Manuel Valls abandonne l'exigence républicaine d'intégration

Manuel Valls a annoncé hier au Sénat qu'il comptait abandonner les critères de naturalisation mis en place par Claude Guéant, qualifiant ceux-ci de « course d'obstacles aléatoire et discriminatoire ». Il n'a pas précisé les modifications envisagées.

Le nouveau gouvernement est ainsi en train de remettre en cause l'essence même de l'intégration républicaine qui permet au terme d'un parcours exigeant et accueillant de devenir Français.

Demander à un étranger de connaître notre langue, notre culture, notre histoire et tout ce qui participe de notre identité nationale n'est pas une discrimination. C'est au contraire le message le plus fort de la Nation française qui est prête à accueillir dès lors que la personne manifeste sa volonté et son adhésion au pacte républicain.

Renoncer à cette tradition et à ces mesures est particulièrement coupable en ces temps de pertes de repères. Etre Français, ce n'est pas simplement avoir des papiers. C'est adhérer à un message et à une certaine idée de la France.

Abandonner l'exigence républicaine d'assimilation est une faute dont M. Valls sera comptable. Appliquer une politique d'immigration et d'intégration contraire aux intérêts et à l'unité de notre pays en renonçant à l'équilibre entre les droits et les devoirs, c'est sacrifier le creuset républicain.

Bruno Beschizza
Secrétaire national de l'UMP