Article du Progrès du 11 mai 2012

Rhône. Alain Juppé participera à un grand meeting départemental à Lyon le 22 mai pour soutenir les sept députés sortants ainsi que les sept « nouveaux talents » qui tenteront leur chance souvent pour la première fois.

Les quatorze candidats qui porteront les couleurs de l’UMP aux élections législatives des 10 et 17 juin dans le Rhône ont lancé ensemble leur campagne, hier matin, au siège départemental de leur parti. Autour du secrétaire de la fédération, Michel Forissier, ils étaient trois femmes et onze hommes (voir ci-dessous) dont sept sortants. Tous veulent croire qu’il est possible – contrairement à ce qu’il s’est toujours passé jusqu’ici- que les Français, un mois après avoir choisi leur président, le privent d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale pour mener sa politique. « L’élection présidentielle, c’est le choix d’un homme », explique le Lyonnais Michel Havard. « Une législative, c’est le choix d’un programme. C’est différent ». Michel Forissier avance un autre argument : « La démocratie, c’est un pouvoir et des contre-pouvoirs. La gauche a le Sénat, la plupart des Régions et elle aura demain la présidence de la République. Il faut équilibrer ».

Sans surprise - et même si le portrait de Nicolas Sarkozy a déjà disparu du mur derrière eux - les candidats vont reprendre un certain nombre de thématiques de la campagne de celui-ci comme la règle d’or, l’équilibre des finances publiques ou encore le refus du droit de vote des étrangers dans les élections locales.
Localement, la concurrence des divers droite conduits par le maire du 2 e arrondissement de Lyon, Denis Broliquier, annoncée dans toutes les circonscriptions ( Le Progrès d’hier) ne « fait pas trembler » l’UMP. Le candidat et président départemental Philippe Cochet n’y voit là que des « scories » et des « clapotis » : « Nous, nous sommes là pour gagner », affirme-t-il. « L’enjeu, c’est de décider d’une majorité à l’Assemblée nationale pour définir une politique pour la France, ce n’est pas une question d’opportunisme électoral et financier », poursuit Michel Havard tandis qu’Emmanuel Hamelin ne voit dans l’opération de ces « divers droite » que « des arrière-pensées municipales ». Les triangulaires avec le FN n’affole pas plus, officiellement du moins, l’UMP : « Nous ne les craignons pas, il n’y en aura aucune dans le Rhône, c’est un non sujet », tranche un peu trop abruptement pour être sincère le président départemental. Pour soutenir tous les candidats, un meeting est prévu à Lyon le 22 mai avec Alain Juppé.

Michel Rivet-Paturel