Rapport de la Cour des comptes sur la politique de la ville : nécessité de poursuivre les réformes structurelles dans les banlieues

Cessons d'instrumentaliser les banlieues ! Et poursuivons les réformes de structure et de courage !

Le rapport que la Cour des comptes vient de publier, qui analyse la politique de la ville, appelle à une prise de conscience: au-delà des clivages et des beaux discours bien pensants, il faut profondément moderniser notre façon d'agir dans les quartiers et poursuivre les réformes de structure.

La Cour des comptes rappelle en effet une évidence : le saupoudrage des moyens par une administration hyper-centralisée ne fonctionne pas. Il faut au contraire concentrer les actions sur des publics et des cibles prioritaires, en décentralisant les interventions et en responsabilisant les acteurs locaux. Il faut repenser la géographie prioritaire en recentrant les moyens à l'échelle de la municipalité, comme le rapport parlementaire de Gérard HAMEL et Jean-François COPE le préconisait en octobre 2010.

C'est dans ce sens qu'avait commencé à œuvrer la majorité précédente: à travers la rénovation urbaine, succès d'amélioration du bâti, mais aussi en donnant une nouvelle dynamique, plus humaine et responsabilisatrice, en donnant aux établissements scolaires la possibilité de s'adapter localement et d'individualiser le suivi. C'est dans ce sens qu'il faut aller, en osant libérer les initiatives et sortir des carcans qui pèsent sur l'innovation !

Or ce n'est pas cet élan que porte le Gouvernement de François Hollande, bien au contraire : il a déjà oublié les banlieues !

Venu la main sur le cœur, plein d'une fausse compassion, appeler les banlieues à voter pour lui, François Hollande leur a tourné le dos dès le 6 mai à 20h01 ! Finie la crise des banlieues, fini l'intérêt pour les quartiers. Tout cela n'était que de l'esbroufe ! Il faut dire que sa politique n'est elle aussi que poudre aux yeux ! En matière éducative, plutôt que de réformer profondément un système qui dysfonctionne, il a augmenté le nombre de postes en ZEP … de 250 ! C'est-à-dire un enseignant supplémentaire pour 1 100 élèves de ZEP !

La vérité, c'est que la gauche, ses promesses, ses discours et ses actes ne correspondent plus en rien aux réalités des quartiers. Aussitôt est-elle élue, aussitôt laisse-t-elle tomber les habitants des banlieues !

Camille Bedin
Secrétaire nationale de l'UMP