Zone euro, G20 : les reculades de François Hollande à l’international

Durant cette semaine où les enjeux internationaux étaient primordiaux, le Président de la République s’est montré incapable de tirer son épingle du jeu. Cela augure mal de la capacité de la France à faire respecter sa voix au niveau mondial.

I. Zone euro : quand les discours de François Hollande sur la « croissance » font pschitt !

Pour préparer le sommet européen des 28 et 29 juin à Bruxelles, François Hollande a adressé un document intitulé « Pacte pour la croissance en Europe » extrêmement décevant.
  • Durant la campagne, François Hollande avait expliqué qu’il suffisait de voter pour lui pour que la croissance revienne au niveau européen. Ce mythe a fait long feu :
    Pour François Hollande, il n’est plus question de renégocier le Traité européen pour y ajouter un volet « croissance ».
    François Hollande abandonne les « eurobonds » et s’aligne sur la position que portent l’UMP et Angela Merkel depuis des mois.
  • La réalité, c’est qu’au-delà de ces reniements, François Hollande s’est contenté de proposer 120Mds€ de mesurettes déjà en négociation ou dont les effets seront nuls.
    ► Ce n’est pas un hasard si Angela Merkel a vigoureusement réagi dénonçant des solutions « simplistes » et « médiocres ».
II. Au G20, là où le leadership de Nicolas Sarkozy s’était imposé, François Hollande peine à défendre ses vues et affaiblit donc la voix de la France !
  • Dans la continuité de Nicolas Sarkozy, François Hollande a défendu à juste titre au G20 l’idée d’une taxation des transactions financières. Mais il n’a pas su faire preuve de la force de persuasion nécessaire. Résultat, la taxe sur les transactions financières a disparu alors qu’elle figurait dans le communiqué du dernier G20 de Cannes.
  • François Hollande nous avait promis qu’il réussirait à renégocier la valeur du yuan, la monnaie chinoise chroniquement sous-évaluée. Finalement, le G20 a validé la politique chinoise, un camouflet pour François Hollande.