Session parlementaire extraordinaire : un bilan très décevant sur le fond comme sur la forme

1/ Le décalage d'ambition entre les textes présentés par la nouvelle majorité avec les textes que nous avions votés en 2007 est criant.
  • La première session parlementaire de l'ancienne majorité avait été marquée par un mois de réformes de grande ampleur qui ont marqué le quinquennat de Nicolas Sarkozy : défiscalisation des heures supplémentaires, RSA, service minimum, autonomie des universités.
  • La session extraordinaire de 2012 est loin d'être à la hauteur des enjeux : la loi des finances rectificative n'a fait que montrer l'antisarkozysme de la majorité, rien sur l'emploi, rien sur la compétitivité, rien sur la dette. Aucune réforme de structure.
2/ L'agressivité avec laquelle la gauche se comporte depuis sa victoire est déplacée.

La gauche agit comme si l'opposition n'avait pas le droit de parler.
  • Cela a débuté avec Marisol Touraine qui, le 5 juin, n'a pas voulu venir s'expliquer sur le décret sur les retraites
  • C'est ensuite la majorité qui a refusé, début juillet, une séance de questions au gouvernement. Cela va à l'encontre de l'article 48 de la Constitution.
  • Enfin, il y a eu une multiplication de dérapages verbaux de la majorité envers l'opposition, comme M. Moscovici qui a exigé que l'opposition « se taise » (RFI le 1er juillet).
3/ Nous avons réussi à installer une opposition vigilante et sans concessions et avons déjà forcé la majorité à des reculs importants.

Récépissé, rétroactivité des heures supplémentaires… Nous nous étions fixés comme objectif prioritaire d'installer une opposition combative et vigilante, c'est chose faite.