Monsieur Hollande : assez de discours, des actes et du courage !

Nous avions tiré le signal d'alarme durant toute la campagne sur les dangers pour la France du programme de François Hollande et de l'alliance entre le PS et ses alliés ! Nous avions malheureusement raison : sur l'Europe, sur le nucléaire, sur le cannabis, sur les Roms, sur le traité européen, sur la publicité à la télé après 20h… Il ne se passe pas une journée sans un couac ou une dissension dans la majorité.

Alors, comme ils ne sont d'accord sur rien, ils ne décident de rien ! La multiplication des commissions ne vise qu'à une seule chose : cacher l'incapacité totale de François Hollande à prendre des décisions courageuses. Alors qu'il devrait conduire la France au niveau de l'Allemagne d'Angela Merkel, François Hollande conduit notre pays là où le socialiste Zapatero a conduit l'Espagne. C'est-à-dire à une catastrophe économique et sociale.

Sur le plan économique, François Hollande n'a pas l'ombre d'une stratégie ; il collectionne les mauvaises décisions. Il a commencé par s'attaquer au pouvoir d'achat des plus modestes en pénalisant les heures supplémentaires. Puis il a plombé la compétitivité française en alourdissant les charges qui pèsent sur le travail et en augmentant les impôts des Français qui travaillent.

Et ce ne sont pas les quelques mesurettes annoncées par Jean-Marc Ayrault qui vont changer la donne ! La baisse du prix de l'essence n'est qu'un tour de passe-passe : si on baisse la fiscalité sur l'essence de 3 centimes par litre, cela coûte 1,5 milliard d'euros par an. Or, comme le gouvernement est incapable de baisser la dépense publique, il faudra bien trouver cette somme ailleurs. Habilement, François Hollande propose de financer la baisse du prix des carburants pour le consommateur par des impôts supplémentaires pour le contribuable. Mais le consommateur et le contribuable c'est la même personne !
Quant aux emplois d'avenir, c'est un retour 15 ans en arrière aux emplois jeunes de Martine Aubry. Pourquoi ce qui n'a pas marché en 1997 marcherait en 2012 ?

Sur le plan régalien, le laxisme est de retour. Comme prévu ! En trois mois, la gauche a remis en cause un à un tous les piliers de notre politique d'immigration choisie :
  • Arrêt des placements en centres de rétention pour les familles de clandestins.
  • Révision des critères de régularisation dans le plus grand flou.
  • Abandon des critères de naturalisation que nous avions mis en place.
  • Suppression de la franchise pour l'Aide Médicale d'Etat : les clandestins sont désormais les seules personnes en France à bénéficier d'une couverture maladie à 100%.
Tout cela s'inscrit dans une stratégie délibérée pour remplacer le vote populaire par un vote communautaire. Et la dernière pierre de cette construction ne va pas tarder à venir. C'est l'ouverture dès 2014 du droit de vote aux étrangers, auquel nous devrons nous opposer de toutes ses forces.

Sur l'insécurité, nous ne sommes pas mieux servis ! Madame Taubira revient sur notre programme de construction de prisons. Elle supprime les peines-plancher pour les récidivistes, les tribunaux correctionnels pour mineurs…

En cette rentrée politique, nous à l'UMP, nous sommes prêts, mobilisés pour incarner une opposition responsable, mais aussi tonique et sans concession face à François Hollande et son gouvernement.
 
Jean-François Copé