sincère dans son soutien à la cause palestinienne de revendication d’un Etat".
Iran : le programme nucléaire iranien "n’a aucune finalité civile"
Le programme d’enrichissement nucléaire iranien "n’a aucune finalité civile", a affirmé Nicolas Sarkozy. "L’AIEA souligne les progrès rapides et préoccupants du programme d’enrichissement iranien, dont chacun sait qu’il n’a aucune finalité civile." "Le moment approche où un choix devra être fait par les dirigeants iraniens : soit ils provoquent une grave confrontation avec la communauté internationale, soit, ce que la France souhaite, on arrive enfin à une solution dans la négociation engagée depuis, tenez-vous bien, cinq ans", a-t-il ajouté.
Le chef de l’Etat s’est dit persuadé de la volonté des six puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne et Allemagne) négociant avec Téhéran d’avoir "un dialogue ouvert et direct". "La recherche d’un accord est possible", a insisté Nicolas Sarkozy, ce sont les dirigeants iraniens qui doivent maintenant choisir".
Un rapport parlementaire français publié le mois dernier a conclu que les visées militaires du programme nucléaire iranien ne faisaient "plus de doute", ajoutant toutefois que les possibilités de négociations avec le régime de Téhéran n’étaient pas épuisées.
Gaz : la "crédibilité" de l’Ukraine et de la Russie sont en jeu
La "crédibilité" de l’Ukraine et de la Russie sont en jeu dans le conflit gazier opposant ces deux pays, a affirmé le Président.
"L’Ukraine (...) ne doit pas prendre en otage un conflit énergétique qui concerne des millions d’Européens qui attendent mieux. C’est la crédibilité de l’Ukraine qui est en jeu", a-t-il déclaré, tout en disant "comprendre les rivalités politiques".
"Quant à la Russie, a-t-il poursuivi, je suis de ceux qui pensent que l’Europe doit avoir un accord structurel, stratégique, de long terme avec les Russes (...) Mais la Russie doit aussi faire le clair. Quand on fournit les deux tiers du gaz dont l’Europe a besoin, on respecte ses clients, comme les clients doivent respecter le fournisseur."
"C’est un problème de respectabilité et d’image. Je suis persuadé qu’un dialogue à haut niveau permettra de trouver un accord, mais l’Europe doit rester unie dans ses discussions avec les Russes comme avec l’Ukraine."