Immobilisme, incantation, improvisation caractérisent le pouvoir en place

" Et si Sarkozy avait eu raison ? ". Rebondissant sur la une de l'Express de ce mercredi 5 septembre qui fait suite à celles de Marianne ("Hollande secoue-toi, il y a le feu "), du Point ("On se réveille"), de Valeurs Actuelles ("Déjà dans le mur"), Jean-François Copé a profité du point presse hebdomadaire de l'UMP pour réitérer sa « très grande inquiétude » sur l'absence de pilotage du paquebot France. « Personne ne semble savoir et décider où aller. Au moment où la France devrait avoir une vision stratégique et un calendrier qui s'adapte à cette vision, François Hollande et son Gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault multiplient l'immobilisme, l'incantation, l'improvisation et bloquent ainsi la France », déplore Jean-François Copé.

« Dans le contexte si difficile que notre pays traverse, nous avons besoin de décisions. Or la seule réponse de François Hollande et de son Gouvernement t est de créer des commissions et la seule action du Gouvernement ce sont des cafouillages entre ministres. Je n'ai jamais vu de telles tensions à la tête de l'un de plus importants ministères de notre pays», poursuit Jean-François Copé en s'appuyant sur les récents différends entre les ministres Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg à Bercy. « On ne peut pas continuer ainsi de voir s'étaler sur la place publique une telle absence de vision pour la France et l'avenir de nos enfants alors que dans le pays tout le monde est à l'arrêt en raison de l'incertitude totale que font planer François Hollande et son gouvernement. Embauches, investissements, exportations…, tout est à l'arrêt », constate Jean-François Copé.

Estimant la situation « très préoccupante », Jean-François Copé s'appuie sur la rentrée des classes, moment où les décideurs publics présentent les grandes orientations en matière éducative, pour indiquer combien les réponses apportées par le Gouvernement et en particulier Vincent Peillon, le ministre de l'Éducation, sont inadaptées parce qu'idéologiques. « Son discours a été uniquement ciblé sur l'augmentation des moyens, donc des dépenses, et sur la morale laïque. Cette augmentation des moyens qui, les études le rappellent, n'élève pas le niveau des élèves, est incompatible avec les moyens budgétaires de notre pays et se fait au détriment de l'augmentation des salaires des enseignants que nous avions engagée avec Nicolas Sarkozy et Luc Chatel », rappelle Jean-François Copé.

« Annoncer que les élèves auront quatre jours de plus aux vacances de la Toussaint n'est pas à la hauteur des enjeux », poursuit Jean-François Copé opposant à Vincent Peillon et à la gauche la vision qu'a l'UMP de l'école : mise en place d'un examen d'entrée en sixième pour s'assurer que tous les élèves qui entent au collège sachent lire, écrire, compter ; que les chefs d'établissement soient les véritables patrons de leur école et évalués sur leurs résultats ; apprentissage dès 14 ans pour les jeunes qui le souhaitent.

Quant à la morale laïque, « cela peut répondre à une nécessité mais tout dépend du contenu », s'inquiète Jean-François Copé. « Il ne sera pas acceptable que les leçons de morale laïque conduisent à dresser l'école contre les familles et contre les religions », avertit Jean-François Copé.