Hollande : le choc des impôts, le poids des prélèvements

François Hollande président n'est pas François Hollande candidat. Pendant toute sa campagne, le candidat Hollande n'avait cessé de proclamer que le rétablissement de la croissance serait la grande priorité de son quinquennat.

Force est de constater qu'il n'en est rien et que les prévisions de croissance ne cessent d'être revues à la baisse tant pour cette année que pour 2013.

Alors que la mission Gallois sur la compétitivité rendra ses préconisations à la mi-octobre, les mesures annoncées dans le projet de la loi de finances pour 2013 vont alourdir considérablement le poids des prélèvements obligatoires dans notre pays et donc agir contre la compétitivité :
  • Sur les entreprises avec une ponction supplémentaire de 10 milliards d'euros qui s'ajoute aux augmentations déjà votées au mois de juillet dans le collectif budgétaire.
  • Sur les ménages avec une augmentation des prélèvements de 10 milliards également qui toucheront notamment les classes moyennes avec la non-revalorisation des tranches d'imposition sur le revenu en fonction de l'inflation (16 millions d'assujettis seront touchés).
En outre, le Gouvernement trompe les Français en affirmant que les dépenses publiques baissent de 10 milliards d'euros.

L'effort demandé pour limiter le déficit budgétaire à 3% pèsera donc en priorité sur les entreprises et sur les ménages.

Le Gouvernement nous avait promis un choc de compétitivité : c'est en réalité un choc fiscal qui se prépare.


Jérôme Dubus
Secrétaire national en charge de la Croissance et des nouvelles libertés économiques