Situation des Roms : la dilution comme mode d'action

En 2010, Messieurs Hollande, Valls ,Hamon et leurs amis dénonçaient une « ignoble stigmatisation » et des « expulsions spectacles »… alors qu'aujourd'hui, ils inscrivent leur action dans la droite ligne de celle conduite par le précédent gouvernement qui n'avait procédé à des démantèlements de campements illégaux que sur décision de justice.

Une fois de plus, l'actuel gouvernement, guidé par son anti-sarkozysme primaire qui lui tient lieu d'action, se trouve en porte-à-faux entre ses déclarations passées et la réalité de la situation à laquelle il doit désormais répondre et trouver des solutions.

Et sur les situations concrètes proposées pour une meilleure intégration des populations Roms, comme sur tous les sujets majeurs depuis le début du quinquennat, le gouvernement renvoie à des réunions, des cadres interministériels de référence, des missions interministérielles, des missions de coordination.

Incapable d'assumer la réalité, et soumise à ses propres divisions, la majorité gouvernementale démontre, une fois de plus, qu'elle est incapable de passer réellement à l'action.

Car, aujourd'hui, aucune décision concrète n'a été prise, si ce n'est l'annonce de l'élargissement de la liste des métiers ouverts aux Roms et la prise en main du sujet par Duflot déjugeant Valls. Il s'agit en réalité d'une fuite en avant et d'un écran de fumée de la bien-pensance socialiste puisque tous les spécialistes considèrent que la fin des mesures transitoires risque d'avoir un effet limité et pervers.

Enfin, pourquoi la majorité évite t elle soigneusement de parler de Schengen ?... Elle aurait sans doute peur de donner raison à Nicolas Sarkozy !

Bruno Beschizza
Secrétaire national de l'UMP à l'emploi des forces de sécurité