Nucléaire : où-va François Hollande ?

A l'occasion de son discours d'ouverture de la « conférence environnementale », François Hollande a confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2016. Nous pourrions nous réjouir de le voir enfin tenir une de ses promesses de campagne si cette annonce ne donnait pas le coup d'envoi d'une grande offensive contre une filière d'excellence de notre industrie.

Loin des caricatures et dans des conditions de sécurité renforcées, le nucléaire c'est 400 000 emplois, c'est la garantie d'une électricité moins chère pour les entreprises et les ménages, c'est une avance technologique de la France sur les autres pays et c'est la condition de notre indépendance énergétique.

Pourquoi vouloir mettre à bas cet atout ? Pourquoi pénaliser à nouveau le pouvoir d'achat des ménages et la compétitivité des entreprises ? Pour faire plaisir à ses alliés écologistes ? Pour obtenir leur vote sur le traité budgétaire européen ? Pour de simples raisons idéologiques ?

Alors candidat, François Hollande avait promis au salariés de Fessenheim de les recevoir avant le second tour, il ne l'a pas fait. Maintenant qu'il est Président de la République il ne peut plus se dérober : que leur propose-t-il ? Et comment compte-t-il tenir son engagement de fermer 24 réacteurs nucléaires sur 58 d'ici 2025 ?

François Hollande nous avait habitué à faire des discours sans poser d'actes, il nous habitue maintenant à poser des actes sans en mesurer les conséquences.

Sébastien Huyghe
Député du Nord
Secrétaire national de l'UMP