Florange : Montebourg carbonisé

Après avoir très largement critiqué la gestion du dossier Gandrange par Nicolas Sarkozy, après avoir prôné la démondialisation « heureuse » ; après avoir voué aux gémonies la famille Peugeot, voici M. le Procureur Montebourg au pied du mur.
Nous avions déjà émis de sérieux doutes sur la manière dont le dossier PSA avait été abordé : ces doutes sont confirmés et amplifiés par la gestion calamiteuse du dossier Arcelor-Mittal à Florange.

François Hollande avait promis le sauvetage de ce site sidérurgique alors qu'il savait parfaitement qu'il allait fermer.

Arnaud Montebourg avait repris cette promesse intenable dès son arrivée au Ministère du Redressement Productif.

Il s'agit donc d'un double mensonge vis-à-vis des salariés, qui de bonne foi ont mis leurs espérances dans ce gouvernement.

La cécité de M. Montebourg éclate désormais au grand jour : il refuse de voir la vérité économique. Pire : il en tire de mauvaises conclusions comme celle d'interdire aux entreprises profitables de procéder à des licenciements ou celle qui obligerait les entreprises voulant fermer leur site de production à le céder à un repreneur éventuel.

M. Montebourg est un marchand d'illusions qui a prouvé à Florange son incapacité à comprendre le processus de restructuration industrielle en cours.

Il y a fort à parier que cette perte de crédit définitive ne lui permettra plus désormais de porter la parole de l'Etat : les hauts fourneaux de Florange ont bien carbonisé M. Montebourg.

Jérôme Dubus
Secrétaire national en charge de la Croissance et des nouvelles libertés économiques