Arnaud Montebourg : père-fouettard de l'économie française

Alors que, selon l'INSEE, la production industrielle a encore reculé de 1,9% au mois de mai (+1,6 en Allemagne) et que 13722 procédures de redressement, de liquidation ou de sauvegarde d'entreprises ont été ouvertes au 2ème trimestre, Monsieur Montebourg se comporte comme le père-fouettard de l'économie française.

Non content d'avoir prôné pendant des mois la démondialisation « heureuse », notamment lors de la primaire socialiste, Arnaud Montebourg veut désormais incarner le « pompier volant » de l'industrie française en péril.

Et pourtant, les contradictions entre la volonté affichée et la politique effective du Gouvernement sont nombreuses :
  • Monsieur Montebourg défend la réindustrialisation de la France mais dans le même temps le gouvernement supprime l'allégement prévu de 13 milliards de charges qui pesaient sur les entreprises ;
  • Monsieur Montebourg veut encourager l'entreprenariat alors que Madame Pinel, sa collègue en charge de l'artisanat, souhaite remettre en cause le statut de l'auto-entrepreneur, qui rencontre pourtant un très grand succès ;
  • Monsieur Montebourg veut créer une Banque Publique d'Investissement destinée principalement au financement des PME/TPE alors que le Gouvernement s'apprête sur 2 ans à augmenter d'environ 20 milliards d'euros les prélèvements sur les entreprises ;
  • Enfin Monsieur Montebourg a récemment attaqué violemment le groupe PSA pour ses « erreurs » de stratégie alors que cette entreprise avait fait preuve de patriotisme économique en maintenant plus de 60% de sa production sur le territoire national.
Il est grand temps que Monsieur Montebourg ouvre les yeux pour s'apercevoir que les années 50 sont passées et que seule une ouverture accrue de notre économie vers les économies émergentes à forte croissance pourra garantir nos emplois et le maintien de notre protection sociale.

L'économie française n'a pas besoin d'un »petit père des entreprises » : elle a désormais besoin d'un vrai Pacte National de Compétitivité.

Jérôme Dubus
Secrétaire national en charge de la croissance et des libertés économiques